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Julie Dechambenoit aux rênes de l’écurie du Pomiez

  • Julie et ses parents entourant leur cavalier Romain Hass
    Julie et ses parents entourant leur cavalier Romain Hass
Ses parents ont créé à Froideconche (70) l’élevage du Pomiez il y a quelques années. Deux passionnés qui ont transmis le virus à leur fille Julie. Elle vient de s’installer à Saulx-de-Vesoul au lieu dit la Mechère (70) sur un domaine de 75 hectares. 

Une ferme laitière en fait, au bord de l’abandon, dont l’activité s’était arrêtée. « L’endroit était peu engageant, avoue-t-elle, mais la situation et la qualité des herbages, tous autour de la ferme, nous ont séduits ».

Avec des parents bâtisseurs dans l’âme et armés d’un vrai savoir-faire, elle a   progressivement fait évoluer la structure vers un outil idéalement adapté à la valorisation des chevaux. La vaste étable déglinguée est devenue écurie spacieuse avec 30 boxes, salle de soins, selleries, club house. 

Un manège très clarteux de 50 x 24 avec sol en sable fibré vient d’être terminé. Surplombant le manège, un vaste espace vitré est en cours de réalisation. A côté du rond de longe, prendra prochainement place un marcheur. Derrière le barn des box, une carrière de 70 x 40 est en construction. Les façades extérieures ont été refaites et des logements pour le personnel ont été construits. Matériel et fourrage sont à l’abri sous de grands hangars. La vieille ferme de la Merchère est méconnaissable. 

Ses nombreuses dépendances extérieures, de la taille d’un hameau, ont toutes été rénovées et un couple de Belfort y a acquis une parcelle de 10 ha pour y accueillir ses chevaux à la retraite.

Bel ensemble, fonctionnel, témoin d’une mutation agricole bien pensée et réussie. Sur la petite route qui va de Saulx à la Merchère, les kilomètres de clôture faite de trois rangs superposés d’un large ruban électrifié renseignent très clairement sur la nature de l’activité.

Valorisation et commerce

Cheffe d’entreprise, Julie, 30 ans, s’oriente plus sur la gestion de sa structure et le commerce que vers le métier de cavalier. Titulaire d’un bac de comptabililé, d’un brevet de responsable d’exploitation agricole et d’un Bafa, elle a une solide expérience des chevaux, acquise d’une part sur l’élevage familial et d’autre part en formation chez Guillaume Rolland Billecart, Vincent Tafin et à l’élevage du Gué entre autres.

A ses côtés, salarié de l’écurie, Romain Haass, un cavalier alsacien qui a notamment exercé en Saône-et-Loire chez Henriette Desbrosse. C’est lui qui valorise les chevaux, jeunes et d’âge, confiés à l’écurie. Ecurie qui héberge aussi une quinzaine de chevaux de propriétaires. Pension, pension-travail, commerce sont donc les orientations de cette nouvelle structure.

Cashmir du Pomiez chez Patrice Delaveau

L’affixe haut-saônois compte quelques chevaux de renom. On pense immédiatement à Cashmir du Pomiez (Lando-Concorde) qui vient de passer dans l’écurie de Patrice Delaveau. Il était jusque-là sous la selle de sa propriétaire Elodie Barrer, performant sur 130-140. 

On pense aussi à l’entier Baki (Kannan-Rox de la Touche) valorisé par Paul Delforge et exporté aux USA, à Altéa (Quite Easy-Concorde) bonne gagnante sous la selle de Benoit Cernin, à Venus (Jaguar Mail-Concorde) 5e des 6 ans avec Pierre Gautherat, à Dels’Star (Kannan) exporté en Suisse, à Aylander (Gastronom Z) vainqueur du CIR 4 ans à Rosières avec Julie. 

De bonnes générations de 5, 6 et 7 ans évolueront sur la nouvelle structure. La famille Dechambenoit est de longue date impliquée dans l’élevage avec en général 5 ou 6 poulains chaque année et dans le collège des juges du SF sous la houlette de Pierre Henriot dont Julie bénéficie des conseils éclairés.

« L’herbage est ici d’une qualité exceptionnelle, se réjouit-elle, aussi bon qu’en Normandie, en raison de l’exposition des terres. La fenaison a été particulièrement bonne et abondante cette année et attire chez nous une clientèle suisse qui manque singulièrement de prairies ».

Longue vie à l’écurie du Pomiez qui faisant fi de la pandémie s’engage résolument dans un beau challenge professionnel.

E. R.

Portes ouvertes les 19 et 20 décembre de 9 à 19 h

16/12/2020

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