La Chevauchée pour le climat : retour sur un périple singulier

LC : « Comment le projet a t-il vu le jour ? »

Jacques Arthuys : « J'ai parlé du projet au président de la FFE et à Frédéric Bouix délégué général qui m'ont de suite soutenu dans ma démarche. De là, j'ai préparé mon itinéraire et les étapes jusque Fontainebleau en collaboration avec les CRTE Midi Pyrénées, Limousin et Centre. Le CREIF m'a aussi beaucoup aidé, notamment pour l'hébergement aux Bréviaires. Je disposais d'une balise GPS qui permettait de me localiser».

LC : « De quelle manière vous êtes vous préparés ? Comment avez-vous géré les chevaux durant le voyage ? »

JA : « Je suis parti avec 2 chevaux de club : Laukje un KWPN de 22 ans et Nomad un croisé Mérens Dartmoor de 14 ans. Un mois avant, j'ai commencé à les nourrir un peu plus. Les chevaux ont bénéficié de 7-8 jours de repos. J'ai bien géré leurs efforts : on parcourait 20 à 30 km par étape. Emmily, cavalière passionnée, et Audrey, monitrice, m'accompagnaient».

LC : «Quels étaient vos objectifs durant ce voyage ?»

JA : «L'un des objectifs était de regarder la France, je n'étais pas surpris de la beauté de mon pays. Il y avait aussi cette prise de conscience des enjeux environnementaux. J'ai à la fois observé du tri sélectif dans des petits villages et remarqué des canettes par terre. J'ai vu des endroits où se développe le photovoltaïque, des fermes de production de produits bio, des AMAP, ce qui est positif. Petite déception à mon arrivée, les événements auxquels je voulais participer – défilé équestre dans Paris, la marche pour le climat – ont tous été annulés. Restait le Village des Alternatives de Montreuil, mais je n'ai pas pu y aller avec mes chevaux».

LC : « Votre voyage a été jalonné de rencontres. Qu'en avez-vous retenu ? »    

JA : « Les personnes rencontrées étaient enthousiastes. Les questions environnementales sont au cœur des préoccupations des gens. Les citoyens ont compris que l'environnement est dans une situation critique et cela doit changer. Le message aux gouvernants, c'est : ayez le courage d'agir !»

LC : «Le cheval est-il un vecteur de valeurs environnementales ?»

JA : «Oui le cheval est dans la culture des hommes. Utiliser un animal est facteur de lien. Cela fait longtemps que le milieu équestre s'implique, par le biais de la FFE et du GHN. Le cheval comme le poney sont liés à la nature ». 

Florence Robillard