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JOP CSO H-1 : Les chances de chacun

  • Julien Epaillard/Dubai du Cedre (© FFE/PSV)
    Julien Epaillard/Dubai du Cedre (© FFE/PSV)
  • Olivier Perreau/Dorai d'Aiguilly (© FFE/PSV)
    Olivier Perreau/Dorai d'Aiguilly (© FFE/PSV)
  • Simon Delestre/I Amelusina R51 (© FFE/Jessica Rodrigues)
    Simon Delestre/I Amelusina R51 (© FFE/Jessica Rodrigues)
Aujourd’hui dix nations s’affrontent. Qu’a montré la journée d’hier sur les forces de chacune ? L’Allemagne est la plus redoutable, avec en ordre de bataille trois « titans » imperturbables et aériens à 0…  Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne la Belgique et les Pays-Bas se suivent de près, l’Irlande à 9, la France 12, la Suède à 17, le Mexique et Israël à 20. Derniers réglages. Les dés sont jetés. Rendez-vous ce vendredi 2 août, de 14h à 16h45 pour un nouveau parcours au chronomètre, avec un potentiel barrage en cas d’égalité pour les médailles. Les scores sont remis à zéro. La remise des prix clôturera les Jeux par équipe.

La France partira en n°4 et l'ordre de départ sera inchangé par rapport à l'épreuve qualificative aujourd'hui : Simon Delestre et I Amelusina R 51, Olivier Perreau et Dorai d'Aiguilly*GL events puis Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre.

Les meilleurs d’hier

Les Allemands sont les seuls à dérouler trois sans-faute, et avec 3 chevaux westphaliens : démonstration de l’Allemand Christian Kukuk et le fils de Comme Il Faut, Checker 47 ! Philip Weishaupt se joue des difficultés avec flegme, associé à Zineday (Zinedine). Les Allemands ne trembleront pas : ils restent à 0 grâce au 3è sans-faute, celui de Richard Vogel et l’étalon United Touch S (Untouched).


Les Etats-Unis alignent deux sans-faute : Laura Kraut l’Américaine, 48 ans s’élance avec le Hanovrien Baloutinue, le fils de Balou du Rouet sera l’une des sans-faute du début, lorsque les barres tombaient comme des mouches… Karl Cook, réserviste, le protégé d’Eric Navet et Caracole de la Roque (Zandor), née chez Alexandrine Bonnet-Dian et Michel Hécart, encore sous la selle de Julien Epaillard il y a deux ans, reprennent le flambeau à la place de Kent Farrington et Grey. Une révélation à La Baule, et ici aussi ils déroulent un somptueux sans-faute ! Ils donnent le second sans-faute aux Etats-Unis, comme la Suède et l’Allemagne… Si McLain Wardfaute, avec le Kwpn Ilex, le fils de Baltic Vdl, le parcours est très maîtrisé.

La Grande-Bretagne : Le Champion Olympique britannique Ben Maher (avec Explosion à Tokyo), s’élance avec la jument SF née chez Jean-Claude Viollet, Dallas Vegas Batilly (Cap Kennedy et Violetta Batilly, SF), préféré à son choix n°1, réalise une vraie démonstration de légèreté, finesse, en laissant respirer le cheval à bon escient… Ce dernier semble se balader… Scott Brash et le Bwp Hello Jefferson (Cooper vd Heffinck) et Harry Charles/Romeo 88 (Contact vd Heffinck)réalisent de bons parcours, sanctionnés d’ 4 points chacun. 

La Belgique : le dernier de la première rotation, Gilles Thomas le jeune Belge, révélation de l’an dernier, s’élance avec l’étalon SF de 10 ans seulement, Ermitage Kalone (Catoki et Bellaventure Kalone), sous les yeux de sa naisseuse Magali Dessalles grâce à l’association SHF/SF… Sans-faute ! Dernier à s’élancer sous la chaleur du soleil de Versailles, le Holsteiner Quel Homme de Hus, le fils de Quidam de Revel, rescapé de blessure juste avant les Jeux, avec son cavalier belge Jérôme Guéry, faute en milieu de triple, mais quelle importance : la Belgique se qualifie avec 8 points. Gaëtan et Alice Decroix, qui l’ont conduit au haut niveau, pavoisent : comme le dit le médaillé de bronze par équipe à Tokyo : « Quel Homme de Hus a montré qu’il faudra bien compter avec lui pour la suite de cette compétition olympique. » Wilm Vermeir fait 4 points également avec le Bwp Iq v’t Steentje, un fils de Toulon.


