Kevin Staut entre dans l’histoire du Grand Prix Hermès
De retour après deux éditions reportées, le Grand Prix Hermès a conclu en apothéose la douzième édition du Saut Hermès, installée dans le Grand Palais Éphémère sur le Champde-Mars. Une exceptionnelle réalisation de la société lyonnaise GL Events autour de la statue du Maréchal Joffre. Si la victoire du Normand comble de joie la famille tricolore, l’événement a connu une séquence pénible à mi-épreuve avec la chute du cavalier suisse Bryand Balsiger et Twenty Two des Biches. A la réception du dernier obstacle, un haut vertical que tous les cavaliers avaient franchi sans difficulté, la jument s’est mal réceptionnée et a chuté entrainant à terre son cavalier. Boitant bas d’un antérieur elle dut être sortie de piste en ambulance. Gros moment d’émotion pour l’ensemble des spectateurs et une infinie tristesse de la part de son cavalier. A la fin de l’épreuve, Sylvie Robert donnait des nouvelles rassurantes de la jument qui restera au repos durant un long temps. Les secours ont été là d’une parfaite efficacité.
Kevin, le retour
En selle sur Cheppetta (Chepetto-Cash, Holst), le champion olympique par équipe Kevin Staut s’est brillamment imposé sur le délicat Grand Prix Hermès dessiné par le chef de piste de renom Santiago Varela Ullastres. Parmi les douze couples qualifiés pour le barrage, dont Martin Fuchs/Chaplin, les premiers à trouver la clef du barrage, Julien Gonin/Valou du Lys (Calvaro-Galoubet) et Julien Anquetin/Blood Diamond du Pont (Diamant-Arpège), Kevin est le seul des quatre couples double sans faute à passer la ligne d’arrivée sous la barre des trente-six secondes (35’’50), coiffant sur le poteau le Suédois N° 1 mondial et médaillé d’or de Tokyo.
« La jument est de retour dans le sport. Elle avait auparavant réalisé de magnifiques performances donc on connaît ses qualités. Nous formons un couple récent. Nous avons eu une montée en puissance à Vilamoura (Portugal), où elle a déjà gagné un Grand Prix trois étoiles, mais c’est vrai qu’on est loin de ce niveau-là. Je suis ravi ! Je suis ravi pour toute l’histoire de cette jument, qui est une jument rare. Elle est toujours heureuse de sauter. J’ai eu la chance de monter de très bons chevaux dans ma carrière et elle fait partie des meilleurs que j’ai eus ! De toute façon, on ne gagne pas un Grand Prix comme ça, de manière anodine ! À la reconnaissance, je trouvais le parcours difficile. On avait aujourd’hui le plus haut niveau mondial possible. Tout le monde est venu à ce Saut Hermès avec les mêmes ambitions : gagner et briller ! Je suis ravi au regard de tous ces gens qui m’ont permis de la monter, qui ont investi. Gagner ici à Paris, après le report de l’événement deux années successives, c’est sûr que cela fait du bien. On a besoin d’éléments comme ça pour repartir ensemble, nous cavaliers de l’équipe de France, dans la bonne direction. Je pense que ça fait du bien à tout le monde. Cette victoire, c’est vraiment une victoire d’équipe et pour tous les Français, en plus d’être égoïstement la mienne. Ce nouveau décor me plaisait déjà en arrivant, je dois dire qu’il ne me déçoit pas aujourd’hui ! confie Kevin Staut ému ». La veste bleue devance deux Suédois. Dernier à s’élancer sur le barrage, Henrik Von Eckermann se classe deuxième sur King Edward (36’’05), juste devant son compatriote numéro un mondial : Peder Fredricson sur Hansson WL (36’’22). Quatrième et dernier couple double sans faute, le Colombien José Maria Larocca est quatrième avec Finn Lente (36’’38).
E. R.
Les classements ici
Vous devez être membre pour ajouter des commentaires. Devenez membre ou connectez-vous