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Le Mans : une réussite

Bien que l'on ne sache pas encore précisément le nombre de chevaux vendus (une centaine à ce jour), l'opération commerciale du Mans est une réussite. Une première et une réussite que le président de la SHF Yves Chauvin attribue à l'ensemble de ceux qui se sont mobilisés pour ce marché amiable inédit qui vient de connaître un nouvel élan. Photo 1 sur 5

Le nombre de chevaux présents a dépassé les prévisions les plus optimises qui avaient tablé sur un maximum de 200. Une semaine avant la vente, ce chiffre était dépassé et ce sont finalement 298 chevaux qui ont été accueillis pendant deux jours dans le grand manège de Philippe Rossi. Qu'ils soient venus de Bretagne, de Normandie, du Centre, de Vendée, de l'Allier ou la lointaine Franche-Comté comme Frédéric Delforge, tous les éleveurs ont été ravis de se retrouver là. « Même si nos chevaux ne sont pas vendus ici, ils seront regardés et auront appris quelque chose sur les parcours Â». C'est la réflexion qui avait cours au Boulerie pendant ces deux jours. Loin de la morosité qui règnait en tout début d'année. Ce marché qui rassemblait une très grande diversité de chevaux dans la qualité et dans les prix, a redonné des raisons d'espérer aux éleveurs. A juste titre puisque, au soir de cette vente, une centaine de chevaux avaient changé de propriétaires ou étaient en passe de le faire. L'organisation qui n'avait rien laissé au hasard, avait identifié par des bracelets de couleur différente vendeurs et acheteurs et au moment de la restitution des livrets, il fut facile de faire un premier bilan de l'opération dont on peut écrire qu'elle est un succès qui, à coup sûr, en appellera d'autres, ici comme ailleurs. Pour une fois, dans ce genre de vente amiable, il y avait des acheteurs. Les marchands (Bertrand Poche et Eric Giraud) ont joué le jeu et fait venir des clients, Jean-Yves Camenen a accueilli des délégations turques, italiennes, belges. Le relationnel des uns et des autres a joué à plein aux côtés de particuliers venus « pour voir Â» et qui finalement sont repartis avec un cheval.

Le cadre offert par le Boulerie Jump est effectivement de tout premier ordre. Un grand manège spacieux ( le plus grand d'Europe sorti des ateliers vosgiens de Keforest), chauffé s'il vous plait, avec des gradins, une buvette, un restaurant, des boutiques d'équipements chevaux et cavaliers, un speaker, deux pistes et les écuries toute proches. Difficile de trouver mieux. Les chevaux ont effectué ici leurs parcours d'entraînement sur une piste adaptée à leur niveau, montée par Jean-Pierre Cosnuau. Le second manège était réservé aux essais des chevaux en cours de transaction. Il y eut du mouvement comme il y eut de l'activité auprès du vétérinaire missionné par les marchands pour répondre aux questions des acheteurs et des vendeurs. Catalogue, listes des chevaux , coordonnées des vendeurs, prix, tout était fait pour que les rencontres soient facilitées. Un courtier en assurances était également sur place. Grégory Berna qui faisait le lien entre acheteurs et vendeurs retient la très bonne ambiance qui a régné pendant ces deux journées. Â« Il y avait un très bon climat de confiance dans ce commerce d'une transparence totale. Les prix étaient connus de tous et les chevaux n'avaient pas spécialement été préparés pour faire le show. Il y avait beaucoup de marchands venus de partout. Je n'ai pas entendu une seule remarque désagréable en deux jours, je n'ai vu que des gens heureux d'être là. Il y a longtemps que cela n'était pas arrivé dans le commerce Â».
La force de cette initiative réside dans l'union de ses promoteurs: la SHF qui a ajouté un volet commercial à sa mission historique de formation du jeune cheval, l'ANSF, l'UNIC, les Marchands a souligné Yves Chauvin. D'autres rassemblements de même nature doivent être organisés dans d'autres régions, a-t-il précisé, avec les associations régionales. Pour Philippe Rossi, bien décidé à reconduire l'événement en le calant entre deux concours internationaux (comme cette année) ou en l'adossant à un événement sportif, cette vente amiable – ouverte à tous les chevaux de 4 à 7 ans- doit rapidement s'auto-financer. Pour sa part, l'UNIC qui avait convié, outre les marchands étrangers, deux consoeurs de la presse spécialisée turque et italienne, se charge de faire connaître cette vente amiable hors de nos frontières.

Etienne Robert

15/02/2013

Actualités régionales