Endurance : un break pour Oletta en 2009 mais un CEI* dès le printemps en Corse
(en ligne le 16 février 2009) N’allez pas dire à José Pietroni que les insulaires ne proposent qu’une endurance réservée aux Corses. La discipline est devenue incontournable sur l’Ile de Beauté, y compris pour les continentaux lors des CEI. Et le président du CEER
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de Corse, toujours cavalier international et organisateur, n’y est pas étranger.
« Continuer à courir, ça permet d’être toujours dans le coup, et de connaître les attentes des cavaliers », assure ce dynamique retraité qui a participé au lancement de l’endurance insulaire en 1990-1991. « On s’est mis à l’endurance avec un petit temps de retard avec des cavaliers issus du tourisme équestre », se souvient José Pietroni.
Il a ensuite fallu se structurer au niveau régional, non sans peine. « On a plutôt une culture de la pampa que du sport en Corse », sourit le président du CEER. Un comité régional se constitue en 1995. « On s’est attachés à mettre en place un circuit de qualité, surtout pour nos cavaliers pénalisés par le bras de mer pour aller courir sur le continent, mais pas seulement ».
Au milieu des années 1990, un cavalier corse sort de l’anonymat. Patrick Dionisi remporte notamment le CEI*** de Florac en 1995 avec son arabe Orizzanese à plus de 15 km/h. Progressivement, l’endurance devient une discipline de masse où le cheval corse – souvent O.I. mais dont l’origine est rarement inconnue - se distingue. ?« Nous avons pas mal croisé des anglo-arabes de Tarbes avec la jumenterie locale. Sans oublier l’apport de chevaux arabes », explique José Pietroni qui se fait élire en 1996 au Comité national, et obtient ainsi une oreille à haut niveau pour la cause corse. Le cavalier s’est aussi démené pour accompagner la formidable aventure de l’équipe de France en s’occupant de la logistique.
A Corte, berceau de l’endurance corse, et ailleurs sur l’île de Beauté, des courses de 20 à 90 km étaient régulièrement organisées. « C’est tout naturellement qu’on a mis en place un CEI*** de 140 km en 2002 avec départ et arrivée à Bonifacio, l’extrême-Sud, une « vraie course », insiste José Pietroni. Mais le couperet tombe après quatre ans. « Ça nous a coûté très cher, il y avait peu de partants, un maximum 40 cavaliers, mais l’épruve nécessitait un budget énorme de?50 000 € ».
Oletta, « une grande fête de fin d’année »
En 2003, Pierre Cazes qui a vu se multiplier les échecs des Français sur la 2 x 100 km de Barcelone a pensé qu’il fallait choisir des gens déjà qualifiés sur deux voire trois étoiles et mieux préparer les couples pour cette échéance. C’est ainsi qu’a germé l’idée de la 2 x 60 km d’Oletta (un format de course déjà éprouvée en Malaisie), où se tenait alors une épreuve de 90 km. « Nous devions trouver un profil de course qui ne serait pas pénalisé par la météo capricieuse et en faire un rendez-vous convivial, à la portée de tous. On a voulu une grande fête de fin d’année ! »
L’une des fierté de l’organisateur, c’est la préservation des chevaux sur cette piste. « En six éditions, nous n’avons eu que deux chevaux perfusés, fait valoir José Pietroni. Et il s’agissait d’hypocalcémie donc sans rapport avec la course. Malgré les critiques de l’époque, on a prouvé que notre format et notre tracé étaient pertinents ».
Et le succès était bien là ! Remportée à deux reprises par une cavalière corse, l’épreuve a aussi été marquée par des cavaliers hexagonaux de haut niveau comme Jack Bégaud ou Pierre-Marie Morvan et des dizaines d’étrangers toujours nombreux à s’engager. « Les gens sont également venus courir en famille, on avait pas loin de 100 chevaux quasiment chaque année », souligne José Pietroni.
Mais le CEI** d’Oletta ne sera néanmoins pas au programme de 2009. « Les surenchères fédérales (normes drastique) mêlées aux demandes de dotations importantes, ça nous donne un budget déficitaire. Il y a aussi la concurrence d’Hasparren sur le même format deux semaines après nous et une fatigue générale des bénévoles », détaille l’organisateur qui a pourtant encore en tête « la formidable bagarre des six cavaliers dans la dernière ligne droite » et le record de 19,05 km/h enregistré pour l’ultime édition.
« Pas de pom-pom girls »
Il n’y aura donc pas de CEI** à Oletta en 2009. Cela dit, vendredi dernier, les membres du Comité se sont réunis et ont décidé de proposer un CEI* au programme des courses du 17 mai où étaient déjà inscrites des épreuves ?« classiques » et SHF.
Et puis 2010 sonnera le retour d’une épreuve deux étoiles « sportive » sur deux jours, cette fois en même temps qu’un week-end de courses de 20 à 90 km, « de façon à mutualiser ?les moyens et les budgets ». Le principe : « On va revenir aux fondamentaux de l’endurance. La France est la nation-phare, quoi qu’il se soit passé en Malaisie. Les E.A.U. font dans l’apparat. On va bientôt avoir des pomp-pom girls. Nous, ce n’est pas ça notre truc ! », lâche José Pietroni.
