Jeux olympiques et paralympiques : objectifs remplis pour l’équitation
Du côté de l’équitation les objectifs fixés par les élus de la Fédération et partagés avec l’Agence Nationale du Sport, ont eux aussi été remplis, avec deux médailles par équipes en concours complet et saut d’obstacles et des classements encore jamais obtenus en dressage et para-dressage » estime la FFE dans ce communiqué que nous reproduisons dans son intégralité.
Un dispositif exceptionnel
« Si les Jeux olympiques et paralympiques sont l’objectif ultime dans la carrière sportive d’un cavalier, les vivre à domicile en tant que nation hôte est l’expérience d’une vie. La médiatisation des sports équestres a battu des records pendant près de deux ans, avec un engouement croissant dès la saison 2022. Une pression sportive et médiatique qui n’est pas passée inaperçue auprès des athlètes tant le nombre de sollicitations n’a cessé d’augmenter au fil des mois.
Pour la Fédération Française d’Equitation, comme pour l’ensemble des fédérations nationales olympiques et paralympiques, des objectifs sportifs ambitieux avaient été fixés et des moyens humains et financiers exceptionnels mis en œuvre pour atteindre le graal des podiums. A travers l’accompagnement ambitieux « À Cheval pour Paris », ont notamment été mis en place un renfort de l’équipe d’encadrement : entraîneurs, préparateurs mentaux, des “emplois SHN” co-financés par les Comités régionaux d’équitation, une multiplication des stages de préparation de l’équipe de France, des primes et aides fédérales…
“Nous avons analysé les forces en présence et identifié les couples à potentiel pour les JOP dès 2023”, explique Sophie Dubourg, DTN de la FFE. “Avec le concours de l’Agence nationale du sport (ANS), nous avions défini un objectif réaliste de deux médailles lors des Jeux olympiques et une médaille lors des paralympiques. La fédération et ses élus nous ont accompagnés en renforçant les effectifs humains encadrant les athlètes et avec des moyens financiers d’une ampleur exceptionnelle pour satisfaire aux objectifs fixés. Avec la création du Fonds de dotation de la FFE, EquiAction, et l’ensemble des partenaires et mécènes impliqués aux côtés de l’équipe de France, nous avons pu nous préparer dans des conditions optimales”.
Des athlètes au rendez-vous avec l’Histoire
« À Versailles, sur un site de compétition hors normes, face au grand canal avec le château du Roi Louis XIV en toile de fond, les cavaliers et leurs montures stars ont illuminé les yeux des dizaines de milliers de spectateurs qui les ont portés tout au long de près de trois semaines de compétitions. La majesté du lieu a fait le tour du monde, envahissant les écrans de télévision de part et d’autre de la planète, offrant un coup de projecteur inouï à un sport d’ordinaire peu médiatisé. “Le site de compétition à Versailles a véritablement répondu aux exigences du sport de haut niveau et aux enjeux du bien-être des chevaux. La qualité de la prestation délivrée par les équipes de GL events Equestrian Sport orchestrées par Sylvie Robert, sa présidente, a été unanimement saluée par l’ensemble des nations présentes.” détaille Frédéric Bouix, délégué général de la FFE.
Et pour les tricolores, les résultats obtenus sont en phase avec les objectifs. “Nous avons vu du très beau sport. Il y a eu des rebondissements, des surprises, des coups d’éclats, mais aussi de la passion, de la solidarité et du respect, en somme tout ce que l’on aime dans le sport. Et nos Français ont été à la hauteur de la mission qui leur était conférée par la sélection. Avec deux médailles et des classements encore jamais réalisés dont une 6e place par équipe et un couple en finale individuelle pour le dressage, mais aussi trois cavaliers en finales individuelles et une 5e place par équipe en para-dressage, l’équitation française peut être fière de ses représentants. Cela prouve la bonne santé de nos activités, la pertinence de nos circuits de détection et de compétition et la qualité indéniable de notre élevage avec de nombreux chevaux nés en France sur les podiums.” conclut Serge Lecomte, président de la FFE ».
Quel héritage pour l’équitation française ?
« A l’heure des debriefings, la question de l’héritage des Jeux de Paris 2024 sera au cœur des discussions. Les bons résultats sportifs inviteront probablement du côté de l’Etat à faire perdurer certains dispositifs et à encourager les investissements pour soutenir les athlètes. Au travers de nouveaux partenariats pour la Fédération, mais aussi à titre individuel pour les cavaliers, ces Jeux pourraient également marquer un nouveau départ dans l’accompagnement de la performance en équitation. Au-delà du haut niveau, cette mise en lumière hors normes de la relation entre l’humain et le cheval devrait susciter des passions pour découvrir les métiers du cheval grâce au coup de projecteur porté sur les acteurs de l’ombre indissociables de la performance que sont les éleveurs, propriétaires de chevaux, grooms, vétérinaires, maréchaux…
Cette période post Jeux doit également être une occasion pour les poney-clubs et centres équestres de capter de nouveaux pratiquants en quête de créer, eux aussi, une belle relation avec l’animal, de pratiquer un sport nature et de déconnecter avec leur quotidien. Au lendemain de la célébration des athlètes sur les Champs-Elysées, les clubs FFE ouvraient leurs portes dans toute la France et proposaient aux familles des initiations pour venir à la rencontre de l’animal. Si d’ordinaire les Jeux olympiques et paralympiques n’ont que peu d’effet sur la prise de licence en équitation, gageons que ces Jeux à domicile apportent une dynamique générale pour l’ensemble des pratiques sportives en France ».
LC
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