Grand Prix : Eric Lamaze et Hickstead inaccessibles
CSI*** Caen (14) 24-26 octobre Caen tient une place de premier plan dans l’agenda des cavaliers internationaux. A l’aube de la saison indoor, il leur permet de se préparer dans des conditions optimales. Pour cette 24e édition et dans le cadre de la candidature de la Normandie
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à l’organisation des JEM 2014, les organisateurs avaient plus que jamais souhaité inscrire l’événement dans une dimension internationale. La dotation globale avait ainsi été augmentée de 150 % pour atteindre 150 000 € (prise en compte des cinq épreuves pour le classement mondial Rolex FEI).
Il n’en fallait pas plus pour inciter quelques-uns des meilleurs étrangers - tels les Belges Ludo Philippaerts et Grégory Wathelet, et la Suédoise Helena Lundback - à rejoindre l’élite française déjà réunie vendredi soir pour la première édition de la Grande Finale FFE - Normandie 2014. A leur tête, le Montréalais Eric Lamaze, n° 2 mondial et champion olympique en titre avec son ‘‘cheval volant’’ Hickstead, KWPN de 12 ans par Hamlet. Ce sont des habitués de l’évènement caennais auquel ils participent depuis 2005 : « Je voulais ramener Hickstead champion olympique ici à Caen, où il avait gagné une 1,40 m quand il a débuté sa carrière ».
Neuf au barrage
En annonçant « un Grand Prix à la hauteur du plateau de cavaliers présents », Jean-Paul Lepetit n’avait pas cherché à tromper son monde. Il tint parole en proposant un parcours sélectif et équilibré, constitué de seize efforts répartis sur treize obstacles et qui, à l’exception du seul vertical n° 3 de la Safer, occasionnèrent chacun sept à douze fautes lors de la première manche. Fait remarquable : les oxers isolés et la palanque SPGO Sécurité se sont avérés aussi fautifs que les combinaisons.
Au terme de ce premier tour, seulement neuf des soixante couples au départ se retrouvèrent au barrage. Au nombre des éliminés : Michel Robert/Kellemoi de Pepita (victime de la triple-barre L’Eperon), Pénélope Leprévost/King Solier (brillante vendredi soir et contrainte cette fois à mettre pied à terre sur l’oxer 12 Roche-Bobois) ou encore Helena Lundbäck/Bukowski Conan (12 pts), Florian Angot et First de Launay*HN, triples vainqueurs et tenants du titre, ainsi qu’Eric Fevrier et Kouros d’Helby, lauréats du CSI de Saint-Lô, sortirent avec 8 pts.
Restaient dans le coup les Belges Vincent Lambrecht et Ludo Philippaerts, l’Américaine Kate Levy e les Frenchies Jérôme Hurel, Timothée Anciaume, Pauline Guignery, Eugénie Angot et Kevin Staut et, plus que jamais grandissime favori, le champion olympique Eric Lamaze.
Démonstration olympique
Premier à s’élancer, Jérôme Hurel joua à fond sa carte mais fut trop gourmand sur l’abord du vertical 7, mettant sa Kho de Presles (Diamant de Semilly) dans le rouge (10 pts). Aux rênes d’un Jarnac (Ryon d’Anzex) que beaucoup prirent plaisir à revoir à ce niveau, Tim Anciaume concèda 8 pts, juste avant que Pauline Guignery et sa Vinca Major V Vlierin BWP (Dominard) ne boucle rapidement le premier double sans-faute.
Kate Levy, plus prudente, ne put cependant éviter une faute de Vent du Nord BWP (Canadian River) sur l’oxer 12. Le Palais des expositions retint son souffle quand Eugénie Angot s’élança tambour battant avec Ilostra Dark (Palestro II). Ces deux-là pouvaient enlever la décision. Mais la francilienne présuma de l’appétit de sa monture à l’abord du 7. Pour Eric Lamaze et Hickstead, tout sembla facile : serrant les courbes, survolant les difficultés, le Canadien relégua Pauline à près de deux secondes. Après une telle démonstration, que pouvaient faire Vincent Lambrecht (14 pts) et Ludo Philippaerts (8 pts) ?
