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Exposition " Les chevaux de Marly, chefs-d'œuvre de l'art équestre " au musée du Domaine royal de Marly

  • D’après Guillaume Coustou, Cheval retenu par un palefrenier, dit Chevaux de Marly, Domaine national de Marly
    D’après Guillaume Coustou, Cheval retenu par un palefrenier, dit Chevaux de Marly, Domaine national de Marly
Demeure de chasse des rois et écrin des monumentaux Chevaux de Marly, le Domaine royal de Marly a toujours accordé un rôle essentiel au cheval. Transports, divertissements aristocratiques, activités militaires, bâtiments équestres, représentations artistiques, les chevaux ont investi le domaine sous des formes diverses. À travers une centaine de tableaux, sculptures, dessins, gravures, accessoires et documents d’archives, le musée du Domaine royal de Marly présente, à l’occasion des épreuves équestres des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, une exposition originale consacrée à la place du cheval au Domaine de Marly, de Louis XIV à la Révolution. Exposition du 7 juin au 3 novembre 2024.

Le cheval est intimement lié à l’histoire du château de Marly.
Acteur incontournable des chasses royales, qui sont à l’origine de la création du domaine, le cheval est un compagnon quotidien essentiel de la famille royale comme de la cour.
Sa présence utile, comme sa représentation artistique et symbolique, en feront un puissant outil de démonstration du pouvoir monarchique.
Déployée des espaces intérieurs du musée jusqu’au parc, l’exposition retrace la riche histoire équestre de Marly et souligne ainsi l’empreinte laissée par le cheval dans ce lieu emblématique.
Une centaine d’œuvres, d’accessoires équestres et de documents provenant de prestigieuses collections publiques et privées, illustrent les divers aspects de sa présence au sein du domaine royal à travers ses usages, ses représentations, les espaces et les bâtiments, au fil d’un parcours en 7 étapes : 

• Le cheval et la chasse 

Jean-Baptiste Oudry, Louis XV chassant le cerf dans la forêt de Saint-Germain, 1730, Toulouse, musée des Augustins

En ouverture de l’exposition, les visiteurs sont transportés pour la première fois dans l’atmosphère palpitante d’une chasse à courre royale, en découvrant le tableau de Louis XV chassant le cerf dans la forêt de Saint-Germain, commandée par le roi à Jean-Baptiste Oudry pour orner son cabinet au château de Marly. 

Les chevaux sont essentiels aux divertissements et aux loisirs à la cour de Louis XIV, qui affectionne particulièrement les chasses à courre et les promenades équestres. Cette pratique est bien plus qu’un simple loisir : elle est perçue comme un exercice de pouvoir, renforçant les vertus du souverain et le préparant aussi bien moralement que physiquement à la guerre. 

Le souverain chasse au moins deux ou trois fois par semaine, et c’est lors de ces occasions qu’il est le plus souvent vu à cheval. Louis XIV chasse jusqu’à 140 jours par an, soit un jour sur trois environ. C’est à partir de 1688 qu’il entreprend l’aménagement de la forêt de Marly pour ses parties de chasse. 

• Promenade et circulation 


Jean-Baptiste Martin l’Aîné, Etude pour « La Prise de Condé sur l’Escaut par Louis XIV le 26 avril 1676 », collection Emile Hermès

La pratique de la chasse a eu un impact significatif sur l'architecture et les réaménagements urbains du domaine. Afin de faciliter la circulation dans les bois, des routes de chasse sont percées, créant des carrefours en forme d’étoile. Les chevaux et les attelages sont indispensables pour l’ensemble des déplacements du roi et des membres de la famille royale entre leurs différentes résidences, pour les promenades, ainsi que pour les cérémonies officielles au sein du domaine. 

• Les bâtiments équestres. Construire pour les chevaux 

Plan des écuries du Roi, Paris, Archives nationales

En 1683, alors que les travaux de Marly avancent et que Louis XIV s’y rend régulièrement, l’administration des Bâtiments du roi envisage la construction des écuries. Placées à l’entrée du domaine, elles sont réservées aux chevaux royaux et aux montures des gardes du corps du roi. À la différence de Versailles, les écuries de Marly tiennent en une seule construction, accueillant à la fois Grandes et Petites écuries, soit les chevaux de monte et les chevaux de trait. Sous les règnes successifs des rois, on fait aménager de nouvelles écuries à mesure que le nombre de courtisans augmente, témoignant ainsi de la transformation du domaine en un lieu de réception.

Sous le règne de Louis XVI, Marie-Antoinette demande que soient construites pour son propre usage de nouvelles écuries. Les écuries de la reine ne seront finalement utilisées qu’à deux reprises, en mars 1782 et en juin 1789.
L’exposition permet de redécouvrir l’histoire de ces écuries, méconnues jusqu’alors. 

