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Equita, côté connaissances

Le Pôle Santé fait partie des incontournables d’Equita. Accueillis par des professionnels de la santé équine, les visiteurs, cavaliers, éleveurs, propriétaires et simples amoureux des chevaux s’informent des pathologies les plus courantes de l’animal. Précédemment, les pathologies étaient abordées par organes ou ensemble d’organes, auxquels étaient dédiés des espaces délimités. Cette année, le Pôle Santé évolue, se décloisonne et présente quatre grandes divisions : trois consacrées à des situations cliniques en pathologie des chevaux, susceptibles de concerner plusieurs organes, et une dernière relative à la reproduction. Le Pôle Santé accorde également une large place aux ateliers liés à la posture du cavalier.


Diagnostic différentiel de quatre situations courantes


En 2015, le Pôle Santé présente trois situations cliniques auxquelles toute personne en contact avec les chevaux a probablement été confrontée : la contre-performance, la toux et les coliques. Face à chaque situation, l’équipe du Pôle Santé d’Equita détaille les symptômes et les outils du diagnostic différentiel, et explique les affections susceptibles de correspondre. Ainsi, face par exemple à un cheval contre-performant, l’équipe du Pôle Santé déclinera l’ensemble des causes qui peuvent expliquer qu’un cheval saute moins bien, s’épuise ou récupère mal. S’agit-il d’un problème locomoteur, d’une déficience cardiaque, respiratoire, est-il mal entraîné, le souci temporaire vient-il « tout simplement » d’un défaut de matériel (nouvelle ferrure, selle mal adaptée), etc. ? Face à une symptomatologie très large, le Pôle Santé d’Equita tente finalement de réduire le champ des affections possibles. Autre exemple : celui de la toux et de l’essoufflement chez le cheval. Comment savoir si ce problème vient des voies respiratoires profondes (poumons) ou superficielles ? Le cheval souffre-t-il d’une allergie ? Ou là encore, d’une déficience cardiaque ? Une zone dédiée à la conception d’un poulain abordera les affections liées à l’infertilité ou les problèmes à la naissance. Dans chacune des quatre zones correspondant à une situation clinique, un atelier interactif et pratiqué sur des chevaux du Pôle Santé vient illustrer le propos théorique. Des ateliers « endoscopie », « auscultation » ou encore « échographie » sont ainsi présentés ainsi qu’une série de conférences interactives. Ces conférences s’adressent à différents publics, éleveurs, professionnels, organisateurs de compétitions équestres, jeunes, et sont adaptées au degré de connaissance de chacun.


La Fondation Hippolia sur le Pôle Santé


Sur le Pôle Santé d’Equita, Hippolia présente son exposition scientifique, culturelle et numérique « Sciences en selle ». Cette exposition a notamment pour objectifs de sensibiliser le plus grand nombre à l’importance des travaux scientifiques sur la santé du cheval, aux différentes affections qui le touchent et de faire découvrir les projets de recherche scientifique soutenus par la Fondation Hippolia.


La santé du cavalier également au coeur du Pôle Santé


Autre rendez-vous à succès du Pôle Santé : les ateliers sur la posture du cavalier proposés par le kinésithérapeute Jean-Marc Gentil. Ces ateliers permettent aux cavaliers, à cheval sur un simulateur équestre, de ressentir la mobilité de leur bassin, d’éventuelles raideurs musculaires et de prendre conscience de la tonicité musculaire nécessaire à une juste pratique de l’équitation. Ils proposent ainsi au cavalier un ajustement de sa position pour s’adapter au mieux au fonctionnement du cheval en mouvement. A noter : parmi le cycle de conférences proposées tout au long du salon sur le Pôle Santé, Jean-Marc Gentil animera un échange autour de la croissance de l’enfant équitant.


Kinésithérapeute, ostéopathe, préparateur physique et cavalier, Jean-Marc Gentil, l’un des membres du comité de pilotage du Pôle Santé d’Equita, fait le point sur certaines idées reçues.


Un cavalier de loisirs est-il plus soumis à certaines douleurs dorsales que le pratiquant d’une autre discipline ? Si l’on parle d’une pratique « ordinaire » de l’équitation, qui exclut donc les chutes, la monte à cheval peut être au contraire extrêmement bénéfique. L’équitation permet en effet une prise de conscience et une correction posturales, ainsi qu’une tonification musculaire. Les mouvements répétés lents du cheval vont entraîner chez le cavalier une mobilisation douce avec un changement des points d’appui vertébraux, qui peuvent même soulager certaines lombalgies. De plus, l’équitation améliore également la sensibilité proprioceptive (équilibre). Elle développe la coordination entre le buste, les mains et les jambes. On peut donc dire que l’équitation est bénéfique au cavalier modéré dans sa pratique, dans la mesure où il est empreint de justesse posturale. En revanche, il est vrai qu’un cavalier secoué comme un «sac de noix» sur sa selle pourra présenter des répercussions musculaires et articulaires, et aussi entraîner des troubles chez son cheval. Outre le côté physique, la pratique de l’équitation, il ne faut pas l’oublier, présente également un aspect émotionnel. Le cavalier est en contact direct avec un être vivant et ressentant : le cheval est souvent considéré comme un miroir émotionnel.


22/10/2015

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