Exposition « A la croisée des mondes du cheval »
Une exposition « A la croisée des mondes du cheval : Les Haras nationaux et le Cadre noir ». Â
Jean-Roch Gaillet, directeur de l’IFCE présente devant un parterre d’invités triés sur le volet, la teneur des univers en présence. « Vous avez découvert les rôles des deux institutions dans un monde en mouvement dans lequel le cheval a toujours bénéficié d’une place à part. C’est cette place particulière le fil conducteur de l’exposition. L’histoire démarre en 1665 par la volonté de faire naître des chevaux de qualité dédiés à la guerre. Les Haras nationaux sont ainsi créés et pour améliorer la formation des cavaliers militaires, c’est l’Ecole de Cavalerie de Saumur, futur Cadre noir, qui voit le jour en 1825, il y a près de 200 ans. »
Un choix cornélien pour chaque objet, Å“uvre, illustration, document. « L’un d’eux est incontournable, et a été fabriqué expressément pour cette exposition. Une Å“uvre unique au monde ! La miniature de véhicule hippomobile, un grand break des Haras nationaux. Une réplique à l’échelle du 1/5 qui a été conçue avec les mêmes méthodes et matériaux que l’original exposé au Musée hippomobile saumurois de la maison Bouvet-Ladubay. Parmi nous, nous avons Philippe Roche, si vous avez des questions particulières, c’est à lui qu’il faut s’adresser ! Sans oublier Mathilde Costeux, artisan-sellier, qui a finalisé le travail du maître-charron Eric Barrier par sa connaissance et son art du cuir ».Â
« Honorine Tellier, chargée de projets patrimoniaux à l’IFCE, aura pendant trois années construit le travail sur le contenu, les recueil et sélection des œuvres, imaginant le fil directeur pour que l’ensemble soit accessible. De nombreux intervenants ont contribué à l’ensemble, l’historien Tanneguy de Sainte-Marie, le maître Sellier Michel Charrier, l’expert technique Philippe Roche… ».
La valorisation des patrimoines
La chargée de projets de poursuivre : « Une initiative et une idée de Franck BARLET qui était mon supérieur hiérarchique avant son départ. Rapidement, nous nous sommes arrêtés sur le fait de retracer l’histoire des deux institutions, en les entrecroisant sans opposition. Montrer en jeu de miroirs comment elles ont évolué au fil des siècles au travers des modifications sociétales, des demandes de l’Etat. Comment tout s’est structuré et comment nous sommes parvenus aujourd’hui à valoriser ces patrimoines dont nous sommes détenteurs.Â
Un héritage qui vient majoritairement de l’IFCE, il s’agit de nos fonds propres, avec quelques apports par voie de donations, ou prêts extérieurs. Des pièces conservées essentiellement à Saumur, ainsi que quelques illustrations en provenance de divers Haras nationaux. Pour compléter des exemples des savoir-faire comme les mini-selles, œuvres de nos agents au titre desquels Michel Charrier, Olivier Chassaing …».
Les Å“uvres incontournables
Honorine Tellier : « Les gravures d’Albert Adam, de petites dimensions dans le meuble vitrine. Elles proviennent de la version originale, un livre grand format. Un véritable petit chef d’œuvre. Ces gravures sont tellement belles, que je savais d’avance que je voulais les associer. Le « lampion » (ndlr : bicorne) du général Jean-Charles Wattel également, qui était exposait dans le hall du grand manège. De l’avoir lu et d’avoir publié ses souvenirs il y a un an a eu un impact certain sur ce choix. A son arrivée à Saumur, tout était dévasté, il n’y avait plus rien, plus de chevaux, plus d’écuyers… Il est celui qui a réussi à tout remettre sur pied après la première guerre mondiale. Bel exploit ! De fait son bicorne est quasiment identique à celui que les écuyers portent actuellement, c’est toute la symbolique de la tradition ; C’est très représentatif du Cadre ».Â
La conclusion des trois années de montage
« Un beau travail collectif, j’ai rencontré beaucoup de personnes différentes qui avaient toutes une histoire différente avec le Cadre ou les Haras, et c’est vraiment aussi ce que nous cherchions avec cette exposition. D’arriver à ce que tout l’IFCE s’engage, même ceux qui ont quitté l’établissement. Nous avons de la beauté entre les mains, toute une histoire qui compte pour nous, nous permettant de regarder l’avenir en se remémorant d’où l’on vient, ce que l’on peut protéger. Les valeurs que nous souhaitons préserver et transmettre ».Â
Les Haras, le Cadre et la CavalerieÂ
« Le musée de la Cavalerie était le lieu incontournable pour tous les amateurs d’histoire militaire, de patrimoine et d’équitation, ces collections sont exposées dans les anciennes écuries du manège, lieu chargé d’histoire, puisqu’y a été abrité le Cadre noir jusqu’en 1984. Le bâtiment est protégé au titre des monuments historiques depuis 2000 ».
Du commandement saumurois de la Cavalerie
Du côté militaire, c’est le représentant du général Charpy, commandant des Ecoles Militaires de Saumur et de l’Ecole de Cavalerie depuis 2021, qui témoigne d’une collaboration - véritable synergie – insistant sur « la coopération naturelle qui s’est montée entre l’association et les écoles militaires de Saumur pour exploiter toutes les ressources et les expertises nécessaires pour aménager l’infrastructure existante ». Sont salués expressément : « Les efforts faits par les responsables infrastructures de l’école, et du service infrastructures de La Défense, l’excellente coopération avec le Conservateur du Patrimoine adjoint. Un échange nouveau a vu naître le jour avec les services de la ville de Saumur pour les aménagements du plan de circulation et l’accès au Musée. Des liens forts avec la ville, l’IFCE, l’association et des contributeurs impliqués ». Et par Saint-Georges, vive la Cavalerie !
Exposition au Musée de la Cavalerie de Saumur jusqu’ au 5 novembre 2023, avant itinérance dont premier acte au salon d’Angers en novembre.Â
M.Guillamot aux Écuries du Musée de la Cavalerie, Saumur.Â
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