Julien Anquetin « Sous l’aile de Simon Delestre »
Aujourd’hui Julien a une vingtaine de chevaux, arrivés de différents horizons. « J’ai des chevaux que j’ai achetés, d’autres qui me sont confiés ou encore certains dont j’ai simplement une part. La porte est ouverte à toutes opportunités » explique-t-il.
Soixante-douzième au classement mondial, le trentenaire s’en réjouit : « C’est un travail de longue haleine qui remonte à plusieurs années, une construction faite en amont grâce à mes propriétaires, partenaires et puis à mon père pour ne citer qu’eux. Je dois aussi dire que Simon Delestre m’a grandement aidé dans cette ascension : il m’a pris sous son aile, il m’aide beaucoup dans ma stratégie, je sais que je peux vraiment compter sur lui ! Depuis l’année dernière j’ai également un entraîneur qui m’a apporté des petites choses en plus qui peuvent faire la différence. »
Saint-Lô, Hermès, La Corogne
Vainqueur du Grand Prix 4* de Saint-Lô fin octobre dernier face à FX Boudant/Brazil du Mezel et Julien Epaillard/Donatello, bis repetita 5 mois plus tard dans le Grand Prix 5* du Saut Hermes à Paris. Entre ces deux victoires, il y aussi celle du Grand Prix lors du CSI 5*-W de La Corogne, cette fois sans la fusée Epaillard.Â
Ces trois victoires, il les doit à un seul et même cheval : Blood Diamond du Pont (plus de 500 000 € de gains à ce jour). « Un cheval ultra rapide que j’ai toujours aimé, dès la première fois où je suis monté dessus j’ai eu un bon feeling avec lui ! » décrit le cavalier. La victoire dans le Grand Prix 5* à Paris a une saveur particulière pour lui : « Gagner en France c’est incroyable ! C’était un beau challenge d’affronter Julien Epaillard ou encore Henrick von Eckerman au barrage ! » Â
Cette victoire signe également la justesse de la gestion de la carrière du fils de Diamant de Semilly qui a fait ses premiers concours internationaux sous la selle du cavalier de l’Eure.
Dans le TOP 100 mondial
Julien Anquetin, peut également compter sur d’autres chevaux ultra réguliers sur les belles épreuves : Z Ice Cube Z (étalon de 10 ans par Zacharov TN), Farah Tame, (jument SF par Quadrio Tame x Panama Tame de l’élevage de Denis Brohier), Fun d’Elle (étalon SF par Maloubet de Pléville x Kannan né à l’élevage Pignolet) ou encore Gravity of Greenhill (hongre BWP de 18 ans x Nabab de Rêve x Conterno Grande) pour ne citer qu’eux. Â
Tous capables de s’illustrer dans les épreuves intermédiaires des CSI 4 /5* voire dans les grosses pour Ice Cube qui a gagné le Grand Prix 4* de Francfort. Un bon piquet de chevaux qui devrait donc permettre au Normand de rester dans le top 100 mondial et sûrement de s’illustrer dans les différentes étapes du Global Champions Tour (Mexico le 10 avril) qui reste l’objectif principal du cavalier.Â
« Le bien-être du cheval avant tout »
Ces derniers temps la maltraitance dans les disciplines olympiques fait polémique. Le cavalier, lui, accorde une importance particulière au bien-être équin : « Nous travaillons avec du vivant, pour ma part j’accorde beaucoup d’importance à leur offrir les meilleures conditions de vie. Beaucoup fonctionnent comme moi et on sait que les chevaux ne seraient pas aussi performants si on ne les traitait pas aussi bien. C’est vraiment une très faible minorité de personnes qui remet ça en question mais les grands médias* ne montrent qu’eux donc ça n’aide pas. Nous vivons dans une société de plus en plus radicalisée où les gens ne cherchent pas à en savoir plus, à s’intéresser davantage au sport. Ils ne sont pas en mesure de comprendre une action de main ou de jambe au milieu d’un parcours. »Â
Avec ces a priori sur l’équitation, certaines rumeurs vont jusqu’à dire que les sports équestres sont sur la tangente pour les Jeux Olympiques à venir après ceux de Los Angeles et « ça, ce serait vraiment dommage d’en arriver là » déplore le cavalier. Â
Alice Bonnemains
Vous devez être membre pour ajouter des commentaires. Devenez membre ou connectez-vous