Endurance : baroud d’honneur à Huelgoat
Elles signent le meilleur temps sur la piste, CEI** et Amateur Elite confondus. La jeune cavalière locale et sa fidèle jument ont remporté une nouvelle fois les 130 km de Huegoat en mars denier. Rose-Marie Talibart courait sa dernière épreuve avec
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Gaëtane de l’Arrée qui débute une nouvelle carrière.
C’est une belle histoire qui a débuté il y a 8 ans. Pascal Talibart, le père de Rose-Marie, boulanger à Huelgoat, échange une jument d’attelage contre une jument de selle de 7 ans non débourrée, qui vivait au pré. « Gaëtane est en fait une DSA par Talall. C’est ça qui a incité mon père à l’essayer », explique la jeune fille de 18 ans.
L’endurance est une histoire de famille pour le père et la fille qui débutent en même temps dans la discipline. « J’avais 6 ans pour ma première épreuve de 20 km », se souvient Rose-Marie. « Je me rappelle encore de m’être pris beaucoup d’arbres dans les genoux, mon poney ne m’obéissait pas vraiment… ». Elle enchaîne les qualifications et prend le départ de sa première « nationale » de 90 km à 12 ans puis de son premier CEI à 13 ans et demi, à Huelgoat déjà .
Elles ont beaucoup couru ensemble, même si c’est le papa qui débute la jument en course. La première victoire sur le CEI** de Coatelan en 2005 avec Pascal Talibart sera suivie d’un doublé en 2006. Pilotée par Rose-Marie, Gaëtane s’adjuge, cette année-là , la première place du CEI** Huelgoat puis du Pertre. En 2007, c’est encore un podium avec la 3e place à Huelgoat et un excellent classement sur le CEI*** de Landivisiau avec une 2e place au sprint. En 2008, après une 4e place à Huelgoat, c’est une nouvelle victoire à Coatelan qui précède le classement sur la troisième marche du podium des 160 km de Landivisiau.
« Quand je gagne je suis très contente évidemment, mais je ne risque pas de prendre la grosse tête. C’est le cheval qui est bon ! », insiste Rose-Marie qui reconnaît de nombreuses qualités à sa jument. « Elle a une très bonne récupération cardiaque depuis toujours et un énorme mental, elle n’aime pas être derrière ! ». La cavalière avoue d’ailleurs s’être fait de nombreuses fois « tracter » par sa monture. « J’ai pas mal fermé les yeux en espérant que ça passe ! ». Pourtant, elle la monte généralement en licol car « elle se braque moins qu’avec un mors ».
Pour Rose-Marie, les jeunes cavaliers n’ont pas de complexe à avoir sur des grosses épreuves, même avec la concurrence de cavaliers internationaux et aguerris. « Tout le monde peut gagner ! ». Cette année, elle voulait simplement se classer, « et si possible terminer à une bonne place ». C’est chose faite. La victoire à l’issue des 130 km de l’Amateur Elite de Huelgoat sera le dernier exploit de la jument qui, à 15 ans, va entamer une carrière de poulinière. « Le choix de l’étalon n’est pas encore arrêté, ce sera très certainement un arabe, mais je ne sais pas lequel. C’est mon père qui va décider », commente Rose-Marie.
Un seul petit regret tenaille la cavalière bretonne qui aurait tant aimé se classer sur les mythiques 160 km de Florac avec sa jument. « Elle a quand même un beau palmarès ! », tempère Rose-Marie. « J’espère qu’elle sera aussi une bonne poulinière, et qu’on verra se renouveler ses performances avec d’autres chevaux… On a le droit de rêver ! ».
Désormais étudiante en fac de bio à Brest, Rose-Marie ne rentre chez ses parents que le week-end et entraîne donc moins qu’avant. Et elle a de quoi s’occuper à la maison avec trois chevaux (Jassan Timothy, Koalin et Nostalgie Armor) qui devraient bien l’occuper sur les pistes ces prochains mois. « Sur place, on a tout ce qui faut : des écuries avec boxes, des prés… et des cirés », plaisante la jeune cavalière qui se plaint de devoir affronter parfois des entraînements très humides.
