Le contre-pied
«Un sanglier prend le contre-pied quand il rebrousse chemin sur la même piste et refuse d’aller où les chiens le poussent».Un homme, la cinquantaine, tire ainsi un trait sur ce qui fut son passé, et revient vivre sur les terres franc-comtoises
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de son enfance. Banal, me direz-vous. Cent fois raconté.
Oui, mais sans la délicatesse, la truculence et la poésie terrienne de Jean-Paul Bouchet, qui signe là son troisième roman, et nous ravit tout autant.
La maison familiale, ancien relais de poste, le «moulin des disparus», abrite en effet bien des mystères dans ses murs, et les échos de ces disparus depuis la révolution. Les gens du pays parlent d’un trésor enfoui, jamais retrouvé, et notre héros exhume peu à peu les choses oubliées, les objets cachés; il redonne vie aux aïeux disparus : le bâtard d’un marquis, un poilu tombé à un mois de l’armistice, un grognard napoléonien sauvé par son cheval, un grand-père mort d’avoir trop cherché le trésor.
Et puis… et puis… il y a la naissance et l’épanouissement d’une amitié improbable entre l’enfant prodigue et «le grenouilleux», fournisseur de champignons, de friture aux restaurants du village, chasseur, bûcheron, qui protège un chien boiteux, un bruno du Jura. Il y a les odeurs des sous-bois, la chasse au sanglier, les maquereaux au vin blanc à même la toile cirée.
Jean-Paul Bouchet signe là son troisième roman, après Le galop de chasse (2007) et La belle tille (2008). Nous vous avons longuement évoqué dans une précédente édition le charme inhabituel de ces deux livres. L’auteur dit que ses amis l’ont encouragé à écrire ce roman; qu’ils soient remerciés.
Jean-Paul Bouchet a un talent exceptionnel de conteur, un conteur des gens de la terre, qui en parle comme personne.
C. Robert
Le contre-pied - Jean-Paul Bouchet - Edition Jean-Paul ?Bouchet - haras.maisondubois@orange.fr - 20 €
Oui, mais sans la délicatesse, la truculence et la poésie terrienne de Jean-Paul Bouchet, qui signe là son troisième roman, et nous ravit tout autant.
La maison familiale, ancien relais de poste, le «moulin des disparus», abrite en effet bien des mystères dans ses murs, et les échos de ces disparus depuis la révolution. Les gens du pays parlent d’un trésor enfoui, jamais retrouvé, et notre héros exhume peu à peu les choses oubliées, les objets cachés; il redonne vie aux aïeux disparus : le bâtard d’un marquis, un poilu tombé à un mois de l’armistice, un grognard napoléonien sauvé par son cheval, un grand-père mort d’avoir trop cherché le trésor.
Et puis… et puis… il y a la naissance et l’épanouissement d’une amitié improbable entre l’enfant prodigue et «le grenouilleux», fournisseur de champignons, de friture aux restaurants du village, chasseur, bûcheron, qui protège un chien boiteux, un bruno du Jura. Il y a les odeurs des sous-bois, la chasse au sanglier, les maquereaux au vin blanc à même la toile cirée.
Jean-Paul Bouchet signe là son troisième roman, après Le galop de chasse (2007) et La belle tille (2008). Nous vous avons longuement évoqué dans une précédente édition le charme inhabituel de ces deux livres. L’auteur dit que ses amis l’ont encouragé à écrire ce roman; qu’ils soient remerciés.
Jean-Paul Bouchet a un talent exceptionnel de conteur, un conteur des gens de la terre, qui en parle comme personne.
C. Robert
Le contre-pied - Jean-Paul Bouchet - Edition Jean-Paul ?Bouchet - haras.maisondubois@orange.fr - 20 €
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