L’Allemagne, le pays des idées

qu’il reflète bien l’état d’esprit de ce concours ô combien réputé mais toujours à la recherche de l’innovation. Mais quelles sont donc ces idées qui font que ce pays réussisse encore en ces périodes économiques si difficiles ? Des éléments de réponse sans doute liés à une volonté et une détermination rigoureuses empreintes de tradition mais résolument tournées vers l’avenir.

La tradition avec des cérémonies des plus émouvantes et une 80e édition toujours aussi vaillante. La modernité avec des obstacles aux formes étonnantes et une caméra suspendue qui permet de suivre les parcours comme rarement vu à la télé. L’audace avec des épreuves étalées tout au long de la journée (avec un vendredi offrant plus de 15h00 de compétition). Une pause de 2h00 en plein milieu du Grand Prix pour permettre une retransmission télévisée en direct et une dernière virée aux stands pour les 60.000 spectateurs venus dimanche ! Allier au mieux, sport et business tout en conservant charme et tradition sans tomber dans la foire d’étales. Si l’on trouve de tout en matière d’équipements pour le cheval, le cavalier, les écuries et même pour décorer... sa maison, l’ensemble est fait pour conserver un lien direct avec l’évènement. Les stands de restauration sont limités mais largement suffisants. Avec une météo des plus estivales, la bière coule à flots. On se détend, on rit, on bavarde, on croise des cavaliers et on offre une tournée mais on reste attentif aux épreuves grâce aux différents écrans disséminés sur tout le concours. Ici malgré les quelque 80.000 spectateurs quotidiens, pas de cohue ni de bousculades aux portes. Il faut être assis en tribune pour se rendre vraiment compte de l’affluence. Aix-la-Chapelle on peut en parler mais le mieux c’est d’y être pour mesurer ce qu’est la ferveur allemande pour les sports équestres. Et n’allez pas penser qu’ils viennent tous en grossess berlines ou en jet ! Toutes les classes sociales se retrouvent en tribune ou sur les différents parcours de cross et d’attelage. Et les places sont les mêmes. Pas de favorisés sauf bien sûr les quelques VIP qui se retrouvent en loges. Mais là aussi pas d’excès, juste une vingtaine de tables discrètement dressées tout en haut des tribunes. S’il ya bien un large espace pour les cavaliers, propriétaires et sponsors leur réservant ainsi une certaine tranquillité, tout est fait pour que chacun y trouve son compte. L’organisation est en phase avec le public pour une véritable démocratisation des sports équestres.

C. G.