Équipes de France : objectif Londres !

Double médaillés d’argent par équipe aux JEM de Lexington et dernièrement à Madrid, les Bleus ont largement gagné leur place pour les JO. « Pour l’heure une longue liste a été constituée : on note la présence de 5 couples d’expérience Kévin Staut, Pénélope Leprévost, Olivier Guillon, Michel Robert et Patrice Delaveau. Roger-Yves Bost et Eugénie Angot reviennent au top niveau avec des chevaux qui ont besoin d’encadrement Â», précise Sophie Dubourg DTN adjointe chargé du CSO nommée en janvier 2011. « La liste définitive sera donnée fin juin après le concours de Rotterdam Â» ajoute Pascal Dubois DTN. L’objectif numéro un reste Londres. Toutefois, selon Sophie Dubourg, « les cavaliers vont honorer la Coupe des Nations. Le calendrier est complexe mais nous avons un vivier de couples important Â». L’or olympique ? Un rêve réalisable selon Pascal Dubois à condition
d’« améliorer la constance des résultats sur des épreuves
majeures ».  
Comme en CSO, la France du CCE a déjà décroché son billet olympique grâce à l’argent récolté par équipe aux Europe de Lumühlen. « Nous avons pris une veste aux Mondiaux de Lexington, note Laurent Bousquet entraîneur national de CCE. L’équipe s’est ressoudée, il y a plus de cohésion. En CSO nous avons bénéficié des conseils d’Henk Nooren. Le dressage est en progrès, nous y travaillons Â». La long list de complet est composée de dix cavaliers. «Plusieurs couples piliers y figurent : Nicolas Touzaint avec deux chevaux, Donatien Schauly et Stanislas de Zuchowicz. Nous mettons en place un programme adapté à chacun. D’autres couples feront Badminton, Fontainebleau et Saumur Â». En terme d’objectif, Laurent Bousquet se montre prudent. « On ne connaît pas encore l’équipe complète. On ne peut pas parler d’objectifs dans le vide Â».
En dressage le flou demeure. La France n’aura pas d’équipe, mais elle peut qualifier des couples en individuel. Arnaud Serre et Sébastien Duperdu sont les mieux placés sur la ranking list. Dix-sept places restent encore à prendre. « Il ne faut pas baisser les bras, des qualifications sont encore possibles, indique Pascal Dubois. Le travail est individualisé, avec des stages en Allemagne. Nous sommes sur des relations de confiance avec les cavaliers et les propriétaires Â». Mais, poursuit-il, « la France ne s’est pas adaptée aux nouvelles normes du dressage. De plus, nous n’avons pas de réservoir fort de chevaux. La FFE a mis en place un nouveau projet pour le dressage  depuis janvier 2011. L’objectif à moyen terme sera les JEM de 2014 et à long terme les JO de 2016 Â».

Le témoignage de Jean-Louis Bourdy Dubois, naisseur de Mylord Carthago*HN.
Pharmacien de métier, Jean-Louis Bourdy Dubois est un « jeune Â» éleveur depuis plus d’une dizaine d’années. « Mylord a été la deuxième naissance de mon élevage (de la Tour Vidal, ndlr). Je n’avais pas de jument pour débuter. J’ai donc acheté un embryon. J’ai pris des conseils auprès de Daniel Boudrenghien un éleveur belge qui m’a initié à la connaissance du cheval de jumping Â». Fier du parcours de son « bébé Â» sous la selle de Pénélope Leprévost, Jean-Louis Bourdy estime que la préparation des jeunes chevaux et l’organisation actuelle des concours ne sont pas satisfaisantes. « Le cavalier ne fonctionne qu’avec un cheval de tête. Le cheval plus jeune ne peut pas courir d’épreuves adaptées dans de gros concours. Cela engendre un problème de rentabilité de ces chevaux. Et un besoin de sponsors Â». Il souligne également un problème de structure équestre. « Il faut des structures plus importantes avec une hiérarchie des tâches bien établie : un cavalier qui s’occupe du dressage, un autre qui monte dans des épreuves majeures et un autre qui court les épreuves jeunes chevaux. Â»

Florence Robillard