Kevin Staut et Marina Hands au Guatemala avec JustWorld
Une première exceptionnelle
Après sa visite très remarquée au Cambodge en octobre 2013, Kevin Staut, n°5 mondial, récemment sacré Vice-Champion du Monde par équipe lors des Jeux Equestres Mondiaux FEI Alltech 2014, a offert cette fois-ci de son temps et de son savoir-faire dans le cadre de stages d'équitation. Il a assuré ainsi deux sessions mercredi 1er octobre destinées à des cavaliers de niveaux différents (1,10m-1,20m pour le premier groupe, 1,35m-1,40m pour le second), et ce dans le cadre des installations équestres d'El Cortijo (propriété de l'Ambassadeur JustWorld Juan Andres Rodriguez et sa famille). « Les cavaliers se battaient pour obtenir une place » raconte Jessica Newman, fondatrice et directrice exécutive de JustWorld International. « Les organisateurs ont dû mettre en place des enchères en ligne pour attribuer les dix places disponibles ». Les enchères sont ouvertes jusqu'à la veille des stages, soit le mardi 30 septembre. « Nous sommes fiers et touchés que Kevin, l'un de nos plus fidèles et profondément impliqués ambassadeurs, ait accepté de consacrer de son temps à ce projet » témoigne Jessica Newman. « C'est une chance pour nous tous, JustWorld, les cavaliers locaux, et bien entendu les enfants ». A l'occasion de ce voyage, Jessica Newman a pu également constater combien la communauté équestre guatémaltèque s'est réellement emparée du projet. « J'ai ressenti une formidable mobilisation de la part de tous les acteurs des sports équestres qui partagent désormais une vision commune sur le devenir de ces enfants ».
Kevin Staut : « Ce projet est révolutionnaire ! »
Kevin Staut a été profondément marqué par cette nouvelle expérience, comme en témoigne sa réaction à son retour en France. « C'était très différent du Cambodge où j'ai effectué mon premier voyage sur un projet JustWorld. J'y allais dans un tout autre état d'esprit, en étant plus impliqué puisque j'allais transmettre mon savoir-faire à d'autres cavaliers. Entre le stage et le gala, mon implication avait un sens. » Le pays et sa culture l'ont également profondément marqué. « C'est un pays bien développé du point de vue équestre. J'ai rencontré de jeunes cavaliers plein d'avenir avec une approche de notre sport très intéressante. Le pays lui-même est formidable, beaucoup avancé qu'on ne l'imagine, avec des paysages et un peuple extraordinaires. »
Comme souvent lorsque des ambassadeurs visitent Los Patojos, Kevin a vécu une rencontre unique avec son fondateur, Juan Pablo Romero Fuentes. « Cet homme et ses méthodes sont révolutionnaires ! Imaginez qu'il a créé son école dans sa propre maison familiale de cinq pièces... ! J'ai été impressionné par le respect des autres, la propreté, le bonheur des enfants de recevoir une éducation, ce qui en fait un point commun avec le Cambodge. Les enfants sont ravis d'avoir à manger et à boire. Personne n'envie personne, tous sont heureux de rencontrer de nouvelles personnes. Juan Pablo a inventé un système éducatif incroyable. C'est un leader et un artiste inventif, totalement autodidacte, un aspect qu'il cherche à développer chez les jeunes au travers de la liberté d'expression et leurs talents artistiques. Chez nous, ces matières sont optionnelles. Alors que lui base tout son système dessus, avec pour objectif de former de futurs médecins, peintres, chanteurs, etc. Parce que l'ensemble du pays ne vit pas dans l'assistanat, Los Patojos met en exergue la volonté individuelle de faire grandir ce projet unique. D'ailleurs, la nouvelle structure en construction sera magnifique et donnera une toute nouvelle dimension à Los Patojos, un lieu où les enfants s'épanouiront grâce à des équipements inédits dans ce type de quartier. »
Un gala au profit de JustWorld
Le dernier soir du séjour, vendredi 3 octobre, le tout premier gala caritatif jamais organisé au sein de la communauté équestre guatémaltèque s'est tenu au cœur de la capitale Guatemala City. Outre la vente de tickets, JustWorld a bénéficié de l'argent récolté lors de la vente aux enchères lors de laquelle ont notamment été proposées la veste de l'équipe de France portée par Kevin Staut lors de ses victoires, et une magnifique montre Longines, désormais fidèle partenaire de JustWorld. A l'occasion de cet événement, Marina Hands a dévoilé en avant-première la bande-annonce du film Jappeloup adapté en espagnol, bientôt sur les écrans d'Amérique Latine. Grâce au concours financier de Cristina Heurtematte, l'ensemble de l'argent récolté lors de cette soirée a été directement reversé à Los Patojos. (photo ci-contre de gauche à droite : Marina Hands, Juan Pablo Romero Fuentes, et Jessica Newman - © Ange Bourda Production www.angebourda.com).
