Genève : Marcus Ehning pour la 3e fois
CSO Genève (Suisse) 9-11 avril Retour aux sources pour cette 32e finale, puisque c’est à ici qu’en 1978, le concept de la Coupe du Monde vit le jour, à l’instigation du journaliste Max Ammann qui voulait créer un championnat similaire à celui de la Formule 1. Une finale que
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Genève n’avait plus organisée depuis le 21 avril 1996, une éternité, et la troisième victoire au terme d’un barrage d’anthologie des « extra-terrestres » Hugo Simon et E.T FRH, sur le Soleurois Willi Melliger et son « géant » (1,90 m) Calvaro V (Cantus), portés par tout un public. Les genevois ne s’y sont pas trompés, puisque pas moins de 54 300 spectateurs, dont 10 000 dimanche, ont vibré, cinq jours durant, aux exploits de leur favoris, autour de la plus grande piste couverte du monde (70 000 m2) qu’est Palexpo, le temps d’une édition riche de suspense, tout autant que fertile en drames et rebondissements.
Une Chasse déterminante
Les choses sérieuses débutaient, dès jeudi soir, sous la forme d’une longue (550 m) et exigeante Chasse à 1,50/1,55 m, dessinée par le magicien des lieux, Rolf Lüdi, laissant peu de place aux options. Déterminante pour la suite de la compétition, elle obligea les concurrents à prendre d’emblée tous les risques avec, au final, quelques déconvenues notoires, telles celle du N°4 mondial, Albert Zoer, associé à Samurai,Kwpn (24 pts), ou encore les lauréats des qualificatives de Lyon, Beat Mändli (SUI) et de Zurich, Edwina Alexander (AUS), déjà pénalisés de huit points. A cet exercice, les cavaliers américains se montraient les plus entreprenants, plaçant quatre couples parmi les sept premiers, au premier rang desquels Rich Fellers (51 ans) et le bien nommé Flexible, un étalon Irish Horse toisant 1,62 m, déjà tous deux sur le podium (2es) à Göteborg en 2008. S’élançant en trente-troisième position, après que Luciana Diniz et Winningmood,Bwp, partis les seconds, aient longtemps tenu la pôle position, le cavalier de Wilsonville (Oregon) améliorait le nouveau temps de référence, réalisé par Rodrigo Pessoa, de près de deux secondes. Seuls les champions olympiques d’Athènes, Mclain Ward et Sapphire,Bwp, allaient parvenir à approcher ce temps à moins d’une seconde. Déception en revanche dans le camp helvète puisque, partis respectivement en N°1 et 3, le « chouchou » Steve Guerdat et Daniel Etter avaient quelque peu « essuyé les plâtres » (8 pts) et que Niklaus Schurtenberger, en 79’’18 semblait avoir exagérément « assuré » (20e). Côté français, en dépit d’une barre concédée par Pénélope Leprévost et Mylord Carthago*HN, pour partie compensée par le septième « chrono », le bilan s’avérait des plus prometteurs avec Kevin Staut et Silvana, tout comme Patrice Delaveau et Katchina Mail, irréprochables sur le tour et presque idéalement placés en 6e et 9e position.
Mclain Ward gagne… et perd
L’acte 2 allait, lui aussi, réserver son lot de surprises et de rebondissements. Sur un parcours, aux dires de certains parmi les plus difficiles jamais courus en « indoor », l’impitoyable sélection allait se poursuivre, prenant parfois même des allures d’hécatombe. Ainsi, alors que seulement quinze couples sur les quarante-deux au départ s’étaient élancés, si l’on excepte les tours à « 4 pts » de Beat Mändli (SUI), Michèle Spadone (USA) et Abdullah Al Saud (KSA), tous les autres compteurs affichaient des scores compris entre 8 et 12 points. C’est finalement Daniel Etter qui, le premier, trouvait les clefs, bientôt imité, pour la plus grande joie du public genevois, par Steve Guerdat. Les rejoignaient au barrage, Rolf-Göran Bengtsson, Lüdger Beerbaum, Marco Kutscher, Pius Schwizer, Marcus Ehning, ainsi qu’un Mclain Ward, une nouvelle fois impressionnant d’aisance avec Sapphire. Patrice Delaveau et Natale Chiaudani (ITA), rataient, eux, le coche pour un peu de temps dépassé, alors que le vainqueur de la veille, Rich Fellers, ne résistait pas à la pression (8 pts). Décevant jeudi, Steve Guerdat, associé cette fois à Tresor V, tuait d’entrée de jeu tout suspense dans le barrage, réalisant un second « clear-round », assorti d’un temps « canon » que seul Mclain Ward (2e) approchait, précédant son compatriote Mario Deslauriers et un Marcus Ehning de plus en plus pressant.