La pièce architecturale maitresse en est l’Abreuvoir de Marly, gigantesque par sa taille et sa magnificence. Par son décor, il signale au monde extérieur l’existence d’une résidence royale dont les trésors sont cachés des passants. Les visiteurs peuvent encore découvrir aujourd’hui ce monument qui clôt le parc en son extrémité. 

• Le cheval de guerre 

Adam-Franc Van der Meulen,
Prise de Gray - 28 février 1674, Marly-le-Roi, musée du Domaine royal de Marly

Les chevaux sont indispensables pour démontrer la puissance et le prestige de la monarchie française. Ils sont montés lors des cavalcades, des parades militaires et des batailles pour afficher la grandeur du roi et de son armée. On retrouve les chevaux de guerre dans une importante série commandée au peintre Van der Meulen, représentant les prises de villes sous Louis XIV, et qui ornent les appartements de Marly. Le prestige équestre se manifeste également à travers l’organisation de parades et de revues militaires organisées par les différents rois sur le domaine.

• L’aventure des Chevaux de Marly de Coysevox à Coustou

D’après Guillaume Coustou, Cheval retenu par un palefrenier, dit Chevaux de Marly, Domaine national de Marly

En 1702, Louis XIV commande un groupe de deux sculptures à Antoine Coysevox, La Renommée du Roi, installé en surplomb de l’Abreuvoir. Sous la Régence (1715-1723), ces sculptures seront déplacées à l’entrée des Tuileries, sur l’actuelle place de la Concorde. 

Pour les remplacer, Louis XV commande à son tour deux groupes de chevaux connus sous le nom de « Chevaux de Marly » à Guillaume Coustou, neveu de Coysevox. 

Ces chefs-d’œuvre, placés en 1745 au-dessus de l’Abreuvoir, représentent des chevaux sauvages cabrés retenus par des palefreniers nus. 

À la Révolution, ces statues quittent Marly et seront installées elles aussi, à Paris, à l’entrée des Champs-Élysées, place de la Concorde, faisant face à la Renommée du Roi sculptée par Coysevox. En 1984, Les Chevaux de Marly et Les chevaux de Coysevox sont remplacés par des moulages à l’entrée de l’avenue des Champs- Élysées et à l’entrée du parc des Tuileries. Les sculptures originales seront installées et réunies dans la cour Marly du Louvre. Aujourd’hui ces deux chefs-d'œuvre équestres dominent fièrement l'ensemble des statues et illustrent la riche histoire équestre du domaine. 

• Le cheval comme emblème 

Pierre Mignard et atelier, Portrait de Louis XIV à cheval en costume romain, Saint-Germain-en-Laye, musée Ducastel-Vera

La pratique équestre constitue un symbole d’aptitude au bon gouvernement. Le cheval, signe de prestige, joue un rôle important dans la symbolique monarchique et dans le programme iconographique du château de Marly. Louis XIV sait habilement exploiter l’imaginaire équestre sur le plan moral comme politique, se faisant fréquemment représenter en cavalier dans des portraits officiels. Les rois successifs reprendront 

cette symbolique en apparaissant à cheval, vêtus d’une armure ou d’une costume royal. Le roi commandant en chef des armées ou le roi-Apollon sont autant de représentations emblématiques du souverain, destinés à refléter la puissance, la grandeur et la majesté royale. 

• Les Chevaux de Marly et le grand Abreuvoir, vestiges prestigieux du domaine de Marly 

Jules Hardouin-Mansart, Abreuvoir du château de Marly, Domaine national de Marly

Le grand Abreuvoir est l’une des dernières constructions du château de Louis XIV, vestige de sa splendeur passée. À la fois utilitaire et décoratif, il participe de la magnificence du roi. Si Versailles donne à voir aux visiteurs ses riches écuries, Marly accorde une place d'honneur aux chevaux en dévoilant aux passants ce majestueux abreuvoir. 

L’art équestre à Marly connaît son apogée sous le règne de Louis XV, lorsque le roi commande en 1739 au sculpteur Coustou deux groupes représentant des chevaux retenus par des palefreniers, célèbres sous le nom de « Chevaux de Marly ». 

Les moulages de ces sculptures, qui surmontent le grand abreuvoir royal du domaine de Marly, achèvent le parcours de l’exposition en extérieur à l’extrémité du parc de Marly. 


INFORMATIONS PRATIQUES 

Du 7 juin au 3 novembre 2024
Musée du Domaine royal de Marly 1 Grille royale
Parc de Marly
78160 MARLY-LE-ROI
Renseignements : 01 39 69 06 26
https://musee-domaine-marly.fr/ 

HORAIRES 

du mercredi au dimanche : 14h00-18h00 

07/05/2024

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