La belle histoire de l’élevage de Presle
La nouvelle tombe dans la nuit après avoir réalisé cet entretien avec Anne-Marie Hue, naisseur de Kho de Presle alias « Street of Diamonds ». Pilotée par sa nouvelle propriétaire Georgina Bloomberg, la fille du maire de New York, elle gagne le
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Grand Prix CSI **** de Wellington « Le Challenge Cup de Palm Beach » et de belle manière avec 90 partants dont Eric Lamaze et Hickstead champion olympique, devant Rufus et Rodrigo Pessoa ainsi que Ian Millar. Quel bonheur !
Anne-Marie Hue nous reçoit chez elle à Gambais, propriété qui faisait partie des pépinières « Moser », l’autre partie ayant été vendue à Eugénie et Cédric Angot, lorsque Julien Hue décida de se consacrer pleinement à son activité dans l’immobilier d’entreprise. Julien aura de beaux succès avec Kho jusqu’à ce que Jean-Paul et Anne-Marie décident de la confier alors à Jérôme Hurel. Le couple s’est rapidement formé pour progressivement arriver aux épreuves Coupe du monde. Aujourd’hui elle retrouve son niveau de compétition avec Georgina Bloomberg en ?CSI ****. L’osmose semble parfaite. Gageons qu’elle participe de nouveau aux plus grosses épreuves avec la qualité de l’encadrement de cette superbe écurie américaine.
Un déménagement et une souche anglo
La belle histoire a commencé lors d’un déménagement. Anne-Marie monte un peu à cheval à Chantilly et en arrivant au Mesnul (78), elle se dit qu’avec deux garçons il va falloir les occuper à la campagne. Tous les sports sont testés, Jérôme joue au tennis et Julien monte à cheval. A l’époque le club-phare de la région est chez M. Leroyer au Perray-en-Yvelines. Toute la famille découvre les joies de l’équitation et ses valeurs de rigueur, et d’honnêteté. Très vite les enfants gagnent des épreuves et il faut acheter des chevaux. Julien qui ne cesse de progresser récupère ceux de son frère qui préfère le tennis. Il lui faut un meilleur cheval et lors d’une visite chez Yves Lemaire, ils achètent Q’hornada Pierre, une anglo grise par Fennec aa et Hornada ps x Pen Mane ps, issue de l’élevage du docteur Herbeau et ce, sans se soucier du vieil adage « jeune cavalier, vieux cheval ! ».C’était Véronique de Sevin qui la montait. Q’hornada battait à la main, elle avait 5 ans.
« On ne referait plus ça, confie Anne-Marie, Julien a couru les C1 avec Q’hornada, elle avait 5 ans... Même un indoor ! »
Julien s’entend parfaitement avec elle. Il sera champion de France des secondes catégories en 1994. Le style est parfait, la jument est magnifique.
Après sa carrière sportive Anne-Marie décide de se lancer à fond dans l’élevage. Le transfert d’embryons est en plein essor, Anne-Marie fait des aller et retour chez Marie-Martine Féton et c’est ainsi Q’Hornada va mettre a monde avec des pères très différents pas moins de 17 poulains. Ils ont tous de la qualité, mais aujourd’hui, Anne-Marie le reconnaît « on a fait des erreurs ». C’est possible. Mais quelle réussite.
Beaucoup de fils et filles de Q’hornada sont partis à l’étranger et il est très difficile d’avoir des nouvelles. Parfois un nom surgit de « Jump Fax news » et c’est un classement généralement dans un CSI ** ou*** étoiles. C’est le cas de Harlow de Presle (Narcos) exporté aux USA.
Anne-Marie estime que « pour un éleveur, quand ses chevaux tournent au niveau 140 , c’est déjà un gage de réussite. Après il faut la chance et la rencontre avec un cavalier de qualité ».
Le sang, l’influx, le coeur
Q’hornada apportera tout : le sang, l’influx, l’envie de bien faire nécessaire aux chevaux de sport d’aujourd’hui et ce, quelque soit le père pourvu qu’il rapporte de la force.
