Dressage : « Zo What va tirer sa révérence »

Quel est le bilan de ce week-end ?
« On a ressorti Zo What pour la première fois depuis les Championnats d’Europe. Il a fait un gros break. Pendant ce temps je me suis occupé de mes jeunes chevaux. Je voulais le ressortir pour montrer à tout le monde que le cheval allait bien. Mais on va se diriger gentiment vers sa retraite. Il a tellement déjà tout donné. Et j’ai à cœur de ne pas faire comme certains de ronger l’os jusqu’à la fin. Il est encore parmi les meilleurs chevaux français ».

Et votre seconde monture Double Dutch ?
« Je suis très frustré, car il est très en forme et il s’est blessé au paddock ou au box. Le cheval va très bien. Il va faire le concours d’Ornago comme prévu. Mais c’est frustrant de ne pas le faire courir l’épreuve. Ça fait partie du jeu et il faut l’accepter. Il a fait des progrès mentalement. Il a pris de la maturité ».

Vous avez déjà une relève ?
« J’ai sorti une jeune jument, Jolene en épreuve avenir élite. C’est une toute nouvelle reprise. Elle est parfaite pour ce genre de chevaux et pour ma vision de l’équitation. La Fédération a fait un travail remarquable en proposant, et je les félicite, de mettre un texte avec des éléments qui se rapproche du Grand Prix. Il y a 5 changements aux deux temps minimums, des appuyés, du passage, du piaffer, des pirouettes complètes sous forme de libre et si ça ne va pas, vous reprenez. Ça permet de faire faire des trucs compliqués aux chevaux sans les mettre dans le dur. Sur cette épreuve, elle a fait 74 les deux jours. J’ai une jument incroyable, d’une qualité exceptionnelle, à aucun moment, je ne mets du gaz. Elle a besoin de quelques concours pour se routiner, se roder. C’est un cheval pour l’avenir proche. Elle entre dans le groupe avenir dans l’objectif des Jeux de Paris ».

La suite de la saison ?
« Nous irons en Italie à Ornago avec double Dutch et Jolene. Si la jument va bien, elle ira rapidement sur de jolis concours. Mais par contre l’idée n’est pas de la mettre dans le dur cette année. Son objectif, c’est Paris 2024. Il faut qu’elle soit bien pour là-bas ».

S. Proust