La culture au cœur du projet de Los Patojos
Au contraire des écoles traditionnelles, Los Patojos offre aux enfants des rues l'accès à un enseignement axé autour des arts et de la créativité. Sous l'impulsion du fondateur et directeur de l'école Juan Pablo Romero Fuentes, un véritable groupe de performers, artistes, danseurs et comédiens, a vu le jour. Marina Hands, comédienne et ambassadrice JustWorld, a profité de sa visite pour s'imprégner auprès des enfants des techniques et méthodes d'enseignement prodiguées à Los Patojos.
Marina Hands : « Tout est fait pour favoriser l'épanouissement »
« Je ne m'attendais pas du tout à ça » témoigne Marina. « Je me suis enrichie davantage en quatre jours que dans tout le reste de ma vie lors de laquelle j'ai sillonné la France, l'Europe... Je me suis sentie éveillée et inspirée par tous les gens que j'ai rencontrés. Sans JustWorld, j'aurais pu passer à côté de ça. Ce qui m'obsède depuis mon retour, c'est de transmettre ce que j'ai appris là -bas à tout mon entourage. Au-delà de la beauté du pays et de sa culture, j'ai été frappée par le discours de son fondateur, Juan Pablo Romero Fuentes. Son idée est de planter des graines, faire pousser des arbres et toute une vie. Il a une vision de l'éducation extraordinaire. Il ne parle pas de mettre les enfants dans un moule. Non, il parle de leur individualité, leur force intérieure, leurs goûts, sans aucun jugement. Il n'y a aucune pression intellectuelle, tout est fait pour favoriser la liberté d'expression, l'épanouissement. »
Marina Hands reste persuadée que ce type d'enseignement est le parfait opposé de ce que les sociétés occidentales ont développé au cours des dernières décennies. « Les enfants que j'ai rencontré sont mieux armés que moi face à la vie. J'aurais vraiment aimé avoir un tel enseignement ! C'est en réalité un discours très simple, que nous avons perdu de vue dans nos pays. » Apolitique et sans affiliation religieuse, comme tous les autres projets soutenus par JustWorld, Los Patojos étonne par son approche axée sur les arts. « L'énergie développée par ces enfants est une énergie créatrice, sans colère. Ils sont dignes, fiers, et cherchent à produire quelque chose. Juan Pablo construit des personnes. Il va plus loin que l'éducation de base, en agissant sur les esprits ». Profondément marquée par son voyage, Marina Hands souhaite s'impliquer encore davantage aux côtés de JustWorld. « Je veux visiter les autres projets au Cambodge, Honduras et Colombie. Je veux aussi établir un relais entre ces enfants et les nôtres, en faisant par exemple venir Juan Pablo, ses professeurs et quelques adolescents. Nous avons beaucoup à apprendre, y compris dans le domaine artistique. Ils utilisent les arts pour définir leur identité. Or ici, en Europe, les arts sont-ils utilisés aussi profondément par les jeunes ? ». En pleine réflexion, Marina pense déjà aux prochaines actions qu'elle mettra en œuvre pour mieux sensibiliser l'opinion au sort de ces enfants.
Crédit photos : © Ange Bourda Production www.angebourda.com
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