Edouard de Rotschild et Lamm de Fétan sous couleurs israéliennes l'an prochain

bien le président de France Galop qui a acheté ce superbe crack pour le monter lui-même. « J’ai toujours voulu acheter Lamm, depuis qu’il a l’âge de 5 ans. Je l'ai dit plusieurs fois à Grégory Mars. Il y a neuf jours Grégory m’a appelé pour me dire qu’il était à vendre et il est venu dans mes écuries pour que je l’essaie avec mon coach Ludger Beerbaum avec lequel je travaille depuis mars. L’essai s’est très bien passé, c’est le cheval le moins compliqué que je connaisse. Je n’ai jamais monté un cheval aussi facile. C’est un réel plaisir. Il ne tire pas devant la barre, ne me déculasse pas et monter un cheval comme ça, cela n’a pas de prix. C’est un cheval qui invite à la bonne équitation. Nous allons voir avec Ludger si Lamm a besoin de s’aguerrir encore en concours. S'il a assez d'expérience pour faire un championnat du monde comme Lexington, il le fera sinon il restera chez moi et nous allons nous préparer doucement pour tourner l’an prochain sur des épreuves 1m15-1m20 pour commencer, sans brûler les étapes et surtout sans pression. Je souhaite travailler dans l’intérêt du cheval et du couple. Pendant un an ou deux, Lamm ne saillira plus car cela est très éprouvant pour un étalon de sauter et de faire la monte. Il va se reposer. Grâce à ma double nationalité, l’an prochain je prendrai la nationalité israélienne pour tourner en concours internationaux. Concernant le prix, je peux juste dire que ce n’est pas le cheval de sport le plus cher au monde. Presley Boy (vainqueur du GP de Calgary) a été acheté six millions d’euros il y a quinze jours par un groupe d’investisseurs arabes. J’ai acheté Lamm beaucoup moins cher que cela. » affirme Edouard de Rotschild qui est déjà propriétaire du magnifique Winningmood monté par la cavalière portugaise Luciana Diniz.
Grégory Mars insiste une nouvelle fois sur le fait que ce sont ses problèmes avec la Fédération (lire par ailleurs) qui l’ont poussé à vendre Lamm. « Cette saison Lamm n’a eu le droit de courir que cinq concours! Néanmoins la Fédération n’aura pas encore réussi à nous dégoûter du monde du cheval, nous allons continuer à investir et valoriserons encore des chevaux, mais nos futurs achats seront toujours raisonnables et raisonnés. Edouard de Rotschild est un client depuis longtemps. Il a toujours aimé le cheval et en un an de temps il a beaucoup progressé à cheval c’est très bien. S'il décide de vendre les saillies de Lamm plus tard, c’est moi qui m’occuperai de la distribution de la semence.», conclut le patron du haras des M qui aura vendu cette année ses deux chevaux de tête Jarnac et Lamm de Fétan.

Jennifer Decamp