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La mise en examen de Serge Lecomte: un non-événement

(en ligne le 14 février 2009) La mise en examen de Serge Lecomte, président de Fédération Française d’Equitation, est un non-événement. De quoi s’agit-il ? D’une très ancienne plainte déposée en 2000 par le SNEFELT (syndicat national des entreprises du secteur privé
marchand de la filière équestre) contre Serge Lecomte, président du GHN à l’époque et administrateur de la Fédé. « C’est de la pure forme, dit Serge Lecomte, je n’étais pas le seul dans ce cas. A la différence des autres dont certains ont mis le bazar à la Fédé par la suite, je ne votais pas. Il n’y a aucun problème d’honnêteté ni de probité. Je ne vois pas sur quoi ça peut déboucher. Toutes les affaires qu’on m’a mises sur le dos n’ont débouché sur rien. Le fait que je sois mis en examen me permettra de purger cette affaire. Sur le fond, ça a nui à qui que nous ayons fait un guichet unique à la Fédé ? Qui a été lésé ? Nous travaillons dans l’intérêt des clubs et des licenciés. Quand la mandataire judiciaire est arrivée, elle a cassé tous les contrats. Elle les a refaits avec qui ? Avec les mêmes personnes ».
Cette plainte émane d’un syndicat qui n’a jamais réussi à s’imposer chez les professionnels du cheval et qui détient depuis 2000 plus de 300 000 euros collectés pour la CPNE-EE à destination des organisations représentatives. Rappelons un jugement du Tribunal administratif de Paris rendu le 18 mai 2005. Par ce jugement, le Tribunal rejetait la demande du syndicat qui contestait une décision du Ministère de l’Agriculture ne reconnaissant pas sa représentativité vis-à-vis des employeurs. Ce jugement précise, concernant le GHN, que « la circonstance que les cotisations de ses membres soient perçues par un tiers avant de lui être reversées n’ayant pas pour effet de le priver de la disposition des dites cotisations ; que le syndicat requérant (le SNEFELT) n’établit pas en invoquant la circonstance , qu’il existe une interpénétration, regrettable selon lui, entre le GHN et la FFE ».
Jugement confirmé par la Cour administrative d’appel de Paris dans son arrêt du 20 juin 2006.
Pour la clarté du débat et pour que l’information soit complète, ajoutons aussi que, dans l’affaire Pascal Marry, viré de la Fédé par mesure disciplinaire du ministère de Jeunesse et Sport, ce ministère vient d’être condamné.
Etienne Robert

12/02/2009

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