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Jean-Louis Leclerc, le globe-trotter de l’endurance équestre

  • Infatigable globe-trotter de l’endurance équestre
    Infatigable globe-trotter de l’endurance équestre
  • Une soixantaine de cavaliers d'endurance équestre dans l'amphi de la Maison des sports
    Une soixantaine de cavaliers d'endurance équestre dans l'amphi de la Maison des sports
Toujours aussi passionné par ce grand sport qu’est l’endurance équestre, toujours aussi disponible pour en transmettre des règles qu’il a définies, Jean-Louis Leclerc. Il était dernièrement à la Maison des Sport à Tomblaine, à la demande du comité endurance du Grand-Est, où il animait un forum. Une soixantaine de cavaliers, éleveurs, organisateurs de courses ont écouté ses exposés axés sur l’alimentation des chevaux athlètes, leur préparation à la course, la ferrure, entre autres sujets abordés. Auditoire absolument attentif, captivé par ce coach grand format, vétérinaire, entraineur, cavalier d’endurance, ancien sélectionneur des équipes de France et pourvoyeur de médailles. L’occasion de parler avec lui de son actualité de consultant international, toujours intense.


Le quotidien de Jean-Louis Leclerc aujourd’hui c’est quoi ?


« C’est un peu plus simple que dans le passé mais toujours vétérinaire officiel sur les courses, c’est-à-dire ce qu’on appelle vétérinaire de ligne en France et à l’étranger. J’ai d’autres fonctions, je suis toujours consultant pour développer l’endurance dans certains pays pour la Fédération Equestre Internationale dans le cadre du Solidarity Commitee, et là en ce moment on m’a confié des missions en Bulgarie, en Turquie et en Tunisie pour détecter les chevaux, les mettre au point et former les cavaliers, un peu comme je fais ici en ce moment. »





Tu interviens sur le terrain dans ces rendez-vous-là ?


« Oui, là il faut voir tout, il faut voir les cavaliers, les chevaux. On fait le bilan complet de l’état du pays, donc on voit les chevaux de compétition, les cavaliers de compétition, petit et grand niveaux, et puis parfois je les accompagne, mais à titre de conseiller, sur les championnats. Dans ce cadre-là, je suis allé en Italie pour le championnat d’Europe, championnat du Monde des Jeunes il y a 2 ans avec les Tunisiens qui ont fait un bon résultat. J’ai eu aussi la Bulgarie aux championnats d’Europe mais juste à titre de conseiller. Ils font 4es pour une première sortie, donc ça fait plaisir, c’est sympa. »





Quel est l’état de l’endurance en France en ce moment ?


« En France ça va pas mal. On a changé d’entraîneur, ça va redonner un petit coup de sang. Ce n’est pas parce que l’autre entraineur était mauvais, mais parce que le changement amène du nouveau. Contrairement à ce qu’on dit, la Fédération aide quand même bien, malgré les résultats un peu moyens qu’on a eus tous ces temps-ci. L’élevage marche toujours aussi bien, il y a toujours des ventes de chevaux, donc ça permet d’avoir une ressource en chevaux pour les équipes. Il y a de la concurrence en particulier au niveau de l’Espagne et au niveau des UAE qui sont difficilement touchables, en raison de l’argent bien sûr, puisqu’ils achètent les meilleurs chevaux. En Espagne c’est Juame Punti, l’éleveur-entraîneur des Maktoum qui fait la pluie et le beau temps avec 150 poulains à la naissance cette année. Il a un choix de chevaux énorme qu’il prête à l’équipe espagnole, donc ce sont des cavaliers difficiles à battre… »





Et l’état de l’endurance dans le monde ?


« Si on fait abstraction des UAE où il y a vraiment des problèmes, ça marche bien, ça se développe bien, il y a une belle ambiance, il n’y a pas de mort de chevaux, c’est bon, il n’y a pas de problème. Il y a la Chine qui se développe énormément c’est un sacré pays, ça monte en puissance un peu partout. Bon après on a le problème des UAE : leurs cavaliers ne comprennent pas qu’il faut arrêter d’entraîner et de courir comme ils courent parce qu’ils tuent leurs chevaux. »





Un regard sur Tryon ?


« Le problème de Tryon c’est d’abord le comité organisateur qui n’a pas fait son boulot, la veille il n’y avait encore rien de prêt. J’en ai parlé avec les gens qui étaient présents. Premièrement, le comité organisteur, deuxièmement la FEI qui s’est mêlée de choses qui ne la regardaient pas du tout, c’est eux qui ont géré la compétition alors que ça revenait aux juges et ils ont pris les mauvaises décisions, n’ont pas surveillé les chantiers. Ils n’auraient jamais dû laisser partir une course dans un état pareil. C’est la FEI qui a permis le départ alors que le président de jury ne savait même pas où était la ligne de départ. Donc fiasco total avec un deuxième départ annulé. »





Les règles sont remises à plat, est-ce que ça va dans le bon sens ?


« Je n’en sais rien et je doute. J’ai été à la FEI pendant des années, j’ai vu ce qui se passait. On a fait des tas de réunions et rien n’a avancé. Un nouveau comité fait appel aux gens pour essayer d’avoir des idées, certaines sortent mais ne me plaisent déjà pas. Je ne sais pas s’ils font appel aux bonnes personnes et je me demande s’il n’y a pas des influences par derrière, je ne vous le cache pas. »


14/02/2019

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