La génération qui monte

  Son voisin actuel, Yves Chauvin, est celui qui lui donne l’amour de l’élevage : « Il m’a appris beaucoup sur les origines et comment les gérer. » Pourquoi créer son élevage ? « L’envie de me lancer, l’amour des chevaux évidemment, et une passion pour la génétique ». Lorsqu’il a acheté ses poulinières (il en a 7 actuellement), ses choix ont été guidés par le besoin de retrouver de vieilles origines françaises : Totoche du Banney, Papillon Rouge, Almée, Jeff d’Or, Kayack etc; une seule fait exception, elle est d’origine BWP (Poor Boy). Même philosophie pour la reproduction : il travaille cette année en exclusivité avec le Haras de Semilly : « J’ai toute confiance en Madame Levallois. J’ai deux juments pleines de Diamant, et deux de Rock’N’Roll, et une de leur nouvel étalon Spirit de Semilly». Ses premiers produits vont avoir deux ans comme Upson Blainette (père : Apache d’Adriers, mère par Totoche du Banney, jument classée élite). Exemples des poulains de l’année : Athena Blainette (Newton de Kreisker) est une jolie pouliche bai, ou Alpina Blainette (Gastronome), une belle femelle au joli dos, très chic et stylée.
Il décrit son haras comme « un petit haras familial » : 13 boxes, une cinquantaine de juments à l’insémination, avec suivi gynécologique deux à trois fois pas jour. Quant à la valorisation, il est à la recherche d’un cavalier, même si le jeune Alexandre Fontanelle, quatrième du championnat de France juniors, se chargera de mettre ses chevaux au travail.
Que pense-t-il du marché du jeune cheval ? « Le marché est un peu calme. Il y a beaucoup de produits en vente, il faudra faire une grosse sélection. » Comment améliorer les choses ? « Nous ne devons pas oublier le marché de l’amateur : faire naître de bons produits avec de bonnes origines. C’est à nous d’adapter le marché aux amateurs, pas l’inverse ».

Haras de la Blainette
7 rue de la Blainette
71500 Châteaurenaud

Carine Robert