La surprise ukrainienne
Katharina Offel (35 ans), n'avait jamais eu toutes ses chances pour s'exprimer au plus haut niveau sous les couleurs de son pays natal (elle est originaire de Cologne où elle est toujours installée aujourd'hui). En 2005, elle a eu l'opportunité de changer de passeport, ce qui lui permet aujourd'hui de bénéficier d'invitations dans les grands rendez-vous comme ce Saut Hermès. Car en Allemagne, les places sont chères aux côtés des Beerbaum, Kutscher, Ehning et autres Ahlmann. Christian Ahlmann justement qui a cru en un doublé un an après sa victoire au Grand Palais avec un Taloubet Z « encore plus fort que l'année dernière, nous a assuré le cavalier allemand. Et j'espère qu'il va garder cette forme jusqu'à cet été », faisant bien sûr allusion aux Jeux de Londres. Mais aujourd'hui, Katharina, qui elle aussi peut rêver de Jeux olympiques puisqu'elle est qualifiée à titre individuel, était la plus forte dimanche à Paris. En tout cas la plus audacieuse pour être allée chercher ces 39 petits centièmes qui ont fait la différence : « Je monte Cathleen depuis trois ans et commence à bien la connaître. Elle s'est classée 2e en Coupe du monde à Lyon en novembre dernier. Elle a eu un petit coup de mou et je l'ai mise au repos en fin d'année après la Coupe du monde de Malines, en Belgique. C'est son premier gros concours après une sortie la semaine dernière à Dortmund, je crois que j'ai bien géré son programme. J'adore ce Saut Hermès au Grand Palais, c'est vraiment un endroit exceptionnel ». Après cet exploit fantastique, Katharina n'avait plus qu'une seule chose en tête : « Rentrer vite chez moi et serrer mon fils dans mes bras. Ce sera ma façon de fêter cette victoire ». Une dame bien sage somme toute !
Michel Robert « Catapulté »
Réservé aux licenciés, le vendredi, première journée du Saut Hermès, apporte son lot de spectacle mais aussi de déceptions côté public. L'initiative de la FFE de réserver la première journée aux licenciés, est louable. Mais en semaine tout le monde, et notamment les jeunes, ne peut pas forcément se déplacer. Du spectacle il y en eut dès l'ouverture de la compétition. Le Prix Pierre Jonquères d'Oriola, remporté par la talentueuse Malin Baryard-Johnsson et Tornesch (Lux) KWPN de 12 ans, en a été l'illustration parfaite. Un parcours de treize obstacles savamment dosés par le chef de piste Franck Rothenberger aura été fautif pour bon nombre de concurrents. Seuls quatre couples seront sans faute : Malin Baryard, Edwina Tops Alexander, Pius Schwitzer et Pénélope. Christian Ahlmann, Gerco Schroder, Athina Onassis et Jos Lansink auront eux un point de pénalité. Nos Frenchies, comme durant tout le week-end, ont été en demi teinte. Simon Delestre avec le remuant Valentino Velvet (Indoctro) KWPN de 10 ans, Michel Robert – équipé d'une caméra embarquée– ont commis quelques erreurs. Michel Robert concluait en beauté le lendemain avec sa fabuleuse Catapulte (Limbo et Mumarilla x Fedor) née chez Chrystel Rybe en remportant le GP Gl Events. Ce sera la seule victoire française de ce week-end au Grand Palais.
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