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Emmanuèle Perron-Pette : « C'est juste un rêve ! »

Juste avant Noël, le Haras des Coudrettes s'est rendu propriétaire de Silvana de Hus - convoitée par l'Ukrainien Alexander Onyshchenko - afin qu'elle reste sous la selle de Kevin Staut, au service de l'équipe de France. Emmanuèle Perron-Pette, propriétaire du Haras des Coudrettes, nous explique les raisons et le déroulement de cet achat. Photo 1 sur 1
 

Quelle est la genèse de cet achat ?
Nous avons reçu un coup de fil de Patrice Delaveau, pour nous avertir que Silvana risquait d'être vendue à l'étranger. Ensuite, nous avons eu Henk Nooren, puis Kevin Staut. Alors, nous avons mis en place un plan ORSEC en 24h pour acheter la jument et qu'elle ne parte pas à l'étranger. C'est Kevin qui a été défendre son dossier auprès de Xavier Marie et qui s'est accroché pour parvenir à ses fins. Xavier Marie a joué le jeu, il a réfléchi 24h et a accepté de nous vendre Silvana.

Vous avez acheté Silvana pour Kevin ou pour l'équipe de France ?
Kevin est un garçon formidable, très sérieux et qui insuffle cette même passion qu'a Patrice et qui, tout comme lui, est un homme de cheval. Donc, nous restons très cohérents dans nos partenariats, ça fait une bonne équipe tout ça. Mais c'est vrai que là, nous étions dans la spontanéité, jamais nous n'aurions imaginé investir dans Silvana et Kevin, si ce n'est dans une approche équipe de France. Ce que j'espère vraiment, c'est qu'un truc comme ça va encore plus souder et renforcer l'équipe de France. Si jamais ils ont les résultats que l'on espère cette année (une médaille olympique, et si possible dorée, NDLA), ça sera peut-être un peu grâce à ça. C'est une équipe géniale, qui s'aide, qui se respecte, qui se soutient, c'est vraiment une chouette équipe qui mériterait de gagner.

Vous nous disiez fonctionner au coup de cœur, l'achat de Silvana en est-il un ?
Silvana est très attachante, c'est une jument que nous avons toujours beaucoup aimé depuis que Kevin la monte. Elle fait partie de ces chevaux exceptionnels qui ont un talent fou et que l'on adore. C'est vraiment un achat coup de cœur, dans la même logique que pour les autres chevaux. Je ne peux pas le faire si je n'ai pas le coup de cœur...

A peine achetée, Silvana termine 2e à Malines et permet à Kevin d'être qualifié pour la finale Coupe du monde, vous devez être comblée ?
La deuxième place à Malines, c'est génial, Kevin nous a fait un beau cadeau ! Avec Patrice et Kevin, nous aurons Ornella Mail et Silvana en finale et c'est un magnifique cadeau.

Depuis que vous investissez dans les chevaux de haut niveau, les résultats sont à la hauteur !
Je pense qu'on leur porte bonheur ! J'ai toujours eu une bonne étoile dans ma vie et je suis contente de leur faire partager. (rires) Je crois aussi que le fait de se sentir confortés et d'avoir des propriétaires qui les suivent, ça les rend sereins. Et ces hommes-là, quand ils sont sereins, ils deviennent encore plus talentueux.

Pensez-vous investir pour d'autres cavaliers ?
Ce n'est pas d'actualité, Patrice reste la priorité et le cavalier qui représente les couleurs du Haras des Coudrettes. Il y a une amitié avec Patrice, qui va bien au-delà d'un partenariat professionnel. C'est pour lui que l'on cherche encore un ou deux bons chevaux d'avenir, de 7 ou 8 ans. On ne cherche pas forcément un Orient Express, mais même des chevaux de vitesse capables de faire 150. Quand on part dans un CSI*****, il y a toutes les autres épreuves avant le Grand Prix et avoir de bons chevaux de 150/155, c'est important, ne serait-ce que pour prendre des points FEI. Actuellement, nous regardons, rien ne presse vraiment et maintenant, la folie du mercato est terminée, ce sera peut-être un peu plus facile. Comme pour les autres chevaux, il faudra toujours qu'il y ait le coup de cœur.

Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle année ?
On en peut que se la souhaiter olympique ! Nous allons prendre les échéances dans l'ordre, mais on ne va pas bouder notre plaisir. En tout cas, nous sommes très contents, c'est magique de voir Ornella, Orient et Silvana se faire face sur les murs de mon bureau. C'est juste un rêve et, maintenant, on va profiter de ce rêve, tout bêtement...

Propos recueillis par Marc Verrier pour Le Cheval

10/01/2012

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