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First : la belle histoire est finie

La manière singulière dont First de Launay était arrivé en Lorraine, en novembre dernier, pour être confié à Georges Ngan Sassi, n’avait laissé personne indifférent. La belle histoire fut de courte durée. Elle est terminée. First devrait Photo 1 sur 1
très rapidement aller vers une retraite paisible. Son état de santé précaire est officiellement mis en avant pour justifier cette inattendue décision. Car, effectivement, l’arrivée du cheval en « fanfare » à Mouacourt (54) avait tout d’un conte de fée durable. En fait les relations entre le champion de France junior en titre et les protagonistes de cette belle (trop belle ?) histoire se sont rapidement détériorées. La raison ? Sarko... indirectement. A l’occasion de la venue du président de la République dans les Vosges, le 18 décembre, Georges reçut une invitation pour assister à une table ronde sur le développement rural, présidée à Darney par le Président, son bienfaiteur. Le contre-ordre arriva rapidement « d’en-haut », justifié par le fait que c’est au cheval que le jeune homme devait consacrer son temps et se conformer aux directives de son coach. Mais le cavalier passa outre ce qui lui valut une mise à pied jusqu’au 31 décembre, sanction d’une désobéissance qui, si elle se renouvelait, lui précisait par courrier le préfet Etienne des Rosaies, irait jusqu’au retrait du cheval. Depuis ce moment, les rapports entre le cavalier, sa famille et l’environnement protecteur se sont dégradées à tel point que Georges ne se remit jamais en selle sur First. Devant la tournure polémique que prenait cette affaire, Marcel Delestre, en bon gestionnaire de la santé du cheval dont il avait la responsabilité a préféré jouer la sagesse et s’en remettre à la décision des donateurs. La carrière sportive de First s’est donc définitivement arrêtée en Lorraine. « Nous ne pouvions pas laisser First à Mouacourt, précise Christian Paillot, sa santé est fragile et il aurait pu être dangereux ». Le cheval ira vers une retraite largement méritée dont on ne connait pas encore le lieu. Quant à Georges, secoué par la tournure des événements, mais toujours aussi déterminé, il a repris ses habitudes d’entraînement à la maison « comme avant ». Une autre solution est à l’étude pour lui, confirme Christian Paillot. Le Conseil général de Meurthe-et-Moselle a lui aussi décidé d’apporter une aide à ce garçon aux moyens financiers modestes pour une telle aventure mais dont chacun s’accorde à reconnaître le talent.

Etienne Robert

12/02/2009

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