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Le label vendéen porté sur les fonts baptismaux

Une première en France « C'est par la voile que la Vendée est renommée à l'étranger alors qu'y sont nés de très nombreux champions équins » déclara Rodolphe Scherrer, cavalier international de CCE installé à Saint-Gervais dans le marais vendéen. Photo 1 sur 2
« La naissance de ce label est la reconnaissance d'un terroir associé à un savoir-faire dont bénéficieront les éleveurs quand ils y inscriront leur poulain ».
Après plus de deux ans de travail entre la commission de mise en place au sein de l'Asselven et l'organisme certificateur Certis, le label « Cheval et poney de sport vendéen » a vu le jour le 10 mai au Haras de la Vendée. « Cette démarche est totalement novatrice, puisque c'est la première fois en Europe qu'un label intéressant des « produits » sportifs est mis en place, et à fortiori concernant des chevaux. Un cheval solide, bien dans sa tête, facile d'utilisation, sont les objectifs visés par ce label : un atout pour la filière vendéenne et qui répond à la demande de 90% des futurs acheteurs » expliqua Philippe Poiraud, président de l'Asselven. « Cela a aussi pour but de préserver l'identité du cheval demi-sang de Vendée et de maintenir nos souches basses vendéennes, creuset de très nombreux champions, sans qu'elles soient polluées par des croisements intempestifs avec du sang étranger » argumenta le Dr Paul Hubert. « Le terroir vendéen qui regroupe aujourd'hui quelque 600 éleveurs ne s'arrête pas aux limites administratives du département mais se dessine entre le marais breton au nord et le marais poitevin des Charentes au sud : ce bocage est un véritable terroir d'exception » déclama avec passion Gaby Bonin, un des « penseurs » de ce label.
Attribué à un jeune cheval ou poney de 3 ans, ce label donne la possibilité aux éleveurs vendéens de proposer à la vente un cheval répondant à divers critères de qualité : « Descendant de parents issus du terroir, élevé dans des conditions bien définies avec un suivi vétérinaire et orthopédique régulier, éduqué de façon à « être pratique » en répondant sans difficulté à des tests de comportement, possédant un dossier radiographique visé par le Cirale et une vidéo de qualité pouvant être immédiatement présentée à tout acheteur potentiel, font partie des exigences qui seront demandées aux éleveurs et qui, en retour, seront récompensées par 1 à 3 cœurs vendéens et par une communication forte sur leur produit à l'échelle internationale, ce qui permettra d'étendre les atouts de la filière équine vendéenne », précise Bruno Retailleau, Président du Conseil Général de la Vendée qui soutient cette marque de qualité.
« C'est une grande première, il faut faire rentrer la filière du cheval vendéen dans le 21e siècle en amenant les éleveurs dans une dynamique de professionnalisation » a conclu Bruno Retailleau.
Une démarche innovante et moderne permettant de se démarquer à l'heure d'internet. De quoi faire réfléchir les plus réticents qui voient ce label comme une contrainte supplémentaire à l'heure où les exigences en matière de documents écrits sont nombreuses dans le monde agricole.
La journée se poursuivit par la visite du haras du Figuier de Thierry Fruchet et de l'élevage familial de la Lande de Patrice Guérin qui donnèrent une vision plus concrète de ce qui correspond au label.

Anne Clausse
19/05/2011

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