Il faut oser parler de sécurité

Frédéric Bouix, DG FFE, a ouvert cette journée en rappelant que « La sécurité dans la pratique de l'équitation est un enjeu quotidien dans tous les poney-clubs, centres équestres et écuries de compétition. La sécurité des cavaliers, des chevaux et des personnes est une priorité. »

Sophie Dubourg, DTN, a rappelé que « le concours complet fait rêver. Nous devons accompagner cette belle discipline. »

Le point

Le complet français est très vivace avec 13 199 cavaliers différents sur quelque 4 000 épreuves pour environ 55 000 partants en 2018. La France est la 2e nation mondiale en nombre de pratiquants derrière la Grande-Bretagne. 599 cavaliers Français sont enregistrés FEI.

Le nombre de chutes diminue depuis 2011. 70% ont lieu à l’entraînement.

En compétition, un tiers des chutes sont le fait de cavaliers non encadrés. Les chutes se produisent davantage sur les plus hauts niveaux et les chiffres français sont meilleurs qu’à l’international.

Les actions sécurité

Une commission sécurité a été mise en place. La formation des officiels de compétition a été renforcée, des épreuves de derby cross permettant de découvrir la discipline ont été créées, un guide du chef de piste est en cours de réalisation. La FFE participe aux réunions sécurité de la FEI où elle a un rôle moteur, ainsi qu'à la commission de sécurité en courses d'obstacles de France Galop.

Laurent Bousquet, membre de la commission sécurité FEI, a expliqué que 90% des accidents sont dus à une erreur humaine. Les principaux leviers sont la formation, les obstacles, la réglementation, les protections individuelles, la mise en oeuvre d’une culture de la sécurité et le traitement statistique des chutes et accidents.

Hygiène de vie

Un cavalier fatigué, stressé, en proie à des problèmes personnels perd en vigilance et en lucidité.

Dans ce cas, la modération d’un coach à ses côtés est déterminante pour limiter les prises de risque.

Interventions

Plusieurs interventions ont apporté des témoignages sur les bonnes pratiques à mettre en oeuvre. Estelle Chavary, professeure de sport à la Direction régionale d'Orléans et parachutiste de précision, a rappelé la définition de la sécurité : « état dans lequel la possibilité de dommages aux personnes ou à la propriété est réduite à, et maintenue à ou au-dessous, un niveau acceptable grâce à un processus continu d'identification des dangers et la gestion des risques » Elle a mis en évidence le facteur humain.

Echanges

Propositions dans 4 domaines :
• Le cavalier : formation, entraînement, niveau de qualification, sensibilisation à la sécurité...
• Le cheval : adaptabilité au cavalier, capacité et niveau, préparation physique, santé...
• Le format sportif : niveaux d'épreuves, qualifications, évaluation...
• Les obstacles : matériaux, construction, parcours...

Sérieux et Bienveillance

Dans une ambiance presque recueillie, chacun est intervenu avec beaucoup de bienveillance dans un esprit positif de recherche des meilleures solutions. Pour Karim Laghouag : « C'était une très bonne journée, on se rend compte qu'on a des solutions à notre portée, on doit maintenant échanger et impliquer tous les acteurs. Il faut oser parler de sécurité ! »

Sophie Dubourg a conclu : « Nous proposons de continuer la réflexion pour affiner les propositions et les compléter. Nous listerons ce qui peut être mis en place à courte échéance avec l'implication des CRE, des CDE et des clubs. »