Les Pays-Bas : le Néerlandais Maikel Van der Vleuten est le 5è sans-faute de la série des 60 couples. Le fils de Bustique, Beauville Z est royal. Kim Emmen, moins connue, à 29 ans dispute ses premiers JO mais étonne par sa maîtrise lors du parcours difficile avec le Kwpn gris Imagine (Cassini Gold). C’est Harrie Smolders qui sera le maillon faible, avec l’étalon holsteiner Uricas vd Kattevennen (Uriko).

L’Irlande est toujours redoutable, même si lors du premier parcours seul Daniel Coyle sauve le sans-faute avec Legacy, devant Shane Sweetnam et le gris James Kann Cruz (Kannan) et Cian O’Connor et le Bwp Maurice (Thunder vd Zuuthoeve), 4 points chacun. 

La Suède reste redoutable malgré la dérobade du gris Catch Me Not S (Cardento 933) devant le mur à la mémoire du couple emblématique Gainsbourg/Birkin, sous la selle du champion du monde et champion olympique Peder Fredricson !17 points de pénalité alors que la Suède était à 0. 

Mais le numéro 1 mondial, le Suédois Henrik von Eckermann et le Bwp King Edwards (Edward 28), un des plus grands favoris pour l’individuel sera le premier sans-faute… Le King a du gaz, il saute tellement haut sur les barres, et avec quel équilibre… Rolf Goran Bengtsson est sans-faute également avec le Holsteiner Zuccero HV (Zirocco Blue) !

Les deux nations émergentes, Israël et le Mexique, peuvent nous surprendre également : Daniel Bluman fut très affûté côté israélien avec son bai Ladriano Z (Lawito) et les Mexicains ont réalisé de beaux parcours. 

Les nôtres ont commenté leurs parcours :

Simon Delestre et I Amelusina R 51 (propriété de SA M.S.H, Pascale Bliscaux et Philippe Berthol) comme ouvreurs. Le couple a déroulé un bon début de parcours mais n’a pu éviter deux fautes sur la fin. Le cavalier lorrain et son alezan de onze ans ont péché sur l’oxer n°12 ainsi que celui placé en sortie de triple. Simon s’en explique : « Il a sauté fort le mur et je me suis retrouvé proche de l’oxer après. Ça, c'est vraiment la faute que j'aurais pu éviter. Ensuite, le milieu du triple est un peu juge de paix. On l’a vu fort se décaler sur la droite, c’est le cas quand il est crispé. En entraînement, je saute toujours bien droit, mais c'est vrai qu'une fois qu'on est en piste, j'essaie de lui donner plus de confort en le laissant faire ce qu’il préfère. » 

Olivier Perreau et Dorai d’Aiguilly*GL Events (propriété de l’Écurie Perreau et fils et d’Emilie Perreau), sa jument baie de onze ans qu’il a fait naître puis patiemment formée, vont à la faute. Le cavalier Rhône-Alpin installé à Roanne : “Je suis déçu de moi. C'est une faute totalement pour moi, je suis arrivé un peu près de la triple barre et je n'ai pas assez bien monté ma combinaison. J'étais réserviste, mon rôle était d'être prêt si on devait entrer dans l’équipe. Nous l’étions avec ma jument. Bien sûr, il y a de la pression, mais on se sent soutenu par le public, on est dans un endroit magique. »

Julien Epaillard et Dubaï du Cèdre, qui appartient encore en partie à ses naisseurs Sylvain Pitois et Perrine Cateline, s’est montrée aérienne. Les médaillés de bronze en individuel des derniers championnats d’Europe ont sauvé cette qualification pour le second tour : «il faut vraiment des chevaux d'expérience le premier jour pour rentrer sur un tel tour et être directement performant. J'ai eu la chance de courir deux championnats avec Dubaï précédemment. On a vraiment appris à se connaître aux championnats d'Europe et à la finale de la Coupe du monde. Aujourd’hui, elle a montré qu’elle était dans un excellent état de forme, j’espère que son pic de forme se confirmera demain. » 

Carine Robert

ALLEZ LES BLEUS !

02/08/2024

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