Edito - Deux ou trois choses
Philippe Martin n’a pas tardé à riposter : « … Nous ne serions que quelques personnes…et non des éleveurs en activité » : tous les porteurs du projet font naître chaque année plusieurs poulains dont certains issus d’étalons de Bernard Le Courtois à l’exception de Fernand Leredde qui à 82 ans, a dû céder son élevage, ainsi que Tancrède Dumont.
« …Nous ne serions qu’un groupuscule fantaisiste… » : les centaines d’éleveurs qui ont spontanément manifesté leur intérêt pour la restauration du stud-book anglo-normand apprécieront.
« Cheval-Normandie ex Adecno serait opposé à cette restauration » : lors de l’Assemblée générale constitutive de l’association des éleveurs du CSAN Jean-Baptiste Thiébot président de Cheval Normandie a déclaré : « Ce n’est pas à vous de défendre ce projet, c’est à l’Adecno… »
« …Escroquerie Intellectuelle… » : Henry Brugier membre de la CNAG retirant l’essentiel de ses ressources personnelles des prestations qu’il fournit à l’ANSF et pour lesquelles il est rémunéré, écrit dans son avis formulé à la CNAG à laquelle il n’a pas assisté : « …On pourrait suggérer au Stud-book Selle Français de s’inspirer du raisonnement anglo-normand pour sa nouvelle section… »
(Lire la totalité de ces textes ici)
SHF. Yves Chauvin était à Rosières-aux-Salines l’autre jour. « Marine Le Pen doit être contente » s’est exclamé René Lopez au sujet de la séparation étrangers/français des finales régionales et nationales. Effectivement, la nouvelle réglementation SHF ressemble assez aux méthodes frontistes appliquées à l’équin où à la thèse de la préférence nationale de M. Montebourg...
René a défendu son point de vue, estimant discriminatoire le sort réservé aux chevaux étrangers et à leurs éleveurs et valorisateurs.
Le danger, c’est bien ces chevaux qui arrivent d’Allemagne et d’ailleurs, à bas prix, par camions et qui seraient valorisés avec les mêmes primes que les chevaux nés en France, à un autre coût. C’est contre ces passagers clandestins qui dérégulent le marché qu’Yves Chauvin veut agir. Le sujet n’a pas fait polémique auprès des cavaliers lorrains qui semblent partager l’avis de la SHF. C’est plus la privation de label que le déficit de prime qui va pénaliser les chevaux étrangers. Déficit de prime qui va être réduit dès cette année, précise le président de la SHF.
On ne peut tout de même s’empêcher de penser, qu’au nom de l’euro-compatibilité, ce sont les éleveurs qui sont discriminés. Paradoxe.
France-Haras. C’est fini. Créé le 6 décembre 2010 pour reprendre les activités d’étalonnage des ex HN, le GIP France-Haras est mort plus tôt que prévu. Les membres de son conseil d’administration réunis le 20 juin ont en effet voté la dissolution en refusant d’étudier les clauses d’un cahier des charges pour une structure collective. La dissolution du GIP devrait intervenir après la saison de monte 2014. Yves Chauvin regrette cette décision qui, dit-il, va priver les petits propriétaires d’étalons d’un service performant.
Etienne Robert
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