Hold-up à Pescara

belle performance était de bon augure et donna une motivation supplémentaire à Laurent Elias pour bien faire : « Cela va être difficile de faire comme l’équipe de Pescara, mais ce serait parfait si vous gagniez la Coupe aujourd’hui, » avait-il lancé à son équipe d’Aix-la-Chapelle…

Soudée, l’équipe de Pescara coachée pour l’occasion par Thierry Pomel était composée de couples très prometteurs tels Julien Gonin/Sandro, Alexandra Francart/Rush d’Hoogpoort, Simon Delestre/Mélodie Ardente et Olivier Guillon/Kikuyu du Coty. Treize nations étaient au rendez-vous de ces jeux réservés aux pays bordant la Méditerranée. A la fin de la première manche les Français étaient en tête ex-aequo avec les Espagnols mais sur la 2e manche Guarana Champeix fit un refus. Les coéquipiers de Rafi (Rutherford Latham) devaient donc signer un sans-faute pour barrer avec la France, mais comme en première manche, Luis Escobar Jimenez n’a pu éviter la faute de Lucrate d’Eau Grenou (Flipper d’Elle). A seulement une faute derrière la France en première manche la Grèce était 2e devant le Maroc. Au final, les Grecs prendront la médaille de bronze avec un total de 12 pts. 5e, l’Italie terminera ces jeux à domicile avec déception car les Italiens avec un total de 24 pts se retrouvent derrière l’Egypte 4e (21 pts). L’explication se trouvait peut-être dans le fait que l’Italien Natale Chiaudani disputait en même temps le CSIO d’Aix-la-Chapelle. Quant à l’Égypte par cette belle 4e place elle montre son intérêt et ses progrès dans cette discipline. Certes les Français étaient venus avec une équipe performante, certes les parcours n’étaient pas des plus compliqués, mais la pression était là et la concurrence aussi à l’instar de Sergio Alvarez Moya/Action Breaker double sans-faute dans la Coupe comme sept autres cavaliers dont l’Espagnol Ricardo Jurado Narvaez/Julia des Brumes, le marocain Ahmed Darrhar/Leadman, le Syrien Wassim Al Anzarouti/Cyber Boy et l’égyptien installé en Belgique et ancien cavalier de Jos Lansink, Abdelkader Said/ Team Harmony Pablis.
Braquage absolu

Véritable braquage en individuel. La bande des quatre a tout raflé. Tout. L’or revient à Simon Delestre/Mélodie Ardente, l’argent à Alexandra Francart/Rush d’Hoogpoort et le bronze à Julien Gonin/Sandro. Olivier Guillon prend la 4e place avec Kikuyu du Coty. Rama Yade, tout juste admise dans sa nouvelle fonction de secrétaire d’Etat chargée des sports, avait fait le déplacement pour féliciter les cavaliers de l’équipe de France, et Alain Soucasse, le chef d’équipe.

A peine sorti du paradis italien, Simon Delestre se remettait en piste le lendemain au Grand National de Lure. L’occasion de recueillir ses impressions sur ses deux médailles d’or acquises au fil de ses sans-faute. « On ne peut pas nier que la première semaine de juillet a été plutôt bonne pour ?les Français », commentait malicieusement Simon. « J’ai su au concours de Bourg-en-Bresse que ma jument était prête pour être compétitive dans des épreuves comme celles que nous avons courues, à savoir 1,45 m - 1,50 m sur des pistes délicates (au moins trois palanques à chaque tour, notamment en sortie de combinaison) ».

Toujours à la remise des prix, et ce quelle que soit l’échéance, Simon Delestre ne se lasse pas de gagner : « Chaque victoire est particulière. Toutefois, les médailles ont une saveur différente… » Prochaine étape pour le lorrain, Gijón, en Espagne, un 5*, avant d’intégrer sûrement dès l’année prochaine l’équipe de France n° 1.

En attendant, et pour ne pas perdre la main, Simon poursuivait sa série de « braquages » à Vichy : placé dans la grosse du vendredi, gagnant dans celle du samedi et vainqueur du Grand Prix***. Ses complices, Couletto et Oda I opèrent toujours à visage découvert devant les caméras. Impunité garantie. Ce garçon est vraiment dangeureux...

E. R. avec J. D.