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El Jadida : le salon des cultures marocaines

Extraordinaire salon que celui qui se tient jusqu'à dimanche à El Jadida la lumineuse, au Maroc. Sous un immense village de toile, planté sur l'hippodrome, les cultures du Magrehb s'y exposent et attirent chaque jour des milliers de visiteurs. Photo 1 sur 7
Evidemment le cheval Barbe et le cheval Arabe y tiennent la vedette. Issus des sélections des 17 régions du Maroc, les chevaux sont passés pendant trois jours sous le regard des juges. Un vaste plan d'amélioration génétique est mis en place ici pour relancer l'intérêt de l'élevage barbe, la race fondatrice de la culture cheval d'Afrique du nord. le Maroc est actuellement en chantier. La volonté royale de modernisation touche tous les secteurs; le tourisme y tient une large place. L'objectif de 10 millions de visiteurs fixés récemment est presqu'atteint puisque 9 millions d' étrangers ont été enregistrés à ce jour. La filière cheval à laquelle est très attachée la famille royale est elle aussi en pleine rénovation avec notamment un projet d'Institut du cheval auquel La France apporte une expertise précieuse. Invitée d'honneur à ce 3ème salon du cheval d'El Jadida, le seul au Maroc, la France est présente ici de diverses façons: l'UNIC, sur un vaste espace y regroupe les institutionnels: IFCE, Haras nationaux, Garde républicaine -tout près de la Garde royale marocaine- l'industrie du médicament vétérinaire et de l'alimentation y est également largement représentée. Des élevages privés y sont présents, l'élevage vendéen des Isles notamment y fait la promotion du Selle Français, des élevages de Pur-sang arabes de Bretagne et du Sud Ouest y sont aussi en compétition. La région de Champagne-Ardenne qui a des liens avec une des régions marocaines est présente par le Conseil du cheval. Un acte fondateur a été signé ce matin pour le projet "Med Equus" qui engage les pays du pourtour méditerranéen, dont la France, dans une coopération culturelle et économique autour du cheval. L'idée a été lancée l'an dernier à la même époque très exactement. Après des réunions à Paris, Rabat, Tunis, une lettre d'intention à été signée par les représentants des quatre pays impliqués dans cette affaire soit la France, le Maroc, l'Algérie et la Tunisie. Bernard Maurel, pour l'IFCE, à jouer un rôle important dans l'ébauche de ce projet. Robert d'Artois, directeur de l'ENE et directeur adjoint de l'IFCE était là pour parapher cette lettre.  

Les Percherons, une passion marocaine

Les échanges franco-marocains se sont succédé à un rythme accéléré depuis un an. Echanges dans le domaine de la formation surtout mais pas seulement. Un étalon barbe a été offert par le haras royal à la France. Il est stationné au haras du Pin où Franck le Mestre est un "militant" de la coopération franco-marocaine. La race percheronne, la plus arabisée de nos races de trait, ne pouvait que séduire ici. La famille royale en a acquis plusieurs spécimens, étalon et poulinière, destinés à l'élevage et à l'attelage. Le sport équestre marocain est largement dominé par la fantasia, beaucoup plus chargée de culture que de qualités sportives. C'est tout un art aux longues racines sociales et guerrières, entretenu avec un soin infini. Le jumping a ses adeptes, peu nombreux certes, mais qui peuvent tout de même assister à trois CSI*** chaque année, le dernier ayant lieu à El Jadida en clôture du salon.

Etienne Robert

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21/10/2010

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