Jubilée d’Ouilly, un destin olympique
9 novembre Il est rare qu’un relativement jeune élevage connaisse un aussi rapide succès. C’est pourtant ce qui est en passe d’arriver avec Jubilée d’Ouilly, la jument phénomène née chez Alexandra et François-Xavier Lebon, installés dans le Pays
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d’Auge à Ouilly du Houley, près de Lisieux.
L’histoire des Ouilly commence en 1994 avec Gardenia, une jument hanovrienne, fille de Graphit, un des étalons les plus populaires en Allemagne, père entre autres du chef de race Grannus. Les spécialistes s’accordent à dire que le croisement Graphit x Sermon (SE) est un des plus réussis du Hanovre. Gardenia apporte donc à sa descendance une des meilleures génétiques allemandes.
Elle fut une grande gagnante internationale en CSI et CSI-O sous couleurs espagnoles. Elle a donné naissance à cinq produits avant de disparaître : Helios (Palestro II) ISO 138, Isis (Narcos) poulinière, Jubilée (Palestro II) ISO 162, Kronos (Uzelien x Muguet du Manoir, performer sous la selle d’Hubert Bourdy et Eric Navet) ISO 148, Lesbos (Le Tot de Semilly) championne de France à 4 ans et montrant d’énormes qualités dans les épreuves internationales de 8 ans.
Jusque-là, depuis le débourrage, Jubilée, Kronos et Lesbos ont effectué leur carrière sportive sous la selle d’Aymeric de Ponnat.
Aux JO avec Edwina Alexander
Jubilée, vice-championne de France 2007, gagnante entre autres du Grand Prix d’Hickstead en juillet, fut très vite remarquée par les ‘‘grands’’. C’est ainsi que, après la non-qualification de l’équipe de France pour les JO de Pékin et sa sortie de la Super Ligue, Alexandra et François-Xavier Lebon ont pris en considération les propositions de Jan Tops.
« C’est l’échéance olympique qui nous intéresse, dit Alexandra. Nous avons pris notre décision après Barcelone. » Edwina Alexander était à la recherche d’un cheval pour succéder à Pialotta. Les discussions duraient depuis déjà pas mal de temps. « Il fallait trancher et nous avons décidé de louer Jubilée à Edwina pour préparer Pékin. La jument était malade à ce moment-là, mais Edwina la voulait absolument. »
Jubilée est arrivée à Valkenswaard le 24 octobre. Le nouveau couple était engagé huit jours plus tard au CSI*** de Zuidlaren en Hollande, puis dans la foulée au CSI***** de Lyon. Si la première épreuve à Lyon doit être considérée comme un tour de travail, la seconde, la grosse du samedi, fut nettement plus probante (8 pts). « Edwina a trouvé les boutons, commente Alexandra, elle est sur la bonne voie. » Pour ce qui est de son avenir après les JO : « Nous verrons à ce moment-là, mais si le couple fonctionne bien, Jubilée restera avec Edwina ». Une perte pour l’équipe de France certes, pour laquelle les époux Lebon regrettent les lacunes de management au haut niveau, mais une belle victoire pour l’élevage du Selle Français, « que les cavaliers étrangers apprécient tant » précise Alexandra.
Mythologie grecque ou égyptienne
Quant à Kronos, s’il reste bien pour l’heure sous la selle de son cavalier, sa propriétaire-naisseuse lance : « Il est encore meilleur que Jubilée... ».
L’étalon a terminé 2e de sa section au national des 3 ans à Saint-Lô. A 4 ans, classé Elite, il a été le seul de sa génération à faire 14 parcours sans-faute sur 14. Classé 2e au Derby d’Eindhoven l’an dernier, 2e d’une épreuve du CSI**** à Bourg-en-Bresse, il a fait preuve d’une grande régularité cette année, notamment à Vichy et Dublin, amassant pour cette seule année 2007 plus de 23 000 € de gains. Ses premiers produits vont prendre 4 ans et montrent déjà un coup de saut impressionnant.
Isis perpétue la souche avec entre autres Osiris (Quick Star), Pomone (Dollar de la Pierre), mères de produits par Calvaro, Poor Boy, Mylord Carthago.
Opium d’Ouilly (Inachos d’Ouilly et Nana de Longpré par Galoubet) évolue lui en complet chez Rodolphe Scherer.