« Hickstead est au sommet de sa forme, précise Eric Lamaze. A chaque concours il apprend un peu plus. Cela fait près de deux ans qu’il n’était pas sorti en indoor et de plus il a été prélevé récemment, c’était intéressant de voir comment il se comporterait. J’ai retrouvé le même cheval, la même attitude, c’est donc très positif. »
Un peu plus tôt dans l’après-midi, c’est le grand espoir Thomas Rousseau qui s’est imposé avec Nenuphar’Jac (Cumano Holst), devançant Ludo Philippaerts/Top Gun KWPN et Jean-Marc Nicolas/Juvalia du Buat.
Samedi soir, dans le Prix du Conseil général du Calvados - Crédit Mutuel Normandie, au terme d’un barrage à douze très animé, seul Jérôme Hurel et sa Kho de Presle (Diamant de Semilly) sont parvenus, au prix d’une belle débauche d’énergie, à boucler plus vite que le couple olympique et Eric Fevrier/Kouros d’Helby.
Auparavant, le même Eric Lamaze, avec Narcotique de Muze II (Darco BWP), et Simon Delestre/Oda I Holst (Cassini II) avaient engrangé les premiers points distribués pour le classement mondial.
Les adieux de Fastourel du Cap
Séquence émotion juste avant le GP avec les adieux à la compétition de Fastourel du Cap, l’étalon de M. et Mme Sabine, fils de Jalisco et de la très bonne Quastourelle (Laudanum PS - Quastor). Elite à 4 ans, il est passé sous les selles prestigieuses de Roger-Yves Bost, Eric Navet et Hervé Godignon avec lequel il a remporté les GP des CSI d’Hardelot et Jardy. En 2004, c’est avec Timothée Anciaume qu’il s’est notamment imposé dans le GP de Dinard, puis en 2006 dans celui de Vichy. Depuis deux saisons, il avait rejoint le piquet de Pénélope Leprévost avec laquelle il remporta le GP du CSI** de Comporta (Portugal). Agé de 15 ans, Fastourel du Cap se consacrera désormais à la reproduction.
Daniel Sébire
Il n’en fallait pas plus pour inciter quelques-uns des meilleurs étrangers - tels les Belges Ludo Philippaerts et Grégory Wathelet, et la Suédoise Helena Lundback - à rejoindre l’élite française déjà réunie vendredi soir pour la première édition de la Grande Finale FFE - Normandie 2014. A leur tête, le Montréalais Eric Lamaze, n° 2 mondial et champion olympique en titre avec son ‘‘cheval volant’’ Hickstead, KWPN de 12 ans par Hamlet. Ce sont des habitués de l’évènement caennais auquel ils participent depuis 2005 : « Je voulais ramener Hickstead champion olympique ici à Caen, où il avait gagné une 1,40 m quand il a débuté sa carrière ».
Neuf au barrage
En annonçant « un Grand Prix à la hauteur du plateau de cavaliers présents », Jean-Paul Lepetit n’avait pas cherché à tromper son monde. Il tint parole en proposant un parcours sélectif et équilibré, constitué de seize efforts répartis sur treize obstacles et qui, à l’exception du seul vertical n° 3 de la Safer, occasionnèrent chacun sept à douze fautes lors de la première manche. Fait remarquable : les oxers isolés et la palanque SPGO Sécurité se sont avérés aussi fautifs que les combinaisons.
Au terme de ce premier tour, seulement neuf des soixante couples au départ se retrouvèrent au barrage. Au nombre des éliminés : Michel Robert/Kellemoi de Pepita (victime de la triple-barre L’Eperon), Pénélope Leprévost/King Solier (brillante vendredi soir et contrainte cette fois à mettre pied à terre sur l’oxer 12 Roche-Bobois) ou encore Helena Lundbäck/Bukowski Conan (12 pts), Florian Angot et First de Launay*HN, triples vainqueurs et tenants du titre, ainsi qu’Eric Fevrier et Kouros d’Helby, lauréats du CSI de Saint-Lô, sortirent avec 8 pts.
