Jeux Olympiques de Tokyo : Ã vos marques !


Il a travaillé de 1991 à 2004 avec l’équipe nationale du Japon. De 2005 à 2010, il entraîne l’équipe belge. De 2010 à 2013, il est entraîneur et sélectionneur de l’équipe de France. Il est ensuite coach privé et entraîneur freelance. En 2015, la fédération équestre nippone le rappelle pour Rio. Aujourd’hui, au centre de l’équipe japonaise, il est coach et team manager avec comme mission d’optimiser l’organisation. « Tokyo, ce sera ma 8e participation aux JO, que ce soit en tant que cavalier ou comme entraîneur ».



En ce mois de mars, il entraîne simultanément plusieurs cavaliers sur le cross de Verrie. Cédric Lyard et sa fille Elora, et le complétiste japonais Atsushi Negishi « NEGI ». « Ils sont tous les trois en stage chez moi cette semaine. Pouvoir faire la reconnaissance du terrain avec des cavaliers d’autres nationalités, avec un bon esprit et en toute franchise. C’est cet esprit du complet que j’aime ».



Venu avec trois chevaux ce jour, Negi monte pour la première fois sur le cross le selle-français Végas de l’Elfe JRA. Ce hongre de 10 ans a été formé et monté par Nicolas Touzaint jusqu’en 2017. « Tous les chevaux du piquet de Negi sont des SF. Nous avons de très bons élevages en France et des cavaliers qui valorisent vraiment les chevaux, Nicolas Touzaint, Maxime Livio, Thomas Carlite, Astier Nicolas entre autres. Quand j’ai le choix je mets en avant les chevaux français mais aussi notre savoir-faire… et j’essaie d’orienter les cavaliers japonais vers l’achat de chevaux de notre production. »



Au titre des étalons qui ont la cote actuellement chez les complétistes japonais « c’est un peu moins flagrant qu’en CSO, mais la tendance va pour Jaguar Mail qui produit très bien pour le complet. Yarlands Summer Song également. De plus en plus de Tinka’s Boy qui est un bon croisement pour le complet. Le bon mix, de mon point de vue, est un mélange qui demande du sang par la mère combiné à du demi-sang du père qui permet d’ajouter du modèle, de la force, de la locomotion et des qualités à l’obstacle ».



Parce que « l’élevage de chevaux de sport reste anecdotique au Japon » ; et que le pays « connaît actuellement une phase de développement de leur élevage », les bons résultats des complétistes français, cavaliers et entraîneurs, « mettent en lumière la qualité de nos élevages ».



Aux Asian Games de Jakarta en 2018, « nous sommes médaillés d’Or avec l’équipe du Japon; l’Argent revient à l’Inde, coachée par Rodolphe Scherer ; Le Bronze à la Thaïlande sous l’impulsion de Maxime Livio, et la « médaille en chocolat » à la Chine avec Pascale Boutet. Le savoir-faire français est bien là ! ».



Son conseil ? « Si vous avez des contacts, c’est le moment de les activer ». A l’heure où « l’Union interprofessionnelle du cheval (UNIC) est en stand-by, et laisse un vide derrière elle », il faut trouver des institutions qui fonctionnent bien pour mettre un pied à l’étrier vers les débouchés à l’international.

« Les Allemands et les Hollandais continuent d’être meilleurs que nous sur le marché ». Leur force ? « Lorsqu’ils ont une demande, ils savent regrouper 10, 20, 30 chevaux qui seront toilettés et bien mis pour être essayés par les cavaliers. Les papiers sanitaires sont rapidement prêts. Et ils envoient du personnel, un cavalier, pour le service après-vente. Cette personne est le contact privilégié pour les clients ».



A Hong-Kong en 2018, pour l’Asian Horse Week, le stud-book français était présent. Une première porte d’entrée pour les professionnels intéressés, et une base importante à respecter « Parler anglais, c’est la base ».

Melanie Guillamot
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