Isis, Osiris, Kronos, Lesbos : les noms des chevaux sont inspirés par les dieux antiques, « une façon pour nous, disent les parents-éleveurs, de sensibiliser nos enfants à la mythologie grecque ou égyptienne. » Bienvenue sur l’Olympe.
Etienne Robert
L’histoire des Ouilly commence en 1994 avec Gardenia, une jument hanovrienne, fille de Graphit, un des étalons les plus populaires en Allemagne, père entre autres du chef de race Grannus. Les spécialistes s’accordent à dire que le croisement Graphit x Sermon (SE) est un des plus réussis du Hanovre. Gardenia apporte donc à sa descendance une des meilleures génétiques allemandes.
Elle fut une grande gagnante internationale en CSI et CSI-O sous couleurs espagnoles. Elle a donné naissance à cinq produits avant de disparaître : Helios (Palestro II) ISO 138, Isis (Narcos) poulinière, Jubilée (Palestro II) ISO 162, Kronos (Uzelien x Muguet du Manoir, performer sous la selle d’Hubert Bourdy et Eric Navet) ISO 148, Lesbos (Le Tot de Semilly) championne de France à 4 ans et montrant d’énormes qualités dans les épreuves internationales de 8 ans.
Jusque-là, depuis le débourrage, Jubilée, Kronos et Lesbos ont effectué leur carrière sportive sous la selle d’Aymeric de Ponnat.
Aux JO avec Edwina Alexander
Jubilée, vice-championne de France 2007, gagnante entre autres du Grand Prix d’Hickstead en juillet, fut très vite remarquée par les ‘‘grands’’. C’est ainsi que, après la non-qualification de l’équipe de France pour les JO de Pékin et sa sortie de la Super Ligue, Alexandra et François-Xavier Lebon ont pris en considération les propositions de Jan Tops.
« C’est l’échéance olympique qui nous intéresse, dit Alexandra. Nous avons pris notre décision après Barcelone. » Edwina Alexander était à la recherche d’un cheval pour succéder à Pialotta. Les discussions duraient depuis déjà pas mal de temps. « Il fallait trancher et nous avons décidé de louer Jubilée à Edwina pour préparer Pékin. La jument était malade à ce moment-là, mais Edwina la voulait absolument. »
Jubilée est arrivée à Valkenswaard le 24 octobre. Le nouveau couple était engagé huit jours plus tard au CSI*** de Zuidlaren en Hollande, puis dans la foulée au CSI***** de Lyon. Si la première épreuve à Lyon doit être considérée comme un tour de travail, la seconde, la grosse du samedi, fut nettement plus probante (8 pts). « Edwina a trouvé les boutons, commente Alexandra, elle est sur la bonne voie. » Pour ce qui est de son avenir après les JO : « Nous verrons à ce moment-là, mais si le couple fonctionne bien, Jubilée restera avec Edwina ». Une perte pour l’équipe de France certes, pour laquelle les époux Lebon regrettent les lacunes de management au haut niveau, mais une belle victoire pour l’élevage du Selle Français, « que les cavaliers étrangers apprécient tant » précise Alexandra.
Mythologie grecque ou égyptienne
Quant à Kronos, s’il reste bien pour l’heure sous la selle de son cavalier, sa propriétaire-naisseuse lance : « Il est encore meilleur que Jubilée... ».
L’étalon a terminé 2e de sa section au national des 3 ans à Saint-Lô. A 4 ans, classé Elite, il a été le seul de sa génération à faire 14 parcours sans-faute sur 14. Classé 2e au Derby d’Eindhoven l’an dernier, 2e d’une épreuve du CSI**** à Bourg-en-Bresse, il a fait preuve d’une grande régularité cette année, notamment à Vichy et Dublin, amassant pour cette seule année 2007 plus de 23 000 € de gains. Ses premiers produits vont prendre 4 ans et montrent déjà un coup de saut impressionnant.
Isis perpétue la souche avec entre autres Osiris (Quick Star), Pomone (Dollar de la Pierre), mères de produits par Calvaro, Poor Boy, Mylord Carthago.
Opium d’Ouilly (Inachos d’Ouilly et Nana de Longpré par Galoubet) évolue lui en complet chez Rodolphe Scherer.
Isis, Osiris, Kronos, Lesbos : les noms des chevaux sont inspirés par les dieux antiques, « une façon pour nous, disent les parents-éleveurs, de sensibiliser nos enfants à la mythologie grecque ou égyptienne. » Bienvenue sur l’Olympe.
Etienne Robert
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