Filière cheval : la positive attitude
SHF, Maison-mère du Cheval de sport, présidents de Région, éleveurs, cavaliers, associations de race, marchands : autant d’acteurs qui vont bientôt être réunis au même endroit pour le bien-être de la filière cheval. Où en sommes-nous aujourd’hui,
à la veille de l’AG extraordinaire de la SHF ? Réponse avec les présidents de région
Pour rappel, la SHF a été retenue pour créer les fondation de la nouvelle institution que sera la Maison Mère du Cheval de Sport. Aujourd’hui, la SHF a une mission de représentation des éleveurs, des propriétaires et des cavaliers de jeunes chevaux et de poneys de sport âgés de 4, 5 et 6 ans. Demain, deux nouveaux collèges s’ajouteront à ceux qu’elle a déjà (soit 4 au total) : celui des associations nationales de race et celui des associations régionales d’éleveurs et des marchands.
Objectif : devenir l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. C’est donc un vrai défi pour la SHF car il va falloir animer et canaliser l’ensemble de la filière. De l’élevage à la commercialisation des chevaux fabriqués en France! Un défi auquel tous les présidents de Région sont sensibles, comme Michel Levrat (Rhônes-Alpes) qui analyse que « de toutes les façons la modernisation de l’institution centenaire est inévitable avec la naissance de la Maison mère. Il va falloir beaucoup de ténacité pour passer le cap de ces années de restructuration. Mais comme tous les acteurs ont l’air de parler d’une même voix, cela ne devrait pas trop mal se passer ».
Election des éleveurs régionaux : quel scrutin ?
Vient alors le souci de la représentation des éleveurs régionaux… Comment élire le collège ? Par rapport au poids régional ? Non ce n’est pas assez démocratique. Explications : les 19 présidents d’associations régionales aujourd’hui existantes, éliront dix d’entre eux. « Pour ce troisième collège nous n’avons pas eu 36 solutions » analyse Catherine Palmer, présidente de la région Ile de France. Car chaque région avait un cahier de doléances. Finalement nous avons opté pour un scrutin à un tour avec 1 voix égale une ?région ».
Alors c’est certain, il y a quelques mécontents mais qui restent tout de même très satisfaits de la tournure que prend la future maison mère. « Est-ce vraiment démocratique de donner la même voix aux régions ?motrices de l’élevage qu’à celles qui font naître 10 à 15 fois moins de chevaux ? », demande Philippe Lemaistre, le Président de la région Centre. « Ce système 1 voix une région a été adopté, je n’ai rien à dire. De toutes les façons ces règles seront dans le règlement intérieur qui pourra toujours être changé si besoin est. Mon souci dans cette histoire c’est que les plus grosses régions ne soient pas assez représentées et que de fait, elles s’impliquent moins… » Même sentiment pour Jean Muris (Adecno) qui regrette qu’ « on ait préféré les découpages administratifs des régions plutôt que celui de leurs ?poids ». Et qui se demande en même temps si la démocratie pure est un système efficace…
Exit les égos
Mathématiquement un membre élu représentera parfois plusieurs régions. Hubert Gutleben (Alsace), par exemple, ne cache pas son vote : sa région sera représentée par Alain Lehmann, de la Lorraine, si ce dernier propose sa candidature dans le collège. Exit donc les « combats » grandes régions versus petites régions. Idem pour les stud- books. « Le tout étant qu’on arrive, sur le long terme, à se fédérer et à laisser nos egos de côté », fait remarquer Christian Grosshenny, du Limousin. « C’est le poids de l’ensemble qui est important » souligne Philippe Sanchis, des Pays de Loire, pourtant à la tête d’une région forte et qui souligne qu’ « on n’a pas besoin de mettre davantage en exergue des régions qui le sont déjà par la force des choses ! » puisque « le scrutin proportionnel aurait donné le pouvoir à ceux qui l’ont déjà » analyse de façon complémentaire Jean Debources de la Champagne-Ardenne.
« L’avantage de ce mode de scrutin c’est que tout le monde peut discuter et être entendu » résume Yves Gay, de la Bourgogne. Ce que confirme Philipe Martin, de l’Adep : « J’ai fait campagne dans ce sens. Pour que tout le monde puisse être représenté, qu’importe son origine géographique. Tout le monde a la même ambition en France, qu’il s’agisse de grands ?stud-books ou des plus intimistes, tout comme dans le monde des éleveurs : vendre sans perte. L’important c’est d’être représenté, « Sinon la France du cheval c’est trois régions » résument Daniel Denis de l’Auvergne et Guy Girard de la Franche-Comté.
Plus simple : le collège des races puisque l’Union a proposé une répartition qui semble consensuelle: l’ANSF disposerait de 6 sièges, l’ANAA comme l’ACA de 2 sièges, les autres races un seul siège tout comme les poneys de sports.