« Ce qui me motive ? C’est finir ! », assure Rose-Marie qui se verrait bien vétérinaire ou maitre-chien dans l’armée, et que l’on reverra, sur d’autres chevaux, certainement à Coatelan, Landivisiau et probablement Florac cette saison.
Muriel Judic
C’est une belle histoire qui a débuté il y a 8 ans. Pascal Talibart, le père de Rose-Marie, boulanger à Huelgoat, échange une jument d’attelage contre une jument de selle de 7 ans non débourrée, qui vivait au pré. « Gaëtane est en fait une DSA par Talall. C’est ça qui a incité mon père à l’essayer », explique la jeune fille de 18 ans.
L’endurance est une histoire de famille pour le père et la fille qui débutent en même temps dans la discipline. « J’avais 6 ans pour ma première épreuve de 20 km », se souvient Rose-Marie. « Je me rappelle encore de m’être pris beaucoup d’arbres dans les genoux, mon poney ne m’obéissait pas vraiment… ». Elle enchaîne les qualifications et prend le départ de sa première « nationale » de 90 km à 12 ans puis de son premier CEI à 13 ans et demi, à Huelgoat déjà .
Elles ont beaucoup couru ensemble, même si c’est le papa qui débute la jument en course. La première victoire sur le CEI** de Coatelan en 2005 avec Pascal Talibart sera suivie d’un doublé en 2006. Pilotée par Rose-Marie, Gaëtane s’adjuge, cette année-là , la première place du CEI** Huelgoat puis du Pertre. En 2007, c’est encore un podium avec la 3e place à Huelgoat et un excellent classement sur le CEI*** de Landivisiau avec une 2e place au sprint. En 2008, après une 4e place à Huelgoat, c’est une nouvelle victoire à Coatelan qui précède le classement sur la troisième marche du podium des 160 km de Landivisiau.
« Quand je gagne je suis très contente évidemment, mais je ne risque pas de prendre la grosse tête. C’est le cheval qui est bon ! », insiste Rose-Marie qui reconnaît de nombreuses qualités à sa jument. « Elle a une très bonne récupération cardiaque depuis toujours et un énorme mental, elle n’aime pas être derrière ! ». La cavalière avoue d’ailleurs s’être fait de nombreuses fois « tracter » par sa monture. « J’ai pas mal fermé les yeux en espérant que ça passe ! ». Pourtant, elle la monte généralement en licol car « elle se braque moins qu’avec un mors ».
Pour Rose-Marie, les jeunes cavaliers n’ont pas de complexe à avoir sur des grosses épreuves, même avec la concurrence de cavaliers internationaux et aguerris. « Tout le monde peut gagner ! ». Cette année, elle voulait simplement se classer, « et si possible terminer à une bonne place ». C’est chose faite. La victoire à l’issue des 130 km de l’Amateur Elite de Huelgoat sera le dernier exploit de la jument qui, à 15 ans, va entamer une carrière de poulinière. « Le choix de l’étalon n’est pas encore arrêté, ce sera très certainement un arabe, mais je ne sais pas lequel. C’est mon père qui va décider », commente Rose-Marie.
Un seul petit regret tenaille la cavalière bretonne qui aurait tant aimé se classer sur les mythiques 160 km de Florac avec sa jument. « Elle a quand même un beau palmarès ! », tempère Rose-Marie. « J’espère qu’elle sera aussi une bonne poulinière, et qu’on verra se renouveler ses performances avec d’autres chevaux… On a le droit de rêver ! ».
Désormais étudiante en fac de bio à Brest, Rose-Marie ne rentre chez ses parents que le week-end et entraîne donc moins qu’avant. Et elle a de quoi s’occuper à la maison avec trois chevaux (Jassan Timothy, Koalin et Nostalgie Armor) qui devraient bien l’occuper sur les pistes ces prochains mois. « Sur place, on a tout ce qui faut : des écuries avec boxes, des prés… et des cirés », plaisante la jeune cavalière qui se plaint de devoir affronter parfois des entraînements très humides.
« Ce qui me motive ? C’est finir ! », assure Rose-Marie qui se verrait bien vétérinaire ou maitre-chien dans l’armée, et que l’on reverra, sur d’autres chevaux, certainement à Coatelan, Landivisiau et probablement Florac cette saison.
Muriel Judic
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