Restaient dans le coup les Belges Vincent Lambrecht et Ludo Philippaerts, l’Américaine Kate Levy e les Frenchies Jérôme Hurel, Timothée Anciaume, Pauline Guignery, Eugénie Angot et Kevin Staut et, plus que jamais grandissime favori, le champion olympique Eric Lamaze.
Démonstration olympique
Premier à s’élancer, Jérôme Hurel joua à fond sa carte mais fut trop gourmand sur l’abord du vertical 7, mettant sa Kho de Presles (Diamant de Semilly) dans le rouge (10 pts). Aux rênes d’un Jarnac (Ryon d’Anzex) que beaucoup prirent plaisir à revoir à ce niveau, Tim Anciaume concèda 8 pts, juste avant que Pauline Guignery et sa Vinca Major V Vlierin BWP (Dominard) ne boucle rapidement le premier double sans-faute.
Kate Levy, plus prudente, ne put cependant éviter une faute de Vent du Nord BWP (Canadian River) sur l’oxer 12. Le Palais des expositions retint son souffle quand Eugénie Angot s’élança tambour battant avec Ilostra Dark (Palestro II). Ces deux-là pouvaient enlever la décision. Mais la francilienne présuma de l’appétit de sa monture à l’abord du 7. Pour Eric Lamaze et Hickstead, tout sembla facile : serrant les courbes, survolant les difficultés, le Canadien relégua Pauline à près de deux secondes. Après une telle démonstration, que pouvaient faire Vincent Lambrecht (14 pts) et Ludo Philippaerts (8 pts) ?
« Hickstead est au sommet de sa forme, précise Eric Lamaze. A chaque concours il apprend un peu plus. Cela fait près de deux ans qu’il n’était pas sorti en indoor et de plus il a été prélevé récemment, c’était intéressant de voir comment il se comporterait. J’ai retrouvé le même cheval, la même attitude, c’est donc très positif. »
Un peu plus tôt dans l’après-midi, c’est le grand espoir Thomas Rousseau qui s’est imposé avec Nenuphar’Jac (Cumano Holst), devançant Ludo Philippaerts/Top Gun KWPN et Jean-Marc Nicolas/Juvalia du Buat.
Samedi soir, dans le Prix du Conseil général du Calvados - Crédit Mutuel Normandie, au terme d’un barrage à douze très animé, seul Jérôme Hurel et sa Kho de Presle (Diamant de Semilly) sont parvenus, au prix d’une belle débauche d’énergie, à boucler plus vite que le couple olympique et Eric Fevrier/Kouros d’Helby.
Auparavant, le même Eric Lamaze, avec Narcotique de Muze II (Darco BWP), et Simon Delestre/Oda I Holst (Cassini II) avaient engrangé les premiers points distribués pour le classement mondial.
Les adieux de Fastourel du Cap
Séquence émotion juste avant le GP avec les adieux à la compétition de Fastourel du Cap, l’étalon de M. et Mme Sabine, fils de Jalisco et de la très bonne Quastourelle (Laudanum PS - Quastor). Elite à 4 ans, il est passé sous les selles prestigieuses de Roger-Yves Bost, Eric Navet et Hervé Godignon avec lequel il a remporté les GP des CSI d’Hardelot et Jardy. En 2004, c’est avec Timothée Anciaume qu’il s’est notamment imposé dans le GP de Dinard, puis en 2006 dans celui de Vichy. Depuis deux saisons, il avait rejoint le piquet de Pénélope Leprévost avec laquelle il remporta le GP du CSI** de Comporta (Portugal). Agé de 15 ans, Fastourel du Cap se consacrera désormais à la reproduction.
Daniel Sébire
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