Eric Lelièvre, coup double avec Cheyenne de la Violle
Champion des 6 ans avec Eric Lelièvre l'an dernier sur ce même Grand Parquet, Cheyenne de la Violle, fils de Nabab de Rêve, réédite l'exploit et devient champion des 7 ans à la suite d'un championnat plein de rebondissements c'est avec Cerise de la Violle qu'Eric tenait la corde avant la dernière manche. Avec un score de 8 points dans la finale, Cerise se classe tout de même dans le top dix. L'exploit réalisé par cet élevage est de taille : deux chevaux de la même écurie disputant une finale de 7 ans, c'est extrêmement rare. Quant au doublé dans les championnats 6 et 7 ans, il a un précédent : il a une dizaine d'années, Simon Delestre et Orphée de L'Illon avait réalisé cet exploit en 2008 et 2009, avant de courir les 5*. Dans les deux cas il s'agit d'un élevage vosgien.
Eric est venu avec dix chevaux à Fontainebleau : dix, parce au courant de l’année il y a eu des chevaux de vendus, et ces dix « c’est qu’ils pouvaient faire une perf’ selon moi ou qu’ils étaient à vendre. »
Il se prête au jeu des questions : « Satisfaction 100%, que du bonheur » Comment se sont passés tous ses parcours de la Grande Semaine ? « J’ai été un peu plus performant dans les 7 ans que dans les jeunes cette année. »
Le Graal ?
« On a bien travaillé, on a bien évolué, je l’ai préparé pour qu’on passe le cap, petit à petit, pour qu’il soit en forme ici, on a fait deux épreuves 1,40m avant de venir. Mais je n’ai jamais privilégié de gagner, mais de faire des bons parcours. Pas question de mettre les chevaux dans le rouge. »
Comment s’est passée cette année, depuis la victoire des 6 ans à cette victoire-ci ?
« J’ai débuté sur 1,35m, puis quelques Top 7 pour le qualifier, quelques CSI, et les épreuves 1,40m de la fin était techniques, elles l’ont fait mûrir, j’évite les épreuves de vitesse ».
La suite ? « On va à Lanaken aux championnats du monde. Et après je pense qu’il a bien mérité un petit peu de repos. »
Il a été demandé le cheval ?
« Oh oui toute la semaine on me l’a demandé, mais j’ai pas besoin d’argent (rires) »
Tu ne l’as pas forcé cette année des 7 ans ?
« C’est pas que je n’ai pas forcé, je n’ai pas fait de vitesses, j’ai pas couru les barrages à fond pour gagner, à lui dévisser la tête, j’ai toujours essayé de monter propre, de le faire avancer, de le faire écouter. » Et de conclure : « C’est comme une Rolls si tu roules comme un fou tu vas la casser si tu roules gentiment tu vas rouler lus longtemps... »
Il a beaucoup progressé ?
Il a de l’humour Eric : « Ben oui parce que je pense qu’à 6 ans je n’aurais pas gagné les 7 ans... »
Tu le montes depuis qu’il a quel âge ?
« Je le monte depuis qu’il a quatre ans, fin d’année de 3 ans pour faire les quatre ans. »
Eric possède la moitié du cheval ; il connaissait sa valeur bien sûr : mais est-elle à vendre ?
 « Bien sûr qu’on va le commercialiser le cheval, mais là son prix a doublé en un an, et cette victoire va nous permettre surtout de ne pas le faire monter à toute la France : il a montré sa valeur, plus question de discuter mille ans sur des détails »
Après, tous se retrouvent au camion : Sandra (Perrini) et Hugues Bonvalot, les naisseurs et ½ propriétaires, l’épouse d’Eric et ses jumelles de 13 ans, quelques amis, grooms et tous ceux qui ont aidé à cette réussite. La fraîcheur de cette nuit bellifontaine n’a en rien diminué le grand bonheur simplement d’être ensemble pour encore évoquer ces victoires historiques.
Itw Etienne Robert
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