IFCE-RESPE : responsabilité de tous...


C’est l’occasion pour nous de faire le point sur les foyers d’infection dans l’Hexagone, alors que l’été est bien avancé.



Plusieurs foyers d’infection respiratoire à HVE1 et 4, ou rhinopneumonie, se sont déclarés depuis le mois de mai dans notre pays : onze cas en tout, répartis sur tout le territoire : Calvados (10/07), Lot et Garonne (10/07) Val d’Oise (10/07), Tarn et Garonne (06/07), Indre et Loire (20/05) Manche (07/05), Dordogne (07/05).

Après infection, le virus persiste souvent dans l’organisme, sous forme latente, et peut se réactiver pour provoquer à nouveau la maladie. La transmission se fait par les sécrétions respiratoires des chevaux atteints de forme respiratoire. 60 à 70% des chevaux sont porteurs latents. Les virus peuvent survivre pendant plusieurs semaines dans le milieu extérieur (paille du box, etc), d’où une contamination possible entre chevaux n’ayant pas de contact direct entre eux, par l’intermédiaire de ces vecteurs de transmission. Cependant, les virus sont sensibles aux désinfectants usuels (savon, crésyl, etc). La maladie est d’allure grippale mais avec des symptômes souvent plus modérés (fièvre légère, toux, écoulement nasal) pendant 1 à 2 semaines, plus fréquemment à l’automne et en hiver. Elle peut être plus sévère ou se compliquer de surinfections bactériennes, surtout chez les chevaux à l’entraînement.



Mais également des cas de Rotavirus : Calvados (9 et 10/07), Vienne (02/07), Mayenne (26/06) et Orne (26/06), Orne (18/05).



La gourme réapparaît également au Calvados (09/07), Vosges (27/05), Lot (13/05), Vosges (13/05) et Calvados (12/05), Nord (07/05), Vosges (06/05).

« Cette maladie est cosmopolite et si on la considère souvent comme une des « maladies fléaux » du passé (entre autres, elle a été particulièrement observée dans les effectifs des armées), elle est encore bien présente en France où elle peut apparaître lorsqu’il y a concentration et circulation d’animaux : centres d’entraînement (notamment les écuries de course comprenant un grand nombre de jeunes chevaux), centres équestres, écuries de concours, élevages, cirques, foires… La convalescence d’un animal guéri dure de 4 à 6 semaines et il reste contaminant pendant cette période. Le temps d’éradication de la gourme dans un élevage contaminé est au minimum de 3 mois. Aujourd’hui il existe un vaccin efficace contre la gourme. Il s’administre par voie intralabiale. Le protocole prévoit en primovaccination deux injections à 1 mois d’intervalle, puis un rappel tous les 3 ou 6 mois après la 1re injection selon la pression d’infection. » (Source : Dr G. Fortier, J.L. Genain, I. Barrier, F. Grosbois (AVEF) IFCE)

Des cas d’anémie infectieuse ont été déclarés en Ardèche (07/05), premiers cas détectés depuis 2010, où le dernier foyer était situé en Dordogne... Rappelons que L’AIE est une Maladie Réputée Contagieuse et également un vice rédhibitoire. Le virus responsable de l’Anémie infectieuse des équidés (AIE) est un virus de la famille des Retroviridae (même famille que le virus du SIDA).Il n’existe aucun traitement et les animaux atteints doivent être abattus.



Un foyer de myeloencéphalite à HVE1 a été déclaré dans le Calvados (14) le 20 juillet.



Si l’on se fie à ce que préconise le Réseau d’Epidémio-Surveillance en Pathologie Equine (RESPE), la seule région où le risque élevé demande d’appliquer des mesures de précaution renforcées est le Calvados, avec huit cas recensés. Si toutes les autres régions portent la mention « Risque faible », avec de un à 3 cas recensés, une concentration plus forte a lieu en Ile de France (5 cas recensés). Mais attention ! Si la zone d’intérêt, à risque faible, est proche d’une zone à risque, la vigilance peut être appliquée à la zone qui vous intéresse, ce qui signifie que les régions autour du Calvados (Haute-Normandie, Centre, Pays de la Loire et Bretagne) sont à considérer comme à surveiller.

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