Elle est enterrée sur la propriété. Anne-Marie l’évoque avec un immense respect et beaucoup d’amour, sentiments qu’elle reporte maintenant sur sa descendance.
Aujourd’hui ce sont ses filles qui prennent le relais et notamment sa dernière fille née chez M. Pignolet d’un transfert avec J’ai l’Espoir d’Elle. Q’hornada d’Elle a pu être rachetée après beaucoup de négociations...on imagine, vu l’importance qu’attache Alexis Pignolet aux souches maternelles.
Q’hornada d’Elle semble tenir toutes ses promesses comme son frère par Modesto dont l’œil pétille d’intelligence. Nickel de Presle, grand gaillard tardif par Kannan est d’une grande régularité, il progresse beaucoup. Pour Jérôme Hurel « il va faire ! ». Pas moins de quatre jeunes chevaux sont dans les écuries de Jérôme. Comme tous les chevaux de l’élevage de Presle, ces jeunes pousses vont faire leurs classes tranquillement à leur rythme car Anne-Marie et Jean-Paul ont maintenant de l’expérience. Ils savent prendre leur temps, attendre, gérer, ne pas faire le parcours de trop, les observer et savoir les remettre au pré. D’autres, plus jeunes, vont débuter leur carrière d’élevage en transfert avec Diamant de Sémilly et Kannan.
Les jeunes chevaux sont confié à Jérôme Hurel et profitent des bons soins de David et d’ Anne-Marie pendant que Jean-Paul terrasse, agrandit ou défriche.
La relève est dans les prés et les petits-enfants Marceau et Célestin sans doute.
Cette souche c’est un peu comme celle des Chenu avec Bourrée (tiens un coup d’anglo) ou celle de Javotte D de M. Grandjean avec Manuela (anglo). Ils sont parfois timides ou tardifs mais lorsqu’ils se déclarent, quelle classe, quelle intelligence de la barre, quel respect !
Cette belle histoire, c’est un choix de vie, proche des chevaux, de la nature. Anne-Marie et Jean-Paul ne peuvent s’éloigner longtemps de leurs chevaux. Ils comptent bien poursuivre cet élevage et profiter des succès de leurs chevaux pour les voir sur les plus beaux terrains de la planète. C’est la plus belle des récompenses.
Gaëtan Groene
Anne-Marie Hue nous reçoit chez elle à Gambais, propriété qui faisait partie des pépinières « Moser », l’autre partie ayant été vendue à Eugénie et Cédric Angot, lorsque Julien Hue décida de se consacrer pleinement à son activité dans l’immobilier d’entreprise. Julien aura de beaux succès avec Kho jusqu’à ce que Jean-Paul et Anne-Marie décident de la confier alors à Jérôme Hurel. Le couple s’est rapidement formé pour progressivement arriver aux épreuves Coupe du monde. Aujourd’hui elle retrouve son niveau de compétition avec Georgina Bloomberg en ?CSI ****. L’osmose semble parfaite. Gageons qu’elle participe de nouveau aux plus grosses épreuves avec la qualité de l’encadrement de cette superbe écurie américaine.
Un déménagement et une souche anglo
La belle histoire a commencé lors d’un déménagement. Anne-Marie monte un peu à cheval à Chantilly et en arrivant au Mesnul (78), elle se dit qu’avec deux garçons il va falloir les occuper à la campagne. Tous les sports sont testés, Jérôme joue au tennis et Julien monte à cheval. A l’époque le club-phare de la région est chez M. Leroyer au Perray-en-Yvelines. Toute la famille découvre les joies de l’équitation et ses valeurs de rigueur, et d’honnêteté. Très vite les enfants gagnent des épreuves et il faut acheter des chevaux. Julien qui ne cesse de progresser récupère ceux de son frère qui préfère le tennis. Il lui faut un meilleur cheval et lors d’une visite chez Yves Lemaire, ils achètent Q’hornada Pierre, une anglo grise par Fennec aa et Hornada ps x Pen Mane ps, issue de l’élevage du docteur Herbeau et ce, sans se soucier du vieil adage « jeune cavalier, vieux cheval ! ».C’était Véronique de Sevin qui la montait. Q’hornada battait à la main, elle avait 5 ans.
