Edito - La vie de Château
Pascal Deboudt s’est fendu d’une belle indignation contre « ce choix illogique, onéreux et catastrophique en terme d’image. Versailles, c’est l’apologie de l’équitation élitiste » estime-t-il.
Tout le contraire de Lamotte Beuvron évidemment. Reste que, prise au second degré, l’indignation du président du CRE constitue un joli coup de pub pour le parc fédéral à la veille de la grande déferlante de juillet sous la bannière du Generali Open de France. Les JO des clubs, quoi.
La vie de château, ce n’est pas non plus celle des courses hippiques. La Cour des comptes s’est penchée sur ce dossier délicat et dans le rapport qu’elle vient de publier (150 pages) elle met le doigt sur les difficultés financières qui n’ont cessé de croître depuis les années 2010. Le rapporteur n’est pas optimiste pour cette institution « qui a choisi de faire peser ses difficultés financières en premier lieu sur la filière en réduisant fortement les aides à cette dernière ».
La faute à qui ? Clairement « à l’institution des courses qui n’a pas su mettre en œuvre les réformes nécessaires malgré des soutiens accrus de l’Etat ».
Pour mémoire, le PMU (GIE constitué par les deux sociétés mères) a collecté 9,1 MdÄ en 2017, dont 7,9 Md€ placés par les parieurs français, 793 M€ par les parieurs professionnels internationaux et 354 M€ par les autres parieurs internationaux, auxquels il faut ajouter 856 M€ de paris sportifs et poker en ligne.
La Cour formule 13 recommandations visant à réformer l’organisation de l’institution et à mieux réguler son activité.
On en accepte l’augure. Avec réserve… Il fut un temps pas très lointain où cette même Cour avait formulé des recommandations concernant l’IFCE. On en attend toujours les effets.
Etienne RobertÂ
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