Le Cadre Noir part à la conquête de la Chine

Dans cet article, le journaliste, Nicolas Fichot, affirme que, lors d'un entretien avec Robert D'Artois, ce dernier lui aurait affirmé que « Le Cadre Noir de Saumur a signé un "fabuleux contrat" avec la Chine pour la fourniture à partir de la mi-2011 de près de 3 000 chevaux.(...) Au-delà des succès d'estime emportés en Asie, dans les pays du Golfe ou en Amérique, le Cadre Noir a remporté un contrat avec la province chinoise du Shandong, au sud-est de Pékin, qui l'a chargé de restructurer sa filière équine dans une opération programmée sur les trois prochaines années au moins. A la clé, une commande de près de 3 000 chevaux de selle français et toute une filière de formation à mettre en place en Chine et sur les bords de la Loire." Sachant que le prix moyen d'un selle français est d'environ 20 000 €, le terme de ' fabuleux contrat ' n'est donc pas usurpé. Il concerne toute la filière équine française", explique Robert d'Artois, directeur de cette école créée par le roi Henri IV à la fin du XVIe siècle." Sans dressage idéal, un selle français ne sera jamais qu'un selle français. Nos écuyers iront donc là-bas, avec des vétérinaires, des maréchaux-ferrants et des soigneurs. Il faudra aussi accueillir des cavaliers chinois dans notre école. Tout est à faire", ajoute le directeur. La Chine avait mis en long sommeil sa filière équine qui avait pourtant participé à la gloire de ses derniers empereurs. Le Cadre Noir a remporté la mise après avoir entraîné l'équipe chinoise en vue de ses Jeux olympiques, avec à la clé un résultat inespéré : une médaille de bronze en dressage par équipe et une autre en individuel pour la délégation chinoise. (...) »

Voici le communiqué de Robert d'Artois, Directeur de l'ENE :
« Messieurs,
Je ne reconnais   la tonalité  ni le sens de mes propos lors de mon  entretien  avec  votre collaborateur monsieur Nicolas Fichot  le  dimanche 26 décembre.
En effet et pour simple exemple sachez que ni le Cadre Noir ni l'Ecole Nationale d'Equitation ne vendent de chevaux... Nous n'avons  pas signé un contrat de vente de chevaux  mais une déclaration d'intention pour des collaborations.
J'ai évoqué avec lui le fait que ces collaborations que nous tissons avec la région des Pays de la Loire,  avec la province  du Shandong, comme avec la Fédération Chinoise d'équitation ouvriraient à moyen terme des possibilités de vente  importante de chevaux en Chine pour les éleveurs français, que l'on peut imaginer  sur un horizon  de 5 ans autour de 3 000, et cela si nous réussissons les opérations que nous avons en cours, en ce sens nous accomplirons une des missions de L'IFCE, qui est le soutien au développement de la filière équine française. C'est pour cela que  dans mon entretien avec lui j'ai en permanence utilisé le conditionnel...
Ces projets tournent autour de :
1°) la création d'un institut franco chinois du cheval et de l'équitation en accord avec la fédération équestre chinoise,
2°) sur l'entrainement de l'équipe du Shandong pour les jeux chinois de 2013 comme en 2009 et non pour la délégation chinoise aux jeux olympiques, en concours complet d'équitation et non en dressage,
3°) sur l'assistance technique que nous pourrions apporter à certains opérateurs publics-privés pour l'implantation de parc à thème  cheval, dans plusieurs régions de la Chine. Ces projets de parc à thème demanderont effectivement de la formation à tous les métiers du cheval et de l'équitation et entraineront l'achat de chevaux dont  le prix moyen n'est pas celui indiqué par votre collaborateur, qui ne savait pas combien pouvait coûter un cheval je lui ai indiqué que le prix d'un cheval  était dépendant de nombreux facteurs notamment l'usage pour lequel il était acheté, que cela pouvait aller de 1 500 € à plus de 100 000 €, voire plusieurs millions et que les chevaux  de compétition  qui avaient été achetés par l'équipe du Shandong tournaient autour de 20 000€. (...)» .

Robert d'Artois,
directeur de l'ENE, directeur général adjoint de l'IFCE