« Les cavaliers d’endurance ont besoin d’un circuit de qualité, labélisé avec un pool vétérinaire et un jury de terrain qui a fait ses preuves, une belle piste balisée, une aire véto irréprochable », poursuit l’organisateur avant de conclure : « On ne pourra pas proposer de grosses dotations aux cavaliers, mais on va leur offrir notre cœur ».
Muriel Judic
« Continuer à courir, ça permet d’être toujours dans le coup, et de connaître les attentes des cavaliers », assure ce dynamique retraité qui a participé au lancement de l’endurance insulaire en 1990-1991. « On s’est mis à l’endurance avec un petit temps de retard avec des cavaliers issus du tourisme équestre », se souvient José Pietroni.
Il a ensuite fallu se structurer au niveau régional, non sans peine. « On a plutôt une culture de la pampa que du sport en Corse », sourit le président du CEER. Un comité régional se constitue en 1995. « On s’est attachés à mettre en place un circuit de qualité, surtout pour nos cavaliers pénalisés par le bras de mer pour aller courir sur le continent, mais pas seulement ».
Au milieu des années 1990, un cavalier corse sort de l’anonymat. Patrick Dionisi remporte notamment le CEI*** de Florac en 1995 avec son arabe Orizzanese à plus de 15 km/h. Progressivement, l’endurance devient une discipline de masse où le cheval corse – souvent O.I. mais dont l’origine est rarement inconnue - se distingue. ?« Nous avons pas mal croisé des anglo-arabes de Tarbes avec la jumenterie locale. Sans oublier l’apport de chevaux arabes », explique José Pietroni qui se fait élire en 1996 au Comité national, et obtient ainsi une oreille à haut niveau pour la cause corse. Le cavalier s’est aussi démené pour accompagner la formidable aventure de l’équipe de France en s’occupant de la logistique.
A Corte, berceau de l’endurance corse, et ailleurs sur l’île de Beauté, des courses de 20 à 90 km étaient régulièrement organisées. « C’est tout naturellement qu’on a mis en place un CEI*** de 140 km en 2002 avec départ et arrivée à Bonifacio, l’extrême-Sud, une « vraie course », insiste José Pietroni. Mais le couperet tombe après quatre ans. « Ça nous a coûté très cher, il y avait peu de partants, un maximum 40 cavaliers, mais l’épruve nécessitait un budget énorme de?50 000 € ».
Oletta, « une grande fête de fin d’année »
En 2003, Pierre Cazes qui a vu se multiplier les échecs des Français sur la 2 x 100 km de Barcelone a pensé qu’il fallait choisir des gens déjà qualifiés sur deux voire trois étoiles et mieux préparer les couples pour cette échéance. C’est ainsi qu’a germé l’idée de la 2 x 60 km d’Oletta (un format de course déjà éprouvée en Malaisie), où se tenait alors une épreuve de 90 km. « Nous devions trouver un profil de course qui ne serait pas pénalisé par la météo capricieuse et en faire un rendez-vous convivial, à la portée de tous. On a voulu une grande fête de fin d’année ! »
L’une des fierté de l’organisateur, c’est la préservation des chevaux sur cette piste. « En six éditions, nous n’avons eu que deux chevaux perfusés, fait valoir José Pietroni. Et il s’agissait d’hypocalcémie donc sans rapport avec la course. Malgré les critiques de l’époque, on a prouvé que notre format et notre tracé étaient pertinents ».
Et le succès était bien là ! Remportée à deux reprises par une cavalière corse, l’épreuve a aussi été marquée par des cavaliers hexagonaux de haut niveau comme Jack Bégaud ou Pierre-Marie Morvan et des dizaines d’étrangers toujours nombreux à s’engager. « Les gens sont également venus courir en famille, on avait pas loin de 100 chevaux quasiment chaque année », souligne José Pietroni.
Mais le CEI** d’Oletta ne sera néanmoins pas au programme de 2009. « Les surenchères fédérales (normes drastique) mêlées aux demandes de dotations importantes, ça nous donne un budget déficitaire. Il y a aussi la concurrence d’Hasparren sur le même format deux semaines après nous et une fatigue générale des bénévoles », détaille l’organisateur qui a pourtant encore en tête « la formidable bagarre des six cavaliers dans la dernière ligne droite » et le record de 19,05 km/h enregistré pour l’ultime édition.
« Pas de pom-pom girls »
Il n’y aura donc pas de CEI** à Oletta en 2009. Cela dit, vendredi dernier, les membres du Comité se sont réunis et ont décidé de proposer un CEI* au programme des courses du 17 mai où étaient déjà inscrites des épreuves ?« classiques » et SHF.
Et puis 2010 sonnera le retour d’une épreuve deux étoiles « sportive » sur deux jours, cette fois en même temps qu’un week-end de courses de 20 à 90 km, « de façon à mutualiser ?les moyens et les budgets ». Le principe : « On va revenir aux fondamentaux de l’endurance. La France est la nation-phare, quoi qu’il se soit passé en Malaisie. Les E.A.U. font dans l’apparat. On va bientôt avoir des pomp-pom girls. Nous, ce n’est pas ça notre truc ! », lâche José Pietroni.
« Les cavaliers d’endurance ont besoin d’un circuit de qualité, labélisé avec un pool vétérinaire et un jury de terrain qui a fait ses preuves, une belle piste balisée, une aire véto irréprochable », poursuit l’organisateur avant de conclure : « On ne pourra pas proposer de grosses dotations aux cavaliers, mais on va leur offrir notre cœur ».
Muriel Judic
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