Endurance : l’incroyable pérégrination des cavaliers de Nègrepelisse
La majorité des 72 engagés des 130 km de Negrepelisse doit avoir l’impression d’avoir côtoyé l’enfer. Piste boueuse après des pluies diluviennes, rivières en crue, et surtout débalisage ont grandement perturbé le bon déroulement de cette
épreuve le 2 mai dernier.
Les conditions climatiques ont été particulièrement difficiles avant le jour J. « En avril, il est tombé quasiment 30% de la pluie qu’il y a habituellement sur une année. L’organisateur a dû s’adapter et n’a eu de cesse de modifier le parcours au fil des jours », détaille François Kerboul, délégué technique et membre du jury auprès du président Michel Benard. Mais le gros souci rencontré par les cavaliers est de tout autre nature : « Sur la deuxième boucle, on a eu un débalisage important dans une forêt. Il n’y avait aucun riverain donc c’est un geste intentionnel ».
Les 68 chevaux qui étaient repartis du premier vet-gate ont ainsi erré sur 7 à 10 kilomètres en pleine nature. Les mésaventures ont varié d’un cavalier à l’autre entre ceux contraints d’emprunter un sentier escarpé à deux reprises, d’autres qui sont tombés à l’eau et d’autres encore se retrouvant sur une route… « Au bout d’un moment, on a vu revenir au gate un groupe compact de 61 en sens inverse, ça fait un choc ! », poursuit François Kerboul. Ne disposant d’aucun réseau pour les téléphones portables à cet endroit, l’organisation n’a pu que subir. « On ne maîtrisait plus rien », résume le délégué technique.
Pour la FEI, c’est un cas d’anthologie qui va sans doute être proposé à l’étude lors des formations de juges, aux dires de François Kerboul. Comment réagir dans une telle situation ? Quand tout le monde est enfin revenu de cette boucle infernale, la décision fut prise de ne pas tenir compte de ces kilomètres. Les cavaliers sont repartis dans le même ordre sur la 3e boucle qui, elle, était sécurisée. Les sept cavaliers qui avaient su retrouver à peu près le chemin pour l’avoir déjà couru précédemment ont, eux, été dispensés de la 3e étape.
« 30% des chevaux ont déferré ! », souligne François Kerboul qui se dit satisfait de n’avoir eu à déplorer aucun blessé.
Les membres du jury ont tenu à maintenir la qualification deux étoiles compte-tenu de « l’effort demandé aux chevaux et aux cavaliers ». Et ce, même si la distance réellement parcourue a manifestement à peine approché cent kilomètres. Il n’y a donc pas eu de classement officiel (même si un podium a été mis en scène le soir-même), mais une qualification pour les couples qui ont terminé cette laborieuse épreuve.
« Le cas de figure est déjà arrivé ailleurs pour des raisons climatiques. Je suis prêt à batailler encore pour que les gens conservent bien cette qualif », insiste François Kerboul.
Muriel Judic
Les conditions climatiques ont été particulièrement difficiles avant le jour J. « En avril, il est tombé quasiment 30% de la pluie qu’il y a habituellement sur une année. L’organisateur a dû s’adapter et n’a eu de cesse de modifier le parcours au fil des jours », détaille François Kerboul, délégué technique et membre du jury auprès du président Michel Benard. Mais le gros souci rencontré par les cavaliers est de tout autre nature : « Sur la deuxième boucle, on a eu un débalisage important dans une forêt. Il n’y avait aucun riverain donc c’est un geste intentionnel ».
Les 68 chevaux qui étaient repartis du premier vet-gate ont ainsi erré sur 7 à 10 kilomètres en pleine nature. Les mésaventures ont varié d’un cavalier à l’autre entre ceux contraints d’emprunter un sentier escarpé à deux reprises, d’autres qui sont tombés à l’eau et d’autres encore se retrouvant sur une route… « Au bout d’un moment, on a vu revenir au gate un groupe compact de 61 en sens inverse, ça fait un choc ! », poursuit François Kerboul. Ne disposant d’aucun réseau pour les téléphones portables à cet endroit, l’organisation n’a pu que subir. « On ne maîtrisait plus rien », résume le délégué technique.
Pour la FEI, c’est un cas d’anthologie qui va sans doute être proposé à l’étude lors des formations de juges, aux dires de François Kerboul. Comment réagir dans une telle situation ? Quand tout le monde est enfin revenu de cette boucle infernale, la décision fut prise de ne pas tenir compte de ces kilomètres. Les cavaliers sont repartis dans le même ordre sur la 3e boucle qui, elle, était sécurisée. Les sept cavaliers qui avaient su retrouver à peu près le chemin pour l’avoir déjà couru précédemment ont, eux, été dispensés de la 3e étape.
« 30% des chevaux ont déferré ! », souligne François Kerboul qui se dit satisfait de n’avoir eu à déplorer aucun blessé.
Les membres du jury ont tenu à maintenir la qualification deux étoiles compte-tenu de « l’effort demandé aux chevaux et aux cavaliers ». Et ce, même si la distance réellement parcourue a manifestement à peine approché cent kilomètres. Il n’y a donc pas eu de classement officiel (même si un podium a été mis en scène le soir-même), mais une qualification pour les couples qui ont terminé cette laborieuse épreuve.
« Le cas de figure est déjà arrivé ailleurs pour des raisons climatiques. Je suis prêt à batailler encore pour que les gens conservent bien cette qualif », insiste François Kerboul.
Muriel Judic
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