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GIP : « Nous sommes dans le sens de l’histoire » (Jean Lesne)

Pour Jean Lesne, président du Conseil d’administration de l’EPA, chargé de mettre en oeuvre le GIP, le doute n’est pas de mise. Photo 1 sur 1

• Concurrence public-privé. « Nous sommes dans le sens de l’histoire, dans l’évolution de la société. Les Haras d’avant imposaient tout aux éleveurs qui n’étaient pas organisés. Aujourd’hui, les choses ont évolué, les associations existent. C’est aux éleveurs maintenant de décider. Ce qu’il ne veulent pas, c’est que l’étalonnage soit totalement aux mains des privés. Ils veulent que se maintienne une concurrence public-privé. Ce sera le rôle du GIP ».

• Personnel HN. « Je comprends l’inquiétude du personnel et j’y suis sensible depuis le départ. Les agents ont l’impression qu’on les met sur une voie de garage en attendant la fin. Nous devons, les tutelles et moi-même, à l’IFCE et à France Haras, donner des réponses claires. Il y a un déficit important d’information. Nous n’avons pas su faire passer les bons messages. Ce n’est pas simple de faire changer les systèmes. De toutes façons, il n’y a pas moyen de faire autrement, et le GIP n’est pas une mauvaise solution ».

• Connexions. « Le GIP est en route. Il sera constitué à la fin du mois de février. Nous avons consulté les représentants des éleveurs, des étalonniers, des associations nationales de race courses et sports. Tout est assez clair. J’ai encore quelques détails à vérifier au niveau d’une part des connexions indispensables qui vont exister entre l’IFCE et France haras et d’autre part, j’ai besoin d’avoir pour les responsables des sites des garanties à court, moyen et long terme sur les interventions de l’Etat au sein du GIP. Garanties pour les personnels et garanties pour pouvoir continuer à acheter des étalons et d’avancer ».

• Conseil d’administration. Il sera composé de 24 membres issus des associations d’éleveurs, des associations nationales de race, des étalonniers, de la SHF, des conseils des chevaux, des collectivités territoriales, de l’Etat. C’est ce conseil d’administration qui décidera de l’achat des étalons selon une méthode que l’on a mise progressivement en route avec les Pur-Sang et les Trotteurs. Méthode qui n’a pu se faire à l’époque avec le Selle Français qui n’a pas de société mère et pas de moyens financiers. On réfléchit aussi à la possibilité de pouvoir acheter des chevaux en partenariat avec le privé ou de les louer. Notre réseau de distribution permet que la génétique soit servie sur l’ensemble du territoire. A nous de trouver les bons accords. »

• GIP national ou GIP régionaux ? « National, c’est évident. Ce sont des associations nationales qui gèrent les stud-books. A elles de trouver la bonne articulation avec les associations régionales pour faire fonctionner le système. Je ne vois pas comment une région pourrait faire l’élevage qu’elle a envie de faire sans tenir compte de ce qui se décide au niveau de l’association nationale de race. Le GIP va fonctionner exactement comme le stud irlandais que tout le monde admire et est allé observer. Maintenant l’avenir sera fonction de l’intérêt que vont y trouver les éleveurs, de la capacité qu’ils auront à exprimer leurs besoins et à mettre en place les solutions. C’est aussi la volonté des hommes qui sont à la tête qui fait que ça marche ou ne marche pas. Ce GIP est d’abord fait pour les éleveurs. »

Propos recueillis par E. R.

04/02/2010

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