Emilio Bicocchi et Kapitol d’Argonne : une rencontre Corse

vu ce cheval sur le CSI de Porto-Vecchio en octobre 2005. Il m’a intéressé par son style et son aisance sur les barres. Je me suis empressé de trouver son cavalier et propriétaire, le Lorrain Paul Anthony Roche, qui venait de remporter le Grand Prix avec lui. C’est un homme de parole et je tiens à le remercier car je n’étais pas le seul à apprécier ce cheval, mais il m’avait laissé la priorité. Nous cherchons tous le meilleur cheval ! Ce qu’il faut surtout, c’est trouver celui avec lequel on se sent bien... »

Avec Kapitol, cela semble être le cas. Il suffit de voir un barrage tel que celui du Grand Prix d’Arezzo du 30 mars pour s’en convaincre. Les sauts sont tellement instinctifs qu’Emilio semble en oublier les difficultés et c’est à la limite de l’équilibre qu’il a franchi le dernier obstacle du barrage...

« J’ai le sentiment inexplicable de l’osmose entre nous deux, poursuit Emilio ! J’ai gagné le premier Grand Prix du CSI**** à Munich fin novembre et depuis la confiance est telle que nous progressons de jour en jour. »

Emilio apprécie particulièrement les chevaux français puisqu’il a deux autres Selle Français dans ses écuries basées en Toscane méridionale. « J’aime bien les chevaux français qui apportent force et mental comme ma jument Idoline de St Claire, une Royal Feu par Double Espoir, ou encore Morgane de Nouveau Lieu (Diamant de Semilly). L’élevage français reste pour moi une référence. Et même si j’ai aussi quelques chevaux allemands, je regarde toujours les origines et on s’aperçoit bien souvent qu’à l’origine il y a un étalon français. »

Analyse plaisante et au combien vraie tant il en est des chevaux qui font partie de l’élite mondiale.

C. G.