Dans un contexte où le futur des Haras Nationaux n’est pas encore bien défini, on ne peut que féliciter la positive attitude de tous les acteurs de la filière autour de ce projet. Comme le dit Bernard Lesage, « Tout ce qui est à espérer c’est que la maison mère devienne l’équivalent de France Galop… »
Alix Thomas
Pour rappel, la SHF a été retenue pour créer les fondation de la nouvelle institution que sera la Maison Mère du Cheval de Sport. Aujourd’hui, la SHF a une mission de représentation des éleveurs, des propriétaires et des cavaliers de jeunes chevaux et de poneys de sport âgés de 4, 5 et 6 ans. Demain, deux nouveaux collèges s’ajouteront à ceux qu’elle a déjà (soit 4 au total) : celui des associations nationales de race et celui des associations régionales d’éleveurs et des marchands.
Objectif : devenir l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics. C’est donc un vrai défi pour la SHF car il va falloir animer et canaliser l’ensemble de la filière. De l’élevage à la commercialisation des chevaux fabriqués en France! Un défi auquel tous les présidents de Région sont sensibles, comme Michel Levrat (Rhônes-Alpes) qui analyse que « de toutes les façons la modernisation de l’institution centenaire est inévitable avec la naissance de la Maison mère. Il va falloir beaucoup de ténacité pour passer le cap de ces années de restructuration. Mais comme tous les acteurs ont l’air de parler d’une même voix, cela ne devrait pas trop mal se passer ».
Election des éleveurs régionaux : quel scrutin ?
Vient alors le souci de la représentation des éleveurs régionaux… Comment élire le collège ? Par rapport au poids régional ? Non ce n’est pas assez démocratique. Explications : les 19 présidents d’associations régionales aujourd’hui existantes, éliront dix d’entre eux. « Pour ce troisième collège nous n’avons pas eu 36 solutions » analyse Catherine Palmer, présidente de la région Ile de France. Car chaque région avait un cahier de doléances. Finalement nous avons opté pour un scrutin à un tour avec 1 voix égale une ?région ».
Alors c’est certain, il y a quelques mécontents mais qui restent tout de même très satisfaits de la tournure que prend la future maison mère. « Est-ce vraiment démocratique de donner la même voix aux régions ?motrices de l’élevage qu’à celles qui font naître 10 à 15 fois moins de chevaux ? », demande Philippe Lemaistre, le Président de la région Centre. « Ce système 1 voix une région a été adopté, je n’ai rien à dire. De toutes les façons ces règles seront dans le règlement intérieur qui pourra toujours être changé si besoin est. Mon souci dans cette histoire c’est que les plus grosses régions ne soient pas assez représentées et que de fait, elles s’impliquent moins… » Même sentiment pour Jean Muris (Adecno) qui regrette qu’ « on ait préféré les découpages administratifs des régions plutôt que celui de leurs ?poids ». Et qui se demande en même temps si la démocratie pure est un système efficace…
Exit les égos
Mathématiquement un membre élu représentera parfois plusieurs régions. Hubert Gutleben (Alsace), par exemple, ne cache pas son vote : sa région sera représentée par Alain Lehmann, de la Lorraine, si ce dernier propose sa candidature dans le collège. Exit donc les « combats » grandes régions versus petites régions. Idem pour les stud- books. « Le tout étant qu’on arrive, sur le long terme, à se fédérer et à laisser nos egos de côté », fait remarquer Christian Grosshenny, du Limousin. « C’est le poids de l’ensemble qui est important » souligne Philippe Sanchis, des Pays de Loire, pourtant à la tête d’une région forte et qui souligne qu’ « on n’a pas besoin de mettre davantage en exergue des régions qui le sont déjà par la force des choses ! » puisque « le scrutin proportionnel aurait donné le pouvoir à ceux qui l’ont déjà » analyse de façon complémentaire Jean Debources de la Champagne-Ardenne.
« L’avantage de ce mode de scrutin c’est que tout le monde peut discuter et être entendu » résume Yves Gay, de la Bourgogne. Ce que confirme Philipe Martin, de l’Adep : « J’ai fait campagne dans ce sens. Pour que tout le monde puisse être représenté, qu’importe son origine géographique. Tout le monde a la même ambition en France, qu’il s’agisse de grands ?stud-books ou des plus intimistes, tout comme dans le monde des éleveurs : vendre sans perte. L’important c’est d’être représenté, « Sinon la France du cheval c’est trois régions » résument Daniel Denis de l’Auvergne et Guy Girard de la Franche-Comté.
Plus simple : le collège des races puisque l’Union a proposé une répartition qui semble consensuelle: l’ANSF disposerait de 6 sièges, l’ANAA comme l’ACA de 2 sièges, les autres races un seul siège tout comme les poneys de sports.
Dans un contexte où le futur des Haras Nationaux n’est pas encore bien défini, on ne peut que féliciter la positive attitude de tous les acteurs de la filière autour de ce projet. Comme le dit Bernard Lesage, « Tout ce qui est à espérer c’est que la maison mère devienne l’équivalent de France Galop… »
Alix Thomas
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