Journée sport à l’IFCE : l’envers (et l’enfer) du décor
Meriem et Richard ont expliqué les ressorts psychologiques qui mènent ou ne mènent pas à la performance, les résistances qui entrent en jeu dans ce processus. L’humain, rien que l’humain, c’est leur chantier, un haut lieu de turbulences émotionnelles, en particulier chez le sportif de haut niveau. Richard Ouvrard a employé la métaphore du taxi pour définir son action : « prendre le sportif là où il est et l’amené là où il veut aller ». Vaste itinéraire semé d’embûches, de pleurs et de joies.
Le témoignage des deux athlètes de haut niveau, Gwladys et Yannick, a fait tomber pas mal d’idées reçues. Quels parcours, quels désastres, quelle solitude, que de remise en question ces athlètes doivent affronter, vaincre, avant d’exulter sur la première marche d’un podium. Dans la plupart des cas, les sportifs traversent des déserts de turbulences en butte à des coaches genre « tête brulée », destructeur en chef de personnalité. Ce fut le cas pour Yannick dont l’accompagnement psychologique est arrivé sur le tard, en fin de carrière. Gwladys, quant à elle, a obéi à une injonction parentale du style « tu seras championne de golf ma fille » avec un papa très impliqué dans le sport et passionné de golf.
Quatre tranches de vie qui ont vivement intéressé les quelque 250 auditeurs et qui montrent la complexité de l’être humain et son énorme capacité à réagir devant l’échec comme devant le succès. Un constat : l’accompagnement psychologique des athlètes n’est pas encore bien perçu, beaucoup le pratique « sous le manteau » sans en parler à leur entraîneur, en cachette…La France est très en retard dans ce domaine.
A retrouver dans la prochaine édition du journal Le Cheval.
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