« On ne referait plus ça, confie Anne-Marie, Julien a couru les C1 avec Q’hornada, elle avait 5 ans... Même un indoor ! »
Julien s’entend parfaitement avec elle. Il sera champion de France des secondes catégories en 1994. Le style est parfait, la jument est magnifique.
Après sa carrière sportive Anne-Marie décide de se lancer à fond dans l’élevage. Le transfert d’embryons est en plein essor, Anne-Marie fait des aller et retour chez Marie-Martine Féton et c’est ainsi Q’Hornada va mettre a monde avec des pères très différents pas moins de 17 poulains. Ils ont tous de la qualité, mais aujourd’hui, Anne-Marie le reconnaît « on a fait des erreurs ». C’est possible. Mais quelle réussite.
Beaucoup de fils et filles de Q’hornada sont partis à l’étranger et il est très difficile d’avoir des nouvelles. Parfois un nom surgit de « Jump Fax news » et c’est un classement généralement dans un CSI ** ou*** étoiles. C’est le cas de Harlow de Presle (Narcos) exporté aux USA.
Anne-Marie estime que « pour un éleveur, quand ses chevaux tournent au niveau 140 , c’est déjà un gage de réussite. Après il faut la chance et la rencontre avec un cavalier de qualité ».
Le sang, l’influx, le coeur
Q’hornada apportera tout : le sang, l’influx, l’envie de bien faire nécessaire aux chevaux de sport d’aujourd’hui et ce, quelque soit le père pourvu qu’il rapporte de la force.
Elle est enterrée sur la propriété. Anne-Marie l’évoque avec un immense respect et beaucoup d’amour, sentiments qu’elle reporte maintenant sur sa descendance.
Aujourd’hui ce sont ses filles qui prennent le relais et notamment sa dernière fille née chez M. Pignolet d’un transfert avec J’ai l’Espoir d’Elle. Q’hornada d’Elle a pu être rachetée après beaucoup de négociations...on imagine, vu l’importance qu’attache Alexis Pignolet aux souches maternelles.
Q’hornada d’Elle semble tenir toutes ses promesses comme son frère par Modesto dont l’œil pétille d’intelligence. Nickel de Presle, grand gaillard tardif par Kannan est d’une grande régularité, il progresse beaucoup. Pour Jérôme Hurel « il va faire ! ». Pas moins de quatre jeunes chevaux sont dans les écuries de Jérôme. Comme tous les chevaux de l’élevage de Presle, ces jeunes pousses vont faire leurs classes tranquillement à leur rythme car Anne-Marie et Jean-Paul ont maintenant de l’expérience. Ils savent prendre leur temps, attendre, gérer, ne pas faire le parcours de trop, les observer et savoir les remettre au pré. D’autres, plus jeunes, vont débuter leur carrière d’élevage en transfert avec Diamant de Sémilly et Kannan.
Les jeunes chevaux sont confié à Jérôme Hurel et profitent des bons soins de David et d’ Anne-Marie pendant que Jean-Paul terrasse, agrandit ou défriche.
La relève est dans les prés et les petits-enfants Marceau et Célestin sans doute.
Cette souche c’est un peu comme celle des Chenu avec Bourrée (tiens un coup d’anglo) ou celle de Javotte D de M. Grandjean avec Manuela (anglo). Ils sont parfois timides ou tardifs mais lorsqu’ils se déclarent, quelle classe, quelle intelligence de la barre, quel respect !
Cette belle histoire, c’est un choix de vie, proche des chevaux, de la nature. Anne-Marie et Jean-Paul ne peuvent s’éloigner longtemps de leurs chevaux. Ils comptent bien poursuivre cet élevage et profiter des succès de leurs chevaux pour les voir sur les plus beaux terrains de la planète. C’est la plus belle des récompenses.
Gaëtan Groene
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