Gros temps
Une quinzaine de chevaux étaient à vendre, moins de la moitié à trouver preneur. Dans cette conjoncture défavorable, le professionnel qu’est Olivier Bidet a donc décidé de réduire son effectif. En cause, la crise, mais pas seulement. « On ne sait pas où on va et on ne sait pas à qui vendre nos chevaux. Les moniteurs ne savent plus monter à cheval, comment voulez-vous que leurs élèves apprennent. La formation est un vrai problème qui nous fait du tort. D’autre part, nos associations d’élevage ne nous aident pas vraiment. Il faut maintenant payer une nouvelle cotisation à la SHF alors que nous payons déjà les engagements et les boxes. L’année dernière j’ai touché 500 € de prime Pace pour une jument. Cette année, pour la même, avec 1 point de plus, je ne touche que 185 €. »
Déçu, Olivier l’est aussi par sa vente. « Il y avait pas mal de monde, des gens des environs, mais pas d’acheteurs et ceux qui ont acheté ne sont pas ceux qui sont venus essayer les chevaux. Mon initiative a interpellé les medias qui se demandent ce qui se passe dans notre milieu. J’ai participé aux ventes organisées par l’ANSF à Chazey-sur-Ain. C’est parfaitement et sérieusement organisé, les chevaux sont adaptés à la clientèle des clubs mais les dirigeants des centres équestres ne viennent pas acheter leurs chevaux ici. C’est incompréhensible. »
Pour autant, Olivier n’a pas l’intention d’arrêter l’élevage. « Réduire, oui et ne garder que deux ou trois bonnes poulinières, mais pas question d’arrêter »
E. R.
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