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La filière poneys s’organise

France Poneys et Petits Chevaux (FPPC) : un sigle nouveau avec lequel il va falloir s’habituer, c’est celui que porte désormais la filière poneys. « Rassembler, unir sans unifier », c’est le credo de cette association née de la volonté du Photo 1 sur 1
ministère de l’agriculture d’entendre une seule voie parler des poneys.

A l’image de France Trait pour les lourds, FPPC regroupe toutes les races de poneys agrées pour la gestion de leur stud-book. Elles sont dix pour l’heure : Connemara, Fjord, Highland, Landais, Shetland, Dartmoor, Haflinger, Islandais, Pottock et Camargue dont l’intronisation s’est faite au salon de Lyon.

Sauveur Tamarin, du Haras de Kergroix en Bretagne, préside l’association dont le conseil d’administration est composé des présidents d’association de races. Le secrétariat général est confié à Marie-Hélène Jeanson, présidente des poneys Landais, et une chargée de mission, Raphaëlle Chevalier, vient d’être recrutée. Elle a en charge l’organisation et la coordination des actions de l’association.

Déjà deux centres de débourrage

La première d’envergure vient d’avoir pour cadre le salon de Lyon. C’est la première fois que toutes les races poneys ‘‘jouent’’ ensemble dans la même cour. Le succès a été total. Chaque jour, sur une carrière qui leur était dédiée, 37 poneys ont été présentés au public par Jean François Le Turnier avec l’aide des élèves du lycée agricole de Mancy, tous arborant le blouson et la casquette FPPC. Grâce à une promotion bien faite - qui reste l’apanage de chaque association de race -, la commercialisation fut facile à mettre en oeuvre. Résultat en fin de salon : 30 % des poneys ont été vendus et de nombreux contacts établis.

D’autres actions de même nature seront mises en place au Salon du cheval de Paris et au Salon de l’agriculture. Ce sont les trois temps forts hexagonaux de l’association qui n’en restera pas là puisque des missions de prospection à l’étranger vont être entreprises avec l’Unic. L’année prochaine, les poneys seront à Fiera Cavalli à Vérone aux côtés des chevaux de trait et des chevaux de selle français.

La commercialisation implique que les animaux soient valorisés correctement. Une des missions que s’est fixée l’association est l’aide à la valorisation à travers la création de centres de débourrage. Un cahier des charges précis en fixe les obligations : structure, carrière, camion, accueil, proximité de grands axes de circulation.

Deux sont opérationnels pour le moment : pour le secteur Nord Est de la France le Haras du Rond Pré près de Vittel (Vosges), chez Dominique Simonin, et pour le secteur Ouest au Haras de Kergroix à Breche (Morbihan). Un autre sera mis en place au sud de Lyon. Reste à trouver celui de la région du Sud-Ouest. Les poneys destinés à l’attelage pourront bénéficier des installations et des compétences du centre de Bierre-les-Semur (Côte d’Or).

« C’est grâce à la Fival et au Fonds Eperon que nous pouvons mettre cette opération en place, précise Sauveur Tamarin. Ces centres de débourrage deviendront aussi des lieux de rassemblement où les poneys pourront être présentés à des commissions d’achat. C’est de cette manière que nous allons valoriser notre filière. Le coût pour l’éleveur adhérent est de 100 € par mois et par animal et de 150 € pour un non-adhérent. Il n’est pas question de pérenniser cette aide, mais seulement de donner un coup de pouce pendant quatre ou cinq ans pour favoriser le démarrage de ce secteur qui doit ensuite fonctionner tout seul. Nous avons de très gros marchés en perspective, notamment en Chine où les animaux français sont très appréciés. Nous irons très prochainement prospecter. »

Etienne Robert

16/11/2007

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