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Endurance : la der de Jean-Louis Leclerc

Lexington sera le dernier championnat de Jean-Louis Leclerc comme entraîneur-sélectionneur. L'opération « dernier galop » qu'il vient de diriger à Vittel avec les cinq cavaliers de l'équipe de France en partance pour Lexington est aussi son dernier round officiel. Mais il n'a pas dit son dernier mot. Photo 1 sur 3  
Vittel était jusque là sa base arrière favorite. Toutes les équipes, jeunes et séniores sont venues préparer les grandes échéances ici. « C'est un endroit calme, pratique, facile d'accès. Nous sommes chez nous ici, il suffit de demander et nous obtenons ». Vittel pour le Cheval qui propose l'hébergement des chevaux et met à la disposition des cavaliers ses terrains annexes a tissé des liens d'amitié avec l'ancien vétérinaire d'Epinal et avec l'endurance. La longue piste de verdure de l'ancien aérodrome se prête à merveille aux galops et les dénivelés des collines proches complètent bien la panoplie des terrains propices aux entraînements. C'est donc là, pendant trois jours que le « cinq de France » est venu se ressourcer, faire le chek-up de départ avec notamment Christophe Pelletier, le véto de l'équipe de France. Cécile Miletto-Mosti/Easy Fontnoire, Virginie Atger/Azim du Florival, Sarah Chakil/Sakalia, Caroline Denayer-Gad/Gwellik du Parc et Jean-Philippe Frances/Hanaba du Bois rejoindront leurs chevaux lundi à Lexington. Tout étatit ok au moment du départ pour Liège: cavaliers et chevaux sont en pleine forme, même si, avoue Cécile, le stress commence à arriver. C'est une équipe solide que Jean-Louis Leclerc a rassemblé. Tous ont bourlingué sur les rendez-vous internationaux de la planète endurance et ramené des médailles, soit d'équipe, soit individuelles. L'or étant leur métal préféré.
L'objectif des mondiaux américains? « Un podium en équipe nous irait très bien », dit Jean-Louis qui pense évidemment à la première marche. « En individuel, chacun fera ce qu'il jugera bon de faire, ils peuvent tous gagner ». Il ne serait pas étonnant que ses cavaliers lui fasse un cadeau de départ somptueux avec une brassée de médailles. « J'ai atteint la limite d'âge m'a précisé la Fédé il y a trois semaines. Je serai remplacé après Lexington. Je pensais pouvoir encore servir, je ne suis pas si vieux que ça (NDLR 63 ans); mais c'est comme ça ».
Sûr qu'il ne va pas quitter le milieu. L'endurance a toujours été sa passion et c'est bien grâce à lui et aux recherches qu'il a initiées que la discipline s'est structurée dans sa pratique. « Nous avons fait des progrès énormes dans l'approche de la physiologie de l'effort. Nos chevaux ne se comportent pas du tout comme les chevaux de Complet et de Jumping. Ce sont ces découvertes là qui font des cavaliers et des éleveurs les premiers mondiaux. Nous avons une position de leader mondial dans l'entraînement. Beaucoup reste à faire et je compte bien être là pour encadrer les recherches ».
Considéré comme le père de l'endurance moderne, Jean-Louis Leclerc fut pendant treize ans véto de l'équipe de France puis depuis six ans entraîneur national. Pas une seule année internationale sans médaille. Chapeau.

Etienne Robert
17/09/2010

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