Fontainebleau : le voleur de selles interpellé

« Rien que dans la nuit du 24 au 25 septembre dernier (veille des Championnats de France CSO), nous avions recensé 15 victimes », relate le commissaire Florence Luneau de Fontainebleau.  Les dépôts de plaintes des cavaliers victimes, dont la plupart se sont fait forcer leurs malles par la même occasion, ont permis aux policiers de Fontainebleau  d’ouvrir une enquête : «Nous avons eu recours au visionnage des bande de télésurveillance du Grand Parquet, à des auditions des agents de sécurité, et il y a surtout eu un gros travail sur Internet, où certaines selles ont été retrouvées » continue de narrer le commissaire.

Un voleur, un receleur et Internet…

Voici le mode opératoire de l’interpellé : il volait des selles de prestige sur le grand Parquet et les gardait là où il louait des boxes (l’individu est également gérant-locataire d’une écurie de propriétaire). Ensuite il avait deux moyens pour les revendre : Internet ou les fausses factures. En effet, à l’aide d’un faux tampon de société, il facturait alors à son receleur (également identifié et arrêté) des selles dérobées : « Nous avons en notre possession des factures d’un montant de 1 000 à 1 500 €/pièce (ces selles, CWD, Delgrange, Antares etc. ont des valeurs estimées de 3.000 à 6.000 chacune, NDLR). Lors de la perquisition à son écurie nous avons même retrouvé la brouette, elle aussi volée, qui a permis de transporter ses butins, ainsi que deux selles», ajoute le commissaire en charge de l’enquête. Quant au receleur, il se servait d’Internet et surtout  d’un site national de petites annonces bien connu pour les revendre. Une selle devant partir pour la Corée du Sud prochainement a été identifiée.

L’enquête s’est accélérée en fin d’année dernière. En effet grâce au concours de la gendarmerie de Fontainebleau (également sur une affaire de vol dans un centre équestre de la région), des selles suspectes sont repérées sur la toile. En remontant l’adresse IP de l’ordinateur qui avait passé les annonces, les enquêteurs identifient la mère du suspect, déjà connu pour des faits similaires l’année précédente. Sa localisation permet de faire coïncider sa présence sur le lieu des vols de Fontainebleau. Le receleur s’est présenté de lui même au commissariat.

Lors de la perquisition, le suspect a donc avoué et a reconnu des vols entre mai et septembre au Grand Parquet et même au Haras du Pin. Le commissariat de Fontainebleau se tient à la disposition de tous les cavaliers ayant été victimes de vol sur cette période au Grand Parquet, s’ils désirent se manifester.