GPA Jump Festival à Cagnes-sur-Mer (06) : créé pour durer

D’un côté la mer, de l’autre la montagne, au milieu le soleil. Vous êtes à Cagnes-sur-Mer, sur l’hippodrome de la côte d’azur. L’imposante caravane des camions de jumping a remplacé la cohorte des vans flanqués des sulkys. Il y en a partout. Ils ont véhiculé ici un bon millier de chevaux et poneys qui sont logés dans les boxes dont 800 sont en dur. Autour des tribunes, des exposants offrent leurs services, devant elles, les pistes de trotting sont transformées en paddocks de détente. Les chevaux sautent partout. Impressionnant enchevêtrement d’exercices, bien codifié pour que chacun y retrouve ses petits. Les pistes (Bord sol) sont un peu plus loin, bordées de chapiteaux aux toits pointus. Le mistral, non invité, soulève son lot de poussière. Nous sommes bien dans le sud, devant l’ébauche d’un French Riviera Tour imaginé et réalisé par Jean-Michel Costamagna et son « clan » comme il dit. Les cavaliers ont accouru de partout, de France, du Maroc, du Quatar, d’Italie comme le « Cavaliere » Vittorio Orlandi, une des grandes gloires transalpines. Jean-Michel Costamagna parle avec fougue et conviction de ce concours qu’il veut ouvert gratuitement au grand public et qu’il veut pérenniser à la manière de ce qui se fait de mieux à Wellington. « J’ai voulu faire plaisir à tout le monde et j’ai accepté trop d’engagés », constatait-il à l’issue de la première semaine, conscient que quelques désagréments n’avaient pu être évités dans l’enchaînement des compétitions. « Nous allons rectifier le tir dès l’automne et chaque piste aura sa détente à proximité ». Deux partenaires-titres l’ont accompagné dans cette aventure : Michel Finquel, patron de GPA, une entreprise qui fête cette année ses 50 ans d’existence dont 20 dans les équipements équestres et l’Etrier de Barbossi que gère Phillipe Rollin. Il s’agit de la structure équestre d’un vaste (1350 hectares) « resort » (station de tourisme haut de gamme) de Mandelieu-le-Napoule. « Cagnes Equi Events » la société organisatrice a conventionné avec l’hippodrome de la côte d’azur pour organiser deux fois par an sur deux semaines et pendant six ans deux CSI**, l’un au printemps et l’autre à l’automne. « C’est un nouveau concept de concours, dit celui qui a pratiqué le CSO à un bon niveau. Nous le voulons festif et varié. Nous sommes dans le sud ».





Carton plein pour Jean-Luc Mourier





Et le sud, il a réussi au Savoyard Jean-Luc Mourier qui a accompli là un parcours quasi sans-faute : 7 victoires dont celle dans le GP du CSI** avec Platine St Amour (Tarzan Moussure) une jument qu’il a fait naître. Il y avait du beau monde dans ce Grand Prix 145 dessiné par Jean-François Morand avec 12 barragistes sur les 60 engagés : Kevin Staut/Foy Joy HDC, Abdelkébir Ouaddar/Quickly de Kreiker, Clément Boulanger/Zakopane, Julien Mesnil/Perle du Marais, Philippe Rozier/Unpulsion de la Hart, Frédéric Bouvart/Qui Suis-je entre autres. Quechua La vie, Scampano, Souviens Toi lui ont assuré des classements dans toutes les épreuves engagées.


Le Grand Prix de la deuxième semaine s’est conclu en faveur de Sébastien Duplant, un cavalier du sud aux rênes d’un cheval du sud lui aussi, propriété de Raynald Gras, l’élégant et bien né Pégase du Murier plus rapide que François-Xavier Boudant/Armani van Overis, le cheval de Mme Mégret et Axel van Colen/Record de Pléville. Avec Balalaïka de Ligny, Axel prend la 2e place du GP 140 remporté par le cavalier belge Thierry Goffinet/Quipper de la Roche devant le Marocain Ali Al Ahrachi/Orient du Py.


Les Français (cavaliers et chevaux) ont dominé la situation sur ce GPA Jump Festival face à une bonne concurrence étrangère. Côté poneys, la tropézienne Victoria Tachet s’est imposée avec Rêve du haut Pont et classée avec Rexter d’Or. Tchoupi Pironnière /Jemma Kirk gagnent les 6-7 ans, Robin Muhr/Swing de Bedon, Georges N’gan Sassi/Riverkeeps du Jaolas, Sébastien Duplant/Treasure d’Aix, Julien Gonin/Queen de Kervec, Julien Mesnil/Rubins des Bruyères et Perle du Marais font partie de ceux qui ramènent des lauriers (liste non exhaustive, à consulter sur www.dm-timing.com).


Quelques célébrités ont fréquenté ce concours : Guillaume Canet, évidemment, Laurent Ruquier, Laure Manaudou, entre autres.





Chef Stewart qui s’occupe avec une équipe de 6 personnes de tout le bien être du couple cavalier-cheval, de la sortie du camion à la remise des prix et après vingt-cinq années passées à la Garde républicaine, Michel Longis est un équitant hors pair. Il réside en Corse et participe aux travaux de sa compagne paramédicale très impliquée dans l’équitherapie des handicapés et la cynothérapie avec un apparenté Jack Russel, animateur de jeu pour les Alzheimer.