Endurance - chronométrage électronique : courir sans compter : les cavaliers ont tout à gagner
Fiabilité, rapidité, diffusion immédiate des résultats… Le chronométrage électronique n’a que des avantages en endurance. Un seul inconvénient : difficile d’envisager de s’en passer désormais !L’idée a germé il y a
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une dizaine d’années dans la tête d’un architecte, alors cavalier « classique ». « Il existait déjà un chronométrage électronique pour le CSO. Quand j’ai découvert qu’en endurance, tout se faisait à la montre-bracelet, j’ai été très surpris », se souvient François Kerboul. « Des chevaux entraînés des centaines d’heures, qui peuvent se vendre une fortune… c’est plus que léger de prendre les temps de cette façon. C’est une insulte faite aux sportifs humains et équins ».
Dès les premiers essais en 1998, l’apparition d’un système d’émetteur accroché à l’encolure des chevaux a permis davantage de rigueur. « Vu de l’extérieur, il était évident que les athlètes pouvaient ainsi être mieux reconnus pour leurs performances. C’était moins le foutoir ! », relate François Kerboul qui prône la rigueur. Le système est devenu opérationnel sur les courses longue distance en 2004, notamment à Catus, où il a alors reçu les encouragements du sélectionneur de l’époque Pierre Cazes.
En 2006, François Kerboul crée ATRM system avec des associés. Les informaticiens Jean-Yves Chambrin et Sébastien Fourcade collaborent notamment au développement d’un outil de plus en plus pointu.
En 2008, c’est la miniaturisation de l’émetteur qui est désormais attaché à un petit licol en matériau synthétique, quasiment invisible sous le bridon du cheval en course. « Cette année, on devient encore plus performant », s’enthousiasme François Kerboul. « Le système se fait en association avec Chronelec qui est allié à TagHeuer avec des logiciels doté d’une très grande souplesse, conformes aux règlements FEI, FFE, entièrement paramétrables durant l’action ». Des investissements ont également été réalisés avec notamment un nouveau tableau d’affichage géant (20 000 euros).
Au 1/1000e de seconde
Le principe du chronométrage électronique : des résultats au 1/1000e de seconde, communiqués en temps réels. « On apporte plus de crédibilité à notre sport surtout par rapport aux autres disciplines qui peuvent à tort considérer les cavaliers d’endurance comme de gentils cow-boys en balade », poursuit le roi du chronomètre avant d’évoquer la myhtique course de Florac. « L’an dernier, lors du premier vet-gate, on a réussi à traiter 100 chevaux en six minutes. Ce sont les vétérinaires qui ont eu du mal à suivre derrière ! », plaisante François Kerboul, également organisateur de courses et juge FEI***.
La rapidité du traitement des données, la fiabilité des résultats et leur diffusion immédiate sur de grands panneaux mais aussi via Internet contribuent à une meilleure médiatisation de la discipline. « On peut gérer plusieurs courses sur des distances différentes le même jour (jusqu’à 200 chevaux en même temps) », détaille François Kerboul qui est aussi le webmaster du portail endurance Midi-Pyrennées (http://www.ceermp.org/).
ATRM qui s’exporte bien a officié sur des CEI au Portugal, en Espagne mais aussi aux Emirats Arabes Unis. « Nous étions présents sur plus de 65 courses entre septembre 2007 et février 2009 ». La PME française est d’ailleurs sur les rangs pour les Jeux équestres mondiaux de Lexington dans le Kentucky en 2010.
Outil clé en main pour les organisateurs
Lors du briefing organisé la veille des courses, François Kerboul fait généralement un rappel des règles, souvent déjà connues des compétiteurs. Les cavaliers ne se soucient finalement de rien. Dès le départ, le comptage des chevaux qui passent la ligne est automatique. L’autocollant généré à chaque fin de boucle et lors du passage au vet-gate est une mine d’informations : classement provisoire, heure d’arrivée, temps de récupération sur l’étape et cumulé, vitesse de l’étape, vitesse moyenne, etc.
C’est parfois le coût du système qui semble un frein pour les organisateurs. « On fait du clé en main, on se déplace à trois personnes et on gère tout sur place. Ce qui permet aux bénévoles d’être utiles à d’autres postes», souligne François. « Florac est sans doute l’épreuve la plus complexe à gérer car il y a plusieurs vet-gates à des endroits différents. Mais d’une façon générale, on pratique un forfait identique pour les épreuves en France qui oscille entre 4900 et 9800 euros selon la complexité de la course. Le plus simple étant les parcours en marguerite ».