Au provisoire, Mclain Ward possédait, à cet instant, un avantage de trois points sur Mario Deslauriers et de plus d’une barre sur tous ses autres rivaux faisant déjà , sur ce que lui et Sapphire avaient montré, figure de grandissime favori pour la victoire finale, tandis que Patrice Delaveau (6e) et Kevin Staut (8e) pouvaient toujours nourrir des espoirs de podium.
Coup de théâtre samedi matin, puisqu’un communiqué de la FEI annonçait la disqualification de Sapphire, consécutivement à deux tests d’hypersensibilité réalisés juste avant, puis à l’issue de l’épreuve de la veille. Une décision qui avait pour principal effet de faire de Mario Deslauriers et Urico, Kwpn les nouveaux leaders et de relancer le suspense, puisque les quatre premiers, dont Patrice Delaveau (4e), se tenaient désormais en moins d’une barre.
Joyeux anniversaire Marcus
Le dernier acte de dimanche allait, lui aussi, réserver son lot de rebondissements, jusqu’aux plus improbables avec, au programme, deux manches « énormes ». Seuls trois couples en sortaient « indemnes », effectuant autant de remontées spectaculaires puisque, 22e au terme de la première soirée, Richard Spooner (USA) concluait cette finale en septième position, Dermott Lennon (IRL) passait lui de la 13e à la 5e place, les plus impressionnants étant probablement Lüdger Beerbaum et Gotha,Han 17es jeudi soir et qui terminaient finalement seconds. Sans pour autant démériter, les « frenchies » ne parvenaient pas à saisir l’opportunité qui leur était offerte, tandis que Luciana Diniz et Winningmood, au grand dam du public genevois qui les avait adoptés terminaient tout juste au pied du podium. Mais c’est sur un nouveau coup de théâtre qu’allait se conclure cette finale. Alors qu’à l’issue de la première manche, Mario Deslauriers bouclait avec une imperturbable aisance son quatrième « clear-round », possédant dès lors six points d’avance sur son suivant immédiat, l’américain d’origine canadienne, dernier à s’élancer sur le dernier tour, passait cette fois totalement « au travers » (13 pts), offrant à Marcus Ehning, sa troisième Coupe du Monde. Un ?bien joli cadeau pour l’Allemand qui fêtait le lendemain son 36e anniversaire.
Daniel Sébire
Une Chasse déterminante
Les choses sérieuses débutaient, dès jeudi soir, sous la forme d’une longue (550 m) et exigeante Chasse à 1,50/1,55 m, dessinée par le magicien des lieux, Rolf Lüdi, laissant peu de place aux options. Déterminante pour la suite de la compétition, elle obligea les concurrents à prendre d’emblée tous les risques avec, au final, quelques déconvenues notoires, telles celle du N°4 mondial, Albert Zoer, associé à Samurai,Kwpn (24 pts), ou encore les lauréats des qualificatives de Lyon, Beat Mändli (SUI) et de Zurich, Edwina Alexander (AUS), déjà pénalisés de huit points. A cet exercice, les cavaliers américains se montraient les plus entreprenants, plaçant quatre couples parmi les sept premiers, au premier rang desquels Rich Fellers (51 ans) et le bien nommé Flexible, un étalon Irish Horse toisant 1,62 m, déjà tous deux sur le podium (2es) à Göteborg en 2008. S’élançant en trente-troisième position, après que Luciana Diniz et Winningmood,Bwp, partis les seconds, aient longtemps tenu la pôle position, le cavalier de Wilsonville (Oregon) améliorait le nouveau temps de référence, réalisé par Rodrigo Pessoa, de près de deux secondes. Seuls les champions olympiques d’Athènes, Mclain Ward et Sapphire,Bwp, allaient parvenir à approcher ce temps à moins d’une seconde. Déception en revanche dans le camp helvète puisque, partis respectivement en N°1 et 3, le « chouchou » Steve Guerdat et Daniel Etter avaient quelque peu « essuyé les plâtres » (8 pts) et que Niklaus Schurtenberger, en 79’’18 semblait avoir exagérément « assuré » (20e). Côté français, en dépit d’une barre concédée par Pénélope Leprévost et Mylord Carthago*HN, pour partie compensée par le septième « chrono », le bilan s’avérait des plus prometteurs avec Kevin Staut et Silvana, tout comme Patrice Delaveau et Katchina Mail, irréprochables sur le tour et presque idéalement placés en 6e et 9e position.
