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Jacques Robert nous a quittés

  • Vice-président de la FFE chargé du haut niveau (©ER)
    Vice-président de la FFE chargé du haut niveau (©ER)
  • Un pédagogue connu et reconnu (©ER)
    Un pédagogue connu et reconnu (©ER)
  • Gala de la FFE 2018, Serge Lecomte remet à Jacques Robert l’insigne de vice-président d’honneur de la FFE (© PSV)
    Gala de la FFE 2018, Serge Lecomte remet à Jacques Robert l’insigne de vice-président d’honneur de la FFE (© PSV)
Immense tristesse à l’annonce ce matin du décès de Jacques Robert. Il a succombé la nuit dernière à l’issue d’une intervention chirurgicale. Jacques, maître écuyer, inlassable « militant » pour la discipline du hunter était un personnage incontournable dans le paysage de l’équitation sportive et dans l’environnement direct du président de la FFE dont il fut un vice-président actif et écouté jusqu’à l’année dernière.

Patron de la SEB à Bourg-en-Bresse aux côtés de Françoise Bonnet, dès les années 70, il contribua au rayonnement de cette école de cavaliers et fut une des chevilles ouvrières du jumping international 4* de Bourg avec Alain Landais, Marc Damians et Pascal Bouvet entre autres. A la piste comme à la ville, ses qualités humaines et pédagogiques ont fait l’unanimité. Toujours disponible, toujours à l’écoute, il n’a jamais été avare de son temps pour aller transmettre son savoir et son savoir-faire dans les petites structures comme dans les plus importantes. Il aimait transmettre les fondamentaux de l’équitation et savait captiver l’attention de ceux qui l’écoutaient. C’est un homme d’une dimension exceptionnelle qui nous quitte aujourd’hui, à la veille du jumping de Bourg, « son » concours sur lequel planera cette année un grand sentiment de tristesse et de lourde absence. Il participa aussi au développement du jumping 5* d’Equita Lyon avec Sylvie Robert.

Fils d’un médecin de campagne, il vint très tôt à l’équitation comme son frère Michel, grand cavalier international. Il aimait à dire qu’ils avaient connu leurs premiers émois de cavaliers à dos de mouton. De son union avec Martine sont nés deux filles et un garçon.

Nous assurons sa famille et ses nombreux amis de notre profonde sympathie attristée.

E. R.

 

Témoignage 

Jacques…

« Que dire ? Partout, ta vie va être retracée, une vie toujours tournée vers la transmission de ton immense savoir équestre.

Je préfère me souvenir de ta bonne humeur communicative, de ta constante disponibilité pour tous, quel que soit le niveau. Je t’ai vu donner des conseils avec la même compétence, la même patience et le même souci d’efficacité à des tout jeunes cavaliers en compétition club et à des champions internationalement reconnus. Je t’ai vu t’improviser chef d’équipe à des championnats de hunter et mettre les barres au paddock. Je t’ai vu préférer casser la croûte avec tes cavaliers plutôt que de partager le repas des « officiels » dont tu faisais partie, et que tu ne dédaignais pas pour autant. Je t’ai vu aussi dans les tribunes des JO soutenir l’équipe de France avec le même enthousiasme.

Je préfère me souvenir de l’époque où tu dirigeais la SEB et où, lorsque l’on te cherchait, tu apparaissais comme par magie pile au bon endroit. De tes homériques tentatives d’attelage avec Wagram ou Hamac. Des reprises costumées où tout était permis, et des soirées qui suivaient. Des fous rires, plus tard, à un championnat de pinto, quand nous avons vu un cavalier faire monter son cheval dans les tribunes ou un autre partir sur son tour avec une jument suitée dont le poulain restait au paddock. Aucun cheval ne te paraissait méprisable et tu les regardais tous avec la même bienveillance, même si ton coup d’œil expert décelait immédiatement les qualités et les défauts.

Je préfère me souvenir du jour où tu as tout laissé en plan pour venir nous aider à sortir notre vieille jument d’une mauvaise passe et l’installer dans un box confortable. De ton sourire narquois lorsque j’ai délaissé ta reprise pour partir en balade avec celui qui est devenu mon mari, et oui, il y a plus de quarante ans, 10 de moins quand même que Martine et toi. Le même sourire que quand tu « oubliais » les manuels dans la salle de l’examen théorique du galop 7…

Je laisse aux autres le soin de retracer une carrière brillante au service de l’équitation, je préfère me souvenir de l’ami qui a accompagné avec fidélité et discrétion 40 ans de notre vie ».

Véronique Robin

16/05/2019

Actualités régionales