Dans un futur proche, ATRM prévoit d’équiper les chevaux de GPS qui permettront de savoir en temps réels leur position, leur vitesse, etc. comme on a pu le voir récemment lors des championnats du monde qui se sont déroulés en Malaisie. « C’est le mouvement du cheval alimenterait la pile du gps », annonce François Kerboul.
Muriel Judic
ATRM sera présents sur les épreuves d’Uzès, du 16 au 19 avril prochains dans le Gard et, le même week-end, à Puy L’Evêque dans le Lot.
Dès les premiers essais en 1998, l’apparition d’un système d’émetteur accroché à l’encolure des chevaux a permis davantage de rigueur. « Vu de l’extérieur, il était évident que les athlètes pouvaient ainsi être mieux reconnus pour leurs performances. C’était moins le foutoir ! », relate François Kerboul qui prône la rigueur. Le système est devenu opérationnel sur les courses longue distance en 2004, notamment à Catus, où il a alors reçu les encouragements du sélectionneur de l’époque Pierre Cazes.
En 2006, François Kerboul crée ATRM system avec des associés. Les informaticiens Jean-Yves Chambrin et Sébastien Fourcade collaborent notamment au développement d’un outil de plus en plus pointu.
En 2008, c’est la miniaturisation de l’émetteur qui est désormais attaché à un petit licol en matériau synthétique, quasiment invisible sous le bridon du cheval en course. « Cette année, on devient encore plus performant », s’enthousiasme François Kerboul. « Le système se fait en association avec Chronelec qui est allié à TagHeuer avec des logiciels doté d’une très grande souplesse, conformes aux règlements FEI, FFE, entièrement paramétrables durant l’action ». Des investissements ont également été réalisés avec notamment un nouveau tableau d’affichage géant (20 000 euros).
Au 1/1000e de seconde
Le principe du chronométrage électronique : des résultats au 1/1000e de seconde, communiqués en temps réels. « On apporte plus de crédibilité à notre sport surtout par rapport aux autres disciplines qui peuvent à tort considérer les cavaliers d’endurance comme de gentils cow-boys en balade », poursuit le roi du chronomètre avant d’évoquer la myhtique course de Florac. « L’an dernier, lors du premier vet-gate, on a réussi à traiter 100 chevaux en six minutes. Ce sont les vétérinaires qui ont eu du mal à suivre derrière ! », plaisante François Kerboul, également organisateur de courses et juge FEI***.
La rapidité du traitement des données, la fiabilité des résultats et leur diffusion immédiate sur de grands panneaux mais aussi via Internet contribuent à une meilleure médiatisation de la discipline. « On peut gérer plusieurs courses sur des distances différentes le même jour (jusqu’à 200 chevaux en même temps) », détaille François Kerboul qui est aussi le webmaster du portail endurance Midi-Pyrennées (http://www.ceermp.org/).
ATRM qui s’exporte bien a officié sur des CEI au Portugal, en Espagne mais aussi aux Emirats Arabes Unis. « Nous étions présents sur plus de 65 courses entre septembre 2007 et février 2009 ». La PME française est d’ailleurs sur les rangs pour les Jeux équestres mondiaux de Lexington dans le Kentucky en 2010.
Outil clé en main pour les organisateurs
Lors du briefing organisé la veille des courses, François Kerboul fait généralement un rappel des règles, souvent déjà connues des compétiteurs. Les cavaliers ne se soucient finalement de rien. Dès le départ, le comptage des chevaux qui passent la ligne est automatique. L’autocollant généré à chaque fin de boucle et lors du passage au vet-gate est une mine d’informations : classement provisoire, heure d’arrivée, temps de récupération sur l’étape et cumulé, vitesse de l’étape, vitesse moyenne, etc.
C’est parfois le coût du système qui semble un frein pour les organisateurs. « On fait du clé en main, on se déplace à trois personnes et on gère tout sur place. Ce qui permet aux bénévoles d’être utiles à d’autres postes», souligne François. « Florac est sans doute l’épreuve la plus complexe à gérer car il y a plusieurs vet-gates à des endroits différents. Mais d’une façon générale, on pratique un forfait identique pour les épreuves en France qui oscille entre 4900 et 9800 euros selon la complexité de la course. Le plus simple étant les parcours en marguerite ».
Dans un futur proche, ATRM prévoit d’équiper les chevaux de GPS qui permettront de savoir en temps réels leur position, leur vitesse, etc. comme on a pu le voir récemment lors des championnats du monde qui se sont déroulés en Malaisie. « C’est le mouvement du cheval alimenterait la pile du gps », annonce François Kerboul.
Muriel Judic
ATRM sera présents sur les épreuves d’Uzès, du 16 au 19 avril prochains dans le Gard et, le même week-end, à Puy L’Evêque dans le Lot.
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