Mclain Ward gagne… et perd
L’acte 2 allait, lui aussi, réserver son lot de surprises et de rebondissements. Sur un parcours, aux dires de certains parmi les plus difficiles jamais courus en « indoor », l’impitoyable sélection allait se poursuivre, prenant parfois même des allures d’hécatombe. Ainsi, alors que seulement quinze couples sur les quarante-deux au départ s’étaient élancés, si l’on excepte les tours à « 4 pts » de Beat Mändli (SUI), Michèle Spadone (USA) et Abdullah Al Saud (KSA), tous les autres compteurs affichaient des scores compris entre 8 et 12 points. C’est finalement Daniel Etter qui, le premier, trouvait les clefs, bientôt imité, pour la plus grande joie du public genevois, par Steve Guerdat. Les rejoignaient au barrage, Rolf-Göran Bengtsson, Lüdger Beerbaum, Marco Kutscher, Pius Schwizer, Marcus Ehning, ainsi qu’un Mclain Ward, une nouvelle fois impressionnant d’aisance avec Sapphire. Patrice Delaveau et Natale Chiaudani (ITA), rataient, eux, le coche pour un peu de temps dépassé, alors que le vainqueur de la veille, Rich Fellers, ne résistait pas à la pression (8 pts). Décevant jeudi, Steve Guerdat, associé cette fois à Tresor V, tuait d’entrée de jeu tout suspense dans le barrage, réalisant un second « clear-round », assorti d’un temps « canon » que seul Mclain Ward (2e) approchait, précédant son compatriote Mario Deslauriers et un Marcus Ehning de plus en plus pressant.
Au provisoire, Mclain Ward possédait, à cet instant, un avantage de trois points sur Mario Deslauriers et de plus d’une barre sur tous ses autres rivaux faisant déjà , sur ce que lui et Sapphire avaient montré, figure de grandissime favori pour la victoire finale, tandis que Patrice Delaveau (6e) et Kevin Staut (8e) pouvaient toujours nourrir des espoirs de podium.
Coup de théâtre samedi matin, puisqu’un communiqué de la FEI annonçait la disqualification de Sapphire, consécutivement à deux tests d’hypersensibilité réalisés juste avant, puis à l’issue de l’épreuve de la veille. Une décision qui avait pour principal effet de faire de Mario Deslauriers et Urico, Kwpn les nouveaux leaders et de relancer le suspense, puisque les quatre premiers, dont Patrice Delaveau (4e), se tenaient désormais en moins d’une barre.
Joyeux anniversaire Marcus
Le dernier acte de dimanche allait, lui aussi, réserver son lot de rebondissements, jusqu’aux plus improbables avec, au programme, deux manches « énormes ». Seuls trois couples en sortaient « indemnes », effectuant autant de remontées spectaculaires puisque, 22e au terme de la première soirée, Richard Spooner (USA) concluait cette finale en septième position, Dermott Lennon (IRL) passait lui de la 13e à la 5e place, les plus impressionnants étant probablement Lüdger Beerbaum et Gotha,Han 17es jeudi soir et qui terminaient finalement seconds. Sans pour autant démériter, les « frenchies » ne parvenaient pas à saisir l’opportunité qui leur était offerte, tandis que Luciana Diniz et Winningmood, au grand dam du public genevois qui les avait adoptés terminaient tout juste au pied du podium. Mais c’est sur un nouveau coup de théâtre qu’allait se conclure cette finale. Alors qu’à l’issue de la première manche, Mario Deslauriers bouclait avec une imperturbable aisance son quatrième « clear-round », possédant dès lors six points d’avance sur son suivant immédiat, l’américain d’origine canadienne, dernier à s’élancer sur le dernier tour, passait cette fois totalement « au travers » (13 pts), offrant à Marcus Ehning, sa troisième Coupe du Monde. Un ?bien joli cadeau pour l’Allemand qui fêtait le lendemain son 36e anniversaire.
